Après la pluie diluvienne du week-end dernier, le soleil était (enfin) de la partie pour cet acte 2 100% ariégeois. Saint-Girons, vainqueur à Tarascon, était plus que jamais sur la bonne voie pour s’ouvrir les portes d’une finale et de la fédérale 3. Restait pour cela à confirmer face à une équipe de l’UST qui se déplaçait sans pression, mais avec un soutien énorme de son public. Cette opposition aura été un vrai succès populaire avec près de 3 000 personnes au cumul des deux rencontres… (par David Campese – Photos C. Bravo)
Lazerges et Audabram se répondaient au pied (3-3) avant que Saint-Girons ne marque le premier essai du jour assez logiquement. Avant la pause, les deux buteurs en profitaient pour faire apprécier leur précision au pied, 13-6. Vent dans le dos, Tarascon se sent pousser des ailes, et ses avants enclenchent un ballon porté inarrêtable. Égalisation dès la 42ème (13-13), les supporters des Lions verts sont en apnée. Ils le seront encore plus dix minutes plus tard, quand Audabram convertit une pénalité (13-16). A 14 contre 15, les locaux auraient pu douter, mais au contraire, ils vont reprendre le jeu à leur compte. D’abord par l’inévitable Lazerges qui remet les compteurs à égalité, puis par Rietbroek qui marque entre les poteaux. 23-16 à dix minutes de la fin, plus rien ne sera marqué. Saint-Gi vient de s’enlever le poids de toute une saison, celui d’un statut lourd à porter, du favori, mais largement assumé. Trois ans plus tard, les hommes de Lionel Heymans et Benoît Tessarotto retrouvent le parfum d’une finale (remportée alors contre Rieumes), et d’une montée en fédérale 3. Il faudra venir à bout de Léguevin pour toucher à nouveau du bois.
Mention spéciale à Tarascon, qui a démontré une fois de plus sa valeur, sa détermination, son envie de jouer et une solidarité à toute épreuve. L’Ariège peut être fière d’avoir de si beaux représentants. Elle peut aussi s’enorgueillir d’en avoir un qui va représenter le Couserans dignement dans les mois et les années futures…
Réactions
Laurent Rietbroek (pilier Saint-Girons): Il y a un an, nous avions échoué en demi finale contre la Vallée du Girou, donc l’objectif de la saison était de faire mieux, et de monter en fédérale 3. Ce dimanche, le groupe était beaucoup plus prêt que l’année dernière, avec plus de maturité et de détermination. Tarascon est une équipe avec de très bonnes armes et on savait que même avec 13 points d’avance, le match était loin d’être joué. Ils nous ont d’ailleurs fait peur au début de la seconde mi temps. L’objectif est rempli, nous allons préparer avec le sérieux nécessaire la finale contre Leguevin. Nous remercions tous les supporters qui sont venus encore une fois très nombreux nous encourager pour ce dernier match sur notre pelouse.
Patrick Rescanières (co-entraîneur Tarascon) : «Je suis très fier des Tarasconnais, des joueurs, des supporteurs. On a passé un bon dimanche malgré notre défaite. Je pense qu’on a montré à tout le monde qu’on était vaillant mais qu’on savait aussi jouer au rugby. est à notre place en Honneur et, surtout, en demi-finale. Je souhaite sincèrement bonne chance à Saint-Girons pour la finale puis la Fédérale 3 l’an prochain. Pour finir, je donne rendez-vous aux supporters en championnat de France pour de nouvelles aventures.»
Davy De Almeida (2e ligne Tarascon) : «Gros match après une première mi-temps bafouillée ! On reprend confiance en seconde mais ça ne suffit pas. On n’aura pas réussi à vaincre cette équipe de Saint-Girons cette année. Maintenant, le championnat de France s’offre à nous. Du monde à l’entraînement et on repart !»
Loïc Di Grégorio (ouvreur Saint-Girons) : Nous sommes tombés sur une belle équipe de Tarascon qui, comme on le savait, allait tout jouer. On fait une bonne entame mais on ne concrétise pas assez malheureusement, et on les laisse dans le match. Heureusement nous pouvons compter sur une défense solide et la réussite au pied du capitaine Guillaume Lazerges qui a fait un 100%. On était fébrile, c’est dommage, mais il faut savoir gagner ce genre de match aussi. Maintenant place à la finale. Mention spéciale aux supporteurs qui étaient très nombreux et cela fait énormément plaisir. La montée en fédérale 3 était un objectif et nous l’avons accompli !
