Reportage – Antoine et Thomas, amis de 25 ans et… adversaires

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En parallèle du choc qui a opposé Beaumont de Lomagne à la Vallée du Girou dimanche dernier en fédérale 3, il y avait un match dans le match entre deux adversaires un peu particuliers, puisqu’ils se connaissent depuis très, très, très longtemps. Antoine Pémeja et Thomas Nicosia racontent leur premier match face à face…

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Antoine et Thomas avaient fêté leurs 24 ans d’amitié sous le viaduc de Millau l’an dernier

Ils ont découvert le rugby ensemble, à 6 ans. Puis ils ont grandi côte à côte, l’un plus que l’autre quand même, franchissant les étapes une à une, qui ont menés les deux inséparables jusqu’à l’équipe Reichel de Montauban. Puis c’est la rupture, soudaine, brutale. Leurs routes rugbystiques se sont séparées. Thomas à Castelsarrasin, Antoine à Bayonne. Rassurez-vous, comme dans toute bonne histoire, c’était pour mieux se retrouver. Six ans plus tard, ils rejouaient ensemble, toujours à Montauban, mais au Racing cette fois. Avant une nouvelle fois, que leurs chemins se séparent…mais pas trop.

Thomas Nicosia, qui évolue à Beaumont désormais raconte : « Ca fait 25 ans que nous avons commencé ce sport ensemble, en portant fièrement les couleurs montalbanaises avant que chacun ne parte de son côté. On a toujours gardé le contact malgré tout, chaque semaine par téléphone. Autant dire que ce match de dimanche dernier s’est préparé plus dans l’évitement et… le chambrage. »

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Antoine Péméja, explique à son tour, leur parcours amical et sportif, avec cette petite pointe de chambrage donc : « Avec Tom, on a démarré ensemble à 6 ans, c’était à l’USM. Et puis on a fini par se séparer…on dirait que je parle d’un couple là non ? (rires). C’était en Reichