Après Montesquieu qualifié aux tirs aux buts contre Saint-Gaudens en Honneur, une autre séance a eu lieu pour départager Seilh de Montréjeau, en quart de finale de 1ère série. Rien d’étonnant en fait quand on sait que ces deux équipes avaient terminé à égalité de points de leur poule à la deuxième place, et avaient chacune remporté leur match à la maison par 7 et 5 points d’écart seulement. 6-3 à la pause, 13-13 à la fin du temps réglementaire, et donc tirs aux buts. Au bout, la victoire bien sûr et une demi-finale, mais aussi et surtout une montée en promotion honneur. L’enjeu était de taille, la joie des vainqueurs à la hauteur forcément…
Pour nous raconter ce moment d’émotion très particulier et intense, nous avons sollicité le plus sensible des joueurs du SAF XV, Ludovic Jacques. Le deuxième ligne avait signé l’an passé dans son club de coeur pour terminer sa carrière en beauté. Il ne s’imaginait pas une seconde vivre pareille aventure « Il ne fallait pas être cardiaque. C’est la première fois que je vis une séance de tirs au but. Et c’est juste magique ce qu’il s’est passé. Montréjeau mérite autant que nous, mais les dieux du rugby étaient avec nous. Je suis très très fier de réaliser ceci avec la famille SAF XV. Nous avons un groupe qui vit bien ensemble, et nous allons tout faire pour aller au bout ».
Le gaillard a pris le temps de nous raconter en détail son tir au but. Une action très rare dans une carrière, qui restera forcément dans sa mémoire, comme dans celle de tous les tireurs du jour. « Mon tir au but ? Le coach m’a dit Ludo, tu vas tirer, j’avais juste 100 minutes dans les jambes et la cheville en vrac (rires). Nous nous rassemblons, les 5 tireurs, et on se dit qu’on n’en voudra à personnes en cas d’échec. Je suis l’avant dernier tireur, en plus, donc zéro pression. Je prends le ballon, je m’avance, quelques supporters adverses me chambrent, normal, mais je la mets entre les poteaux ! Cette victoire est juste magique. La nuit de dimanche à lundi a été longue, et pour tout dire, j’ai encore du mal à réaliser. C’est énorme, tout simplement ! »