Paul Laffont (demi-de-mêlé Tarascon) : «Nous avons essayé d’emballer le match et nous avons montré une belle image de nous. Saint-Girons a été efficace et a marqué à chacun d ses temps forts. Ils ont été plus organisés que nous et plus pragmatiques. Merci à tous les supporters présents pour cette occasion. Bonne chance à Saint-Girons pour la finale.»
Nathan Dumas (3e ligne Tarascon) :«On s’incline en demi-finale face à une équipe de Saint-Girons bien préparée et performante. On a peu de regret. On a essayé de jouer notre jeu, c’est dommage d’avoir déploré quelques blessés qui nous auraient fait beaucoup de bien. Je suis fier de l’équipe. On a mené deux jolis combats. Évidemment, merci à tous les supporters qui nous ont fait vivre un moment génial qui restera malgré tout dans les mémoires.»
Guillaume Lazerges (capitaine et demi-de-mêlée Saint-Girons) : «Le début du match a été bon mais nous n’avons pas assez concrétisé. Les Tarasconnais ont fait un gros match et, par moments, nous avons un peu oublié les bases de notre jeu. Le match n’a vraiment basculé qu’à dix minutes de la fin. Accéder à la Fédérale 3 sans gagner n’aurait pas eu le même goût. Nous sommes fiers d’être en Fédérale 3 car le Couserans a besoin d’un club phare. Maintenant, place à la finale.»
Damien Pons (talonneur Saint-Girons) :«Notre objectif est atteint après une saison riche en émotions. Nous savions que Tarascon était une équipe joueuse et accrocheuse. La pression nous a peut-être empêchés de produire notre jeu habituel.»
Benoît Tessarotto (entraîneur des lignes arrières Saint-Girons) : «Après une bonne entrée dans le match, un arbitrage pas toujours facile à comprendre a posé quelques problèmes à notre organisation et nos adversaires, très courageux, sont revenus dans le match. L’essai de Vincent Oronos est une belle réalisation collective mais nous avons manqué beaucoup d’occasions. Je rends hommage à Tarascon et à sa ligne de trois quarts.»
Richard Senssac (président du comité départemental de rugby) :«C’était un match avec beaucoup d’enjeu, impacté avec une première rencontre et 13 points d’avance pour le Sporting. La rencontre s’est déroulée dans de bonnes conditions météo ce qui a permis au jeu de se développer dans un très bon état d’esprit. Les Saint-Gironnais méritent la montée au niveau supérieur car leur saison a été très bonne. C’est bien pour l’Ariège et le Couserans où se font beaucoup d’efforts pour les jeunes».
Lionel Heymans (manager Saint-Girons) : Je voudrais commencer ma réaction en rendant hommage à cette très valeureuse équipe de Tarascon, qui a vendu chèrement sa peau en restant fidèle à ses principes de jeu. Quant à nous, ce qui prime aujourd’hui, c’est le sentiment d’avoir assumer nos ambitions tout au long de la saison. On ne s’est pas caché, mais avec beaucoup d’humilité, on les avait affichés, et comme je l’ai dit aux joueurs, on est là où l’on voulait être il y à 7 mois. Maintenant il faut valider tout ça et laisser notre empreinte dans l’histoire St Gironnaise. Notre rugby repose sur 3 points : la convivialité, il suffit de venir une fois au stade à St Girons pour comprendre qu’on ne vit pas le rugby comme tout le monde, et je parle essentiellement de tout ce qu’il y a autour, le plaisir d’être ensemble de se retrouver, de partager. Ensuite il y a la formation sans laquelle on n’y serait pas arrivé, on vit dans un désert économique, sans mécène, on a alors très tôt compris que notre seul moyen d’y arriver, c’est de former nos joueurs. Alors, avoir 12 joueurs sur 22 de moins de 22 ans, tous formés au club et qui avaient 15 ans quand on a démarré, est une immense fierté du travail qu’on a accompli. Le troisième point est la notion de plaisir : quand il n’y a pas de compensation autre, il faut vraiment que les joueurs s’éclatent sur le terrain, et pour moi la notion de plaisir entraîne aussi la notion de performance, dans la défaite le plaisir sera toujours moindre. C’est notre récompense à nous staff et dirigeants, de voir les joueurs s’éclater sur le terrain. Cette accession est une récompense, mais c’est aussi le début d’une nouvelle aventure encore plus difficile pour le club, s’y maintenir. Mais avant tout ça, j’oublie quelque chose, il manque un bout de bois…
Propos recueillis par M. Ramos et RugbyAmateur.fr
