Aux commandes depuis deux ans avec Michel Pérez, co-président, Jean-Jacques Magnaval est revenu sur les descentes successives d’un club qui évoluait encore en Fédérale 3 il y a 4 ans. Après un exercice 2013-14 compliqué, voilà le Canton Saint-Lys en 1ère série. Mais la reconstruction est en marche, et il semblerait que la spirale infernale soit enrayée. Malgré une première défaite à Bonnac (9-3), le groupe, très jeune, a su réagir d’abord contre le Fousseret (10-3) puis surtout à Verdun, en l’emportant 20-18. Une victoire fondatrice ? Peut-être. La venue de Seilh-Fenouillet, un point devant au classement, et autre candidat sérieux aux premières places, est un test très sérieux. (par Jonah Lomu)
Président, comment expliquer cette chute et ces descentes successives du club ?
Il y a d’abord eu une descente sportive, puis la refonte des championnats en 2012 qui nous a fait descendre d’un niveau encore. Dans ces cas-là, vous perdez des joueurs, dont certains importants, des cadres de l’équipe, et la chute est presque inévitable. Derrière, il faut reconstruire, ce qui n’est jamais simple et prend du temps.
Quelles ont été les décisions stratégiques pour rebâtir ?
Il fallait repartir sur de bonnes bases, notamment avec les jeunes. Nous avons 50 cadets et autant de juniors, et une école de rugby qui reste très performante. Ils représentent le futur, et certainement bientôt le présent de l’équipe fanion. Nous voulions nous appuyer aussi sur un groupe étoffé en séniors, pour tenir tout une saison sans souci, ce qui est le cas. Le choix a été de construire un groupe durable, qui est très jeune. Le plus vieux de l’équipe a 26 ans, c’est le jeu. Donc on manque forcément d’expérience, mais un groupe est en train de se recréer.
« Sortir premier de poule et remonter de suite »
Votre défaite inaugurale à Bonnac (9-3) ne vous a-t-elle pas fait craindre le pire ?
Non car dans ce genre de match très serré, il faut gérer les temps forts et les temps faibles, et quand vous manquez de meneurs, ça peut faire la différence. On a senti de la crispation, en plus de mauvaises décisions. Mais les joueurs ont eu un bon comportement, j’ai vu du positif dans cette défaite. Pour preuve les deux victoires successives depuis, contre le Fousseret et surtout à Verdun (18-20).
Peut-on dire aujourd’hui que le club a tourné une page ?
Le passé récent reste dans les mémoires, et les dirigeants du club ont été déçus forcément. Mais la spirale négative est enrayée. On espère vraiment faire une bonne saison.
Pour terminer, quel est l’objectif avoué de cette saison ?
Clairement, l’objectif est de sortir premier de poule pour remonter tout de suite. Ce qui ne sera pas simple car la poule compte des équipes de qualité. Mais on va tout faire pour y arriver.