Ce derby de la Haute Garonne, disputé en Gironde, était un remake de celui vécu en 2019, remporté au forceps alors par le Stade Toulousain. Cette fois encore, les forces en présence laissaient à penser que ce duel allait se jouer sur des détails, comme ce fut le cas lors de la saison régulière, avec un succès partout. C’était donc l’heure de la belle, et de la revanche, en même temps… (par Jonah Lomu – Photos JM Lestage)
Nicolas Tranier, nous l’avait dit avant la finale : « ce sera du 50-50 ». Le co-entraîneur de Blagnac n’imaginait pas si bien dire, ni même imaginer pareil scénario. Dans un match tendu, avec des espaces réduits, et deux bonnes défenses, la moindre opportunité de marquer des points devenait aussi rare que précieuse. Les Blagnacaises étaient les seules à franchir la ligne d’essai au terme d’un premier acte qui se terminait à leur avantage (7-3). La seconde mi-temps sera un copié-collé de la première. A quelques détails près. Tout d’abord, les Toulousaines perçaient le coffre fort blagnacais en marquant ce qui restera leur unique essai du jour, non transformé. Suffisant cependant pour reprendre l’avantage à trois minutes du terme (7-8).
Un point d’avance chèrement défendu par les coéquipières de Gaelle Hermet, tant celles de Marjorie Mayans faisaient le siège de la ligne rouge et noire dans la foulée. A la 79ème minute, ultime assaut des Rouge et Bleu, d’abord par du jeu au près, mais la défense toulousaine fait bonne garde. Les Blagnacaises, courageuses, construisent une dernière offensive au pied des poteaux adverses. Et n’hésitent pas à écarter le ballon. Au bout du temps additionnel et en bout de ligne, c’est Mélissande Llorens, entrée en cours de jeu, qui profite d’un décalage et d’une passe sur un pas de Sarfati pour planter l’essai de la victoire.
Blagnac met fin à cinq années de malédiction, à échouer aux portes d’une finale tant espérée, qui se jouera en plus au Stade Ernest Argelès, à… Blagnac. Le rêve est devenu réalité samedi en fin d’après-midi. Blagnac accueillera Romagnat, tombeur de Montpellier, pour une finale inédite, et prometteuse. Nul doute que les frères Tranier, Nicolas et Laurent, sauront mobiliser leurs joueuses pour écrire en lettres majuscules l’histoire d’un club déjà titré chez les Espoirs le weekend précédent…
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