Après la pluie diluvienne du week-end dernier, le soleil était (enfin) de la partie pour cet acte 2 100% ariégeois. Saint-Girons, vainqueur à Tarascon, était plus que jamais sur la bonne voie pour s’ouvrir les portes d’une finale et de la fédérale 3. Restait pour cela à confirmer face à une équipe de l’UST qui se déplaçait sans pression, mais avec un soutien énorme de son public. Cette opposition aura été un vrai succès populaire avec près de 3 000 personnes au cumul des deux rencontres… (par David Campese – Photos C. Bravo)
Lazerges et Audabram se répondaient au pied (3-3) avant que Saint-Girons ne marque le premier essai du jour assez logiquement. Avant la pause, les deux buteurs en profitaient pour faire apprécier leur précision au pied, 13-6. Vent dans le dos, Tarascon se sent pousser des ailes, et ses avants enclenchent un ballon porté inarrêtable. Égalisation dès la 42ème (13-13), les supporters des Lions verts sont en apnée. Ils le seront encore plus dix minutes plus tard, quand Audabram convertit une pénalité (13-16). A 14 contre 15, les locaux auraient pu douter, mais au contraire, ils vont reprendre le jeu à leur compte. D’abord par l’inévitable Lazerges qui remet les compteurs à égalité, puis par Rietbroek qui marque entre les poteaux. 23-16 à dix minutes de la fin, plus rien ne sera marqué. Saint-Gi vient de s’enlever le poids de toute une saison, celui d’un statut lourd à porter, du favori, mais largement assumé. Trois ans plus tard, les hommes de Lionel Heymans et Benoît Tessarotto retrouvent le parfum d’une finale (remportée alors contre Rieumes), et d’une montée en fédérale 3. Il faudra venir à bout de Léguevin pour toucher à nouveau du bois.
Mention spéciale à Tarascon, qui a démontré une fois de plus sa valeur, sa détermination, son envie de jouer et une solidarité à toute épreuve. L’Ariège peut être fière d’avoir de si beaux représentants. Elle peut aussi s’enorgueillir d’en avoir un qui va représenter le Couserans dignement dans les mois et les années futures…
Réactions
Laurent Rietbroek (pilier Saint-Girons): Il y a un an, nous avions échoué en demi finale contre la Vallée du Girou, donc l’objectif de la saison était de faire mieux, et de monter en fédérale 3. Ce dimanche, le groupe était beaucoup plus prêt que l’année dernière, avec plus de maturité et de détermination. Tarascon est une équipe avec de très bonnes armes et on savait que même avec 13 points d’avance, le match était loin d’être joué. Ils nous ont d’ailleurs fait peur au début de la seconde mi temps. L’objectif est rempli, nous allons préparer avec le sérieux nécessaire la finale contre Leguevin. Nous remercions tous les supporters qui sont venus encore une fois très nombreux nous encourager pour ce dernier match sur notre pelouse.
Patrick Rescanières (co-entraîneur Tarascon) : «Je suis très fier des Tarasconnais, des joueurs, des supporteurs. On a passé un bon dimanche malgré notre défaite. Je pense qu’on a montré à tout le monde qu’on était vaillant mais qu’on savait aussi jouer au rugby. est à notre place en Honneur et, surtout, en demi-finale. Je souhaite sincèrement bonne chance à Saint-Girons pour la finale puis la Fédérale 3 l’an prochain. Pour finir, je donne rendez-vous aux supporters en championnat de France pour de nouvelles aventures.»
Davy De Almeida (2e ligne Tarascon) : «Gros match après une première mi-temps bafouillée ! On reprend confiance en seconde mais ça ne suffit pas. On n’aura pas réussi à vaincre cette équipe de Saint-Girons cette année. Maintenant, le championnat de France s’offre à nous. Du monde à l’entraînement et on repart !»
Loïc Di Grégorio (ouvreur Saint-Girons) : Nous sommes tombés sur une belle équipe de Tarascon qui, comme on le savait, allait tout jouer. On fait une bonne entame mais on ne concrétise pas assez malheureusement, et on les laisse dans le match. Heureusement nous pouvons compter sur une défense solide et la réussite au pied du capitaine Guillaume Lazerges qui a fait un 100%. On était fébrile, c’est dommage, mais il faut savoir gagner ce genre de match aussi. Maintenant place à la finale. Mention spéciale aux supporteurs qui étaient très nombreux et cela fait énormément plaisir. La montée en fédérale 3 était un objectif et nous l’avons accompli !
