Le chemin qui mène à une finale nationale est jonché d’obstacles en tous genres. Un brin de chance est toujours le bienvenu, mais encore faut-il la provoquer. A Nérac hier, L’Isle-en-Dodon et Cestas méritaient sûrement autant l’un que l’autre d’aller en finale, et ont offert un match à grand suspense à leurs nombreux supporters, avec une issue hitchcokienne…
Les Islois ont ouvert le score, puis doublé la mise grâce à deux pénalités de Cédric Daignan, sanctionnant des fautes de Cestas. 6-0 à la demie-heure de jeu, mais les Girondins vont remettre la main sur la ballon et vont revenir au score sur deux coups de pied. Le score à la pause restera néanmoins en faveur de l’Isle-en-Dodon (9-6). La main mise de Cestas se confirme au retour des vestiaires, et se traduira par une égalisation à l’heure de jeu. Pas le temps de gamberger pourtant, puisque Daignan, l’artilleur haut-garonnais, enquille trois nouveaux points et redonne l’avantage aux siens quelques minutes plus tard (12-9). Cestas ne baisse pas les bras, et va profiter d’une hésitation adverse sur un lancer, pour récupérer un ballon, l’envoyer au large, et marquer le seul essai de la partie, en coin. La transformation ne passera pas, cela aura son importance (12-14).
Cédric in…Daignan…blement homme du match…
En effet, sur le renvoi, alors qu’il ne reste que cinq minutes à jouer, Daignan se voit offrir la pénalité de la gagne. Le demi de mêlée buteur, qui était resté sur un 0 sur 4 en quart de finale, ne tremble pas, et démontre tout son sang-froid. 15-14, la fin de match est suffocante pour les deux camps, mais le score ne bougera pas. l’Isle-en-Dodon, champion des Pyrénées, s’offre un grand moment de bonheur et d’émotion…et la possibilité d’un doublé historique. Il faudra pour cela remporter un dernier match. Ce sera contre les Sangliers de Vif Monestier, équipe iséroise.
Cédric Daignan (demi de mêlée et buteur L’Isle-en-Dodon) : Enorme joie au coup de sifflet final ! J’ai même réalisé mon plus beau plaquage à ce moment-là sur l’animal Vincent Muratet. On a beaucoup pleuré, rigolé, mais c’était pour évacuer les 10 dernières minutes de ce match engagé, très rude. Après l’essai, on s’est resserré en équipe de copains que l’on est. On a su relever la tête pour aller marquer trois points dans la foulée. Tous ces amis besogneux que nous sommes méritent la victoire, merci à nos dirigeants et à tous nos supporters ! On va graisser les rouleaux barres cette semaine, et profiter de ces 80 minutes à venir, en espérant un grand bonheur au bout…
Les secrets d’une victoire…