Paul Laffont (demi-de-mêlé Tarascon) : «Nous avons essayé d’emballer le match et nous avons montré une belle image de nous. Saint-Girons a été efficace et a marqué à chacun d ses temps forts. Ils ont été plus organisés que nous et plus pragmatiques. Merci à tous les supporters présents pour cette occasion. Bonne chance à Saint-Girons pour la finale.»
Nathan Dumas (3e ligne Tarascon) :«On s’incline en demi-finale face à une équipe de Saint-Girons bien préparée et performante. On a peu de regret. On a essayé de jouer notre jeu, c’est dommage d’avoir déploré quelques blessés qui nous auraient fait beaucoup de bien. Je suis fier de l’équipe. On a mené deux jolis combats. Évidemment, merci à tous les supporters qui nous ont fait vivre un moment génial qui restera malgré tout dans les mémoires.»
Guillaume Lazerges (capitaine et demi-de-mêlée Saint-Girons) : «Le début du match a été bon mais nous n’avons pas assez concrétisé. Les Tarasconnais ont fait un gros match et, par moments, nous avons un peu oublié les bases de notre jeu. Le match n’a vraiment basculé qu’à dix minutes de la fin. Accéder à la Fédérale 3 sans gagner n’aurait pas eu le même goût. Nous sommes fiers d’être en Fédérale 3 car le Couserans a besoin d’un club phare. Maintenant, place à la finale.»
Damien Pons (talonneur Saint-Girons) :«Notre objectif est atteint après une saison riche en émotions. Nous savions que Tarascon était une équipe joueuse et accrocheuse. La pression nous a peut-être empêchés de produire notre jeu habituel.»
Benoît Tessarotto (entraîneur des lignes arrières Saint-Girons) : «Après une bonne entrée dans le match, un arbitrage pas toujours facile à comprendre a posé quelques problèmes à notre organisation et nos adversaires, très courageux, sont revenus dans le match. L’essai de Vincent Oronos est une belle réalisation collective mais nous avons manqué beaucoup d’occasions. Je rends hommage à Tarascon et à sa ligne de trois quarts.»
Richard Senssac (président du comité départemental de rugby) :«C’était un match avec beaucoup d’enjeu, impacté avec une première rencontre et 13 points d’avance pour le Sporting. La rencontre s’est déroulée dans de bonnes conditions météo ce qui a permis au jeu de se développer dans un très bon état d’esprit. Les Saint-Gironnais méritent la montée au niveau supérieur car leur saison a été très bonne. C’est bien pour l’Ariège et le Couserans où se font beaucoup d’efforts pour les jeunes».
Lionel Heymans (manager Saint-Girons) : Je voudrais commencer ma réaction en rendant hommage à cette très valeureuse équipe de Tarascon, qui a vendu chèrement sa peau en restant fidèle à ses principes de jeu. Quant à nous, ce qui prime aujourd’hui, c’est le sentiment d’avoir assumer nos ambitions tout au long de la saison. On ne s’est pas caché, mais avec beaucoup d’humilité, on les avait affichés, et comme je l’ai dit aux joueurs, on est là où l’on voulait être il y à 7 mois. Maintenant il faut valider tout ça et laisser notre empreinte dans l’histoire St Gironnaise. Notre rugby repose sur 3 points : la convivialité, il suffit de venir une fois au stade à St Girons pour comprendre qu’on ne vit pas le rugby comme tout le monde, et je parle essentiellement de tout ce qu’il y a autour, le plaisir d’être ensemble de se retrouver, de partager. Ensuite il y a la formation sans laquelle on n’y serait pas arrivé, on vit dans un désert économique, sans mécène, on a alors très tôt compris que notre seul moyen d’y arriver, c’est de former nos joueurs. Alors, avoir 12 joueurs sur 22 de moins de 22 ans, tous formés au club et qui avaient 15 ans quand on a démarré, est une immense fierté du travail qu’on a accompli. Le troisième point est la notion de plaisir : quand il n’y a pas de compensation autre, il faut vraiment que les joueurs s’éclatent sur le terrain, et pour moi la notion de plaisir entraîne aussi la notion de performance, dans la défaite le plaisir sera toujours moindre. C’est notre récompense à nous staff et dirigeants, de voir les joueurs s’éclater sur le terrain. Cette accession est une récompense, mais c’est aussi le début d’une nouvelle aventure encore plus difficile pour le club, s’y maintenir. Mais avant tout ça, j’oublie quelque chose, il manque un bout de bois…
Propos recueillis par M. Ramos et RugbyAmateur.fr
Après la pluie diluvienne du week-end dernier, le soleil était (enfin) de la partie pour cet acte 2 100% ariégeois. Saint-Girons, vainqueur à Tarascon, était plus que jamais sur la bonne voie pour s’ouvrir les portes d’une finale et de la fédérale 3. Restait pour cela à confirmer face à une équipe de l’UST qui se déplaçait sans pression, mais avec un soutien énorme de son public. Cette opposition aura été un vrai succès populaire avec près de 3 000 personnes au cumul des deux rencontres… (par David Campese – Photos C. Bravo)
Lazerges et Audabram se répondaient au pied (3-3) avant que Saint-Girons ne marque le premier essai du jour assez logiquement. Avant la pause, les deux buteurs en profitaient pour faire apprécier leur précision au pied, 13-6. Vent dans le dos, Tarascon se sent pousser des ailes, et ses avants enclenchent un ballon porté inarrêtable. Égalisation dès la 42ème (13-13), les supporters des Lions verts sont en apnée. Ils le seront encore plus dix minutes plus tard, quand Audabram convertit une pénalité (13-16). A 14 contre 15, les locaux auraient pu douter, mais au contraire, ils vont reprendre le jeu à leur compte. D’abord par l’inévitable Lazerges qui remet les compteurs à égalité, puis par Rietbroek qui marque entre les poteaux. 23-16 à dix minutes de la fin, plus rien ne sera marqué. Saint-Gi vient de s’enlever le poids de toute une saison, celui d’un statut lourd à porter, du favori, mais largement assumé. Trois ans plus tard, les hommes de Lionel Heymans et Benoît Tessarotto retrouvent le parfum d’une finale (remportée alors contre Rieumes), et d’une montée en fédérale 3. Il faudra venir à bout de Léguevin pour toucher à nouveau du bois.
Mention spéciale à Tarascon, qui a démontré une fois de plus sa valeur, sa détermination, son envie de jouer et une solidarité à toute épreuve. L’Ariège peut être fière d’avoir de si beaux représentants. Elle peut aussi s’enorgueillir d’en avoir un qui va représenter le Couserans dignement dans les mois et les années futures…
Réactions
Laurent Rietbroek (pilier Saint-Girons): Il y a un an, nous avions échoué en demi finale contre la Vallée du Girou, donc l’objectif de la saison était de faire mieux, et de monter en fédérale 3. Ce dimanche, le groupe était beaucoup plus prêt que l’année dernière, avec plus de maturité et de détermination. Tarascon est une équipe avec de très bonnes armes et on savait que même avec 13 points d’avance, le match était loin d’être joué. Ils nous ont d’ailleurs fait peur au début de la seconde mi temps. L’objectif est rempli, nous allons préparer avec le sérieux nécessaire la finale contre Leguevin. Nous remercions tous les supporters qui sont venus encore une fois très nombreux nous encourager pour ce dernier match sur notre pelouse.
Patrick Rescanières (co-entraîneur Tarascon) : «Je suis très fier des Tarasconnais, des joueurs, des supporteurs. On a passé un bon dimanche malgré notre défaite. Je pense qu’on a montré à tout le monde qu’on était vaillant mais qu’on savait aussi jouer au rugby. est à notre place en Honneur et, surtout, en demi-finale. Je souhaite sincèrement bonne chance à Saint-Girons pour la finale puis la Fédérale 3 l’an prochain. Pour finir, je donne rendez-vous aux supporters en championnat de France pour de nouvelles aventures.»
Davy De Almeida (2e ligne Tarascon) : «Gros match après une première mi-temps bafouillée ! On reprend confiance en seconde mais ça ne suffit pas. On n’aura pas réussi à vaincre cette équipe de Saint-Girons cette année. Maintenant, le championnat de France s’offre à nous. Du monde à l’entraînement et on repart !»
Loïc Di Grégorio (ouvreur Saint-Girons) : Nous sommes tombés sur une belle équipe de Tarascon qui, comme on le savait, allait tout jouer. On fait une bonne entame mais on ne concrétise pas assez malheureusement, et on les laisse dans le match. Heureusement nous pouvons compter sur une défense solide et la réussite au pied du capitaine Guillaume Lazerges qui a fait un 100%. On était fébrile, c’est dommage, mais il faut savoir gagner ce genre de match aussi. Maintenant place à la finale. Mention spéciale aux supporteurs qui étaient très nombreux et cela fait énormément plaisir. La montée en fédérale 3 était un objectif et nous l’avons accompli !
Paul Laffont (demi-de-mêlé Tarascon) : «Nous avons essayé d’emballer le match et nous avons montré une belle image de nous. Saint-Girons a été efficace et a marqué à chacun d ses temps forts. Ils ont été plus organisés que nous et plus pragmatiques. Merci à tous les supporters présents pour cette occasion. Bonne chance à Saint-Girons pour la finale.»
Nathan Dumas (3e ligne Tarascon) :«On s’incline en demi-finale face à une équipe de Saint-Girons bien préparée et performante. On a peu de regret. On a essayé de jouer notre jeu, c’est dommage d’avoir déploré quelques blessés qui nous auraient fait beaucoup de bien. Je suis fier de l’équipe. On a mené deux jolis combats. Évidemment, merci à tous les supporters qui nous ont fait vivre un moment génial qui restera malgré tout dans les mémoires.»
Guillaume Lazerges (capitaine et demi-de-mêlée Saint-Girons) : «Le début du match a été bon mais nous n’avons pas assez concrétisé. Les Tarasconnais ont fait un gros match et, par moments, nous avons un peu oublié les bases de notre jeu. Le match n’a vraiment basculé qu’à dix minutes de la fin. Accéder à la Fédérale 3 sans gagner n’aurait pas eu le même goût. Nous sommes fiers d’être en Fédérale 3 car le Couserans a besoin d’un club phare. Maintenant, place à la finale.»
Damien Pons (talonneur Saint-Girons) :«Notre objectif est atteint après une saison riche en émotions. Nous savions que Tarascon était une équipe joueuse et accrocheuse. La pression nous a peut-être empêchés de produire notre jeu habituel.»
Benoît Tessarotto (entraîneur des lignes arrières Saint-Girons) : «Après une bonne entrée dans le match, un arbitrage pas toujours facile à comprendre a posé quelques problèmes à notre organisation et nos adversaires, très courageux, sont revenus dans le match. L’essai de Vincent Oronos est une belle réalisation collective mais nous avons manqué beaucoup d’occasions. Je rends hommage à Tarascon et à sa ligne de trois quarts.»
Richard Senssac (président du comité départemental de rugby) :«C’était un match avec beaucoup d’enjeu, impacté avec une première rencontre et 13 points d’avance pour le Sporting. La rencontre s’est déroulée dans de bonnes conditions météo ce qui a permis au jeu de se développer dans un très bon état d’esprit. Les Saint-Gironnais méritent la montée au niveau supérieur car leur saison a été très bonne. C’est bien pour l’Ariège et le Couserans où se font beaucoup d’efforts pour les jeunes».
Lionel Heymans (manager Saint-Girons) : Je voudrais commencer ma réaction en rendant hommage à cette très valeureuse équipe de Tarascon, qui a vendu chèrement sa peau en restant fidèle à ses principes de jeu. Quant à nous, ce qui prime aujourd’hui, c’est le sentiment d’avoir assumer nos ambitions tout au long de la saison. On ne s’est pas caché, mais avec beaucoup d’humilité, on les avait affichés, et comme je l’ai dit aux joueurs, on est là où l’on voulait être il y à 7 mois. Maintenant il faut valider tout ça et laisser notre empreinte dans l’histoire St Gironnaise. Notre rugby repose sur 3 points : la convivialité, il suffit de venir une fois au stade à St Girons pour comprendre qu’on ne vit pas le rugby comme tout le monde, et je parle essentiellement de tout ce qu’il y a autour, le plaisir d’être ensemble de se retrouver, de partager. Ensuite il y a la formation sans laquelle on n’y serait pas arrivé, on vit dans un désert économique, sans mécène, on a alors très tôt compris que notre seul moyen d’y arriver, c’est de former nos joueurs. Alors, avoir 12 joueurs sur 22 de moins de 22 ans, tous formés au club et qui avaient 15 ans quand on a démarré, est une immense fierté du travail qu’on a accompli. Le troisième point est la notion de plaisir : quand il n’y a pas de compensation autre, il faut vraiment que les joueurs s’éclatent sur le terrain, et pour moi la notion de plaisir entraîne aussi la notion de performance, dans la défaite le plaisir sera toujours moindre. C’est notre récompense à nous staff et dirigeants, de voir les joueurs s’éclater sur le terrain. Cette accession est une récompense, mais c’est aussi le début d’une nouvelle aventure encore plus difficile pour le club, s’y maintenir. Mais avant tout ça, j’oublie quelque chose, il manque un bout de bois…
Propos recueillis par M. Ramos et RugbyAmateur.fr
Après la pluie diluvienne du week-end dernier, le soleil était (enfin) de la partie pour cet acte 2 100% ariégeois. Saint-Girons, vainqueur à Tarascon, était plus que jamais sur la bonne voie pour s’ouvrir les portes d’une finale et de la fédérale 3. Restait pour cela à confirmer face à une équipe de l’UST qui se déplaçait sans pression, mais avec un soutien énorme de son public. Cette opposition aura été un vrai succès populaire avec près de 3 000 personnes au cumul des deux rencontres… (par David Campese – Photos C. Bravo)
Lazerges et Audabram se répondaient au pied (3-3) avant que Saint-Girons ne marque le premier essai du jour assez logiquement. Avant la pause, les deux buteurs en profitaient pour faire apprécier leur précision au pied, 13-6. Vent dans le dos, Tarascon se sent pousser des ailes, et ses avants enclenchent un ballon porté inarrêtable. Égalisation dès la 42ème (13-13), les supporters des Lions verts sont en apnée. Ils le seront encore plus dix minutes plus tard, quand Audabram convertit une pénalité (13-16). A 14 contre 15, les locaux auraient pu douter, mais au contraire, ils vont reprendre le jeu à leur compte. D’abord par l’inévitable Lazerges qui remet les compteurs à égalité, puis par Rietbroek qui marque entre les poteaux. 23-16 à dix minutes de la fin, plus rien ne sera marqué. Saint-Gi vient de s’enlever le poids de toute une saison, celui d’un statut lourd à porter, du favori, mais largement assumé. Trois ans plus tard, les hommes de Lionel Heymans et Benoît Tessarotto retrouvent le parfum d’une finale (remportée alors contre Rieumes), et d’une montée en fédérale 3. Il faudra venir à bout de Léguevin pour toucher à nouveau du bois.
Mention spéciale à Tarascon, qui a démontré une fois de plus sa valeur, sa détermination, son envie de jouer et une solidarité à toute épreuve. L’Ariège peut être fière d’avoir de si beaux représentants. Elle peut aussi s’enorgueillir d’en avoir un qui va représenter le Couserans dignement dans les mois et les années futures…
Réactions
Laurent Rietbroek (pilier Saint-Girons): Il y a un an, nous avions échoué en demi finale contre la Vallée du Girou, donc l’objectif de la saison était de faire mieux, et de monter en fédérale 3. Ce dimanche, le groupe était beaucoup plus prêt que l’année dernière, avec plus de maturité et de détermination. Tarascon est une équipe avec de très bonnes armes et on savait que même avec 13 points d’avance, le match était loin d’être joué. Ils nous ont d’ailleurs fait peur au début de la seconde mi temps. L’objectif est rempli, nous allons préparer avec le sérieux nécessaire la finale contre Leguevin. Nous remercions tous les supporters qui sont venus encore une fois très nombreux nous encourager pour ce dernier match sur notre pelouse.
Patrick Rescanières (co-entraîneur Tarascon) : «Je suis très fier des Tarasconnais, des joueurs, des supporteurs. On a passé un bon dimanche malgré notre défaite. Je pense qu’on a montré à tout le monde qu’on était vaillant mais qu’on savait aussi jouer au rugby. est à notre place en Honneur et, surtout, en demi-finale. Je souhaite sincèrement bonne chance à Saint-Girons pour la finale puis la Fédérale 3 l’an prochain. Pour finir, je donne rendez-vous aux supporters en championnat de France pour de nouvelles aventures.»
Davy De Almeida (2e ligne Tarascon) : «Gros match après une première mi-temps bafouillée ! On reprend confiance en seconde mais ça ne suffit pas. On n’aura pas réussi à vaincre cette équipe de Saint-Girons cette année. Maintenant, le championnat de France s’offre à nous. Du monde à l’entraînement et on repart !»
Loïc Di Grégorio (ouvreur Saint-Girons) : Nous sommes tombés sur une belle équipe de Tarascon qui, comme on le savait, allait tout jouer. On fait une bonne entame mais on ne concrétise pas assez malheureusement, et on les laisse dans le match. Heureusement nous pouvons compter sur une défense solide et la réussite au pied du capitaine Guillaume Lazerges qui a fait un 100%. On était fébrile, c’est dommage, mais il faut savoir gagner ce genre de match aussi. Maintenant place à la finale. Mention spéciale aux supporteurs qui étaient très nombreux et cela fait énormément plaisir. La montée en fédérale 3 était un objectif et nous l’avons accompli !
Paul Laffont (demi-de-mêlé Tarascon) : «Nous avons essayé d’emballer le match et nous avons montré une belle image de nous. Saint-Girons a été efficace et a marqué à chacun d ses temps forts. Ils ont été plus organisés que nous et plus pragmatiques. Merci à tous les supporters présents pour cette occasion. Bonne chance à Saint-Girons pour la finale.»
Nathan Dumas (3e ligne Tarascon) :«On s’incline en demi-finale face à une équipe de Saint-Girons bien préparée et performante. On a peu de regret. On a essayé de jouer notre jeu, c’est dommage d’avoir déploré quelques blessés qui nous auraient fait beaucoup de bien. Je suis fier de l’équipe. On a mené deux jolis combats. Évidemment, merci à tous les supporters qui nous ont fait vivre un moment génial qui restera malgré tout dans les mémoires.»
Guillaume Lazerges (capitaine et demi-de-mêlée Saint-Girons) : «Le début du match a été bon mais nous n’avons pas assez concrétisé. Les Tarasconnais ont fait un gros match et, par moments, nous avons un peu oublié les bases de notre jeu. Le match n’a vraiment basculé qu’à dix minutes de la fin. Accéder à la Fédérale 3 sans gagner n’aurait pas eu le même goût. Nous sommes fiers d’être en Fédérale 3 car le Couserans a besoin d’un club phare. Maintenant, place à la finale.»
Damien Pons (talonneur Saint-Girons) :«Notre objectif est atteint après une saison riche en émotions. Nous savions que Tarascon était une équipe joueuse et accrocheuse. La pression nous a peut-être empêchés de produire notre jeu habituel.»
Benoît Tessarotto (entraîneur des lignes arrières Saint-Girons) : «Après une bonne entrée dans le match, un arbitrage pas toujours facile à comprendre a posé quelques problèmes à notre organisation et nos adversaires, très courageux, sont revenus dans le match. L’essai de Vincent Oronos est une belle réalisation collective mais nous avons manqué beaucoup d’occasions. Je rends hommage à Tarascon et à sa ligne de trois quarts.»
Richard Senssac (président du comité départemental de rugby) :«C’était un match avec beaucoup d’enjeu, impacté avec une première rencontre et 13 points d’avance pour le Sporting. La rencontre s’est déroulée dans de bonnes conditions météo ce qui a permis au jeu de se développer dans un très bon état d’esprit. Les Saint-Gironnais méritent la montée au niveau supérieur car leur saison a été très bonne. C’est bien pour l’Ariège et le Couserans où se font beaucoup d’efforts pour les jeunes».
Lionel Heymans (manager Saint-Girons) : Je voudrais commencer ma réaction en rendant hommage à cette très valeureuse équipe de Tarascon, qui a vendu chèrement sa peau en restant fidèle à ses principes de jeu. Quant à nous, ce qui prime aujourd’hui, c’est le sentiment d’avoir assumer nos ambitions tout au long de la saison. On ne s’est pas caché, mais avec beaucoup d’humilité, on les avait affichés, et comme je l’ai dit aux joueurs, on est là où l’on voulait être il y à 7 mois. Maintenant il faut valider tout ça et laisser notre empreinte dans l’histoire St Gironnaise. Notre rugby repose sur 3 points : la convivialité, il suffit de venir une fois au stade à St Girons pour comprendre qu’on ne vit pas le rugby comme tout le monde, et je parle essentiellement de tout ce qu’il y a autour, le plaisir d’être ensemble de se retrouver, de partager. Ensuite il y a la formation sans laquelle on n’y serait pas arrivé, on vit dans un désert économique, sans mécène, on a alors très tôt compris que notre seul moyen d’y arriver, c’est de former nos joueurs. Alors, avoir 12 joueurs sur 22 de moins de 22 ans, tous formés au club et qui avaient 15 ans quand on a démarré, est une immense fierté du travail qu’on a accompli. Le troisième point est la notion de plaisir : quand il n’y a pas de compensation autre, il faut vraiment que les joueurs s’éclatent sur le terrain, et pour moi la notion de plaisir entraîne aussi la notion de performance, dans la défaite le plaisir sera toujours moindre. C’est notre récompense à nous staff et dirigeants, de voir les joueurs s’éclater sur le terrain. Cette accession est une récompense, mais c’est aussi le début d’une nouvelle aventure encore plus difficile pour le club, s’y maintenir. Mais avant tout ça, j’oublie quelque chose, il manque un bout de bois…
Propos recueillis par M. Ramos et RugbyAmateur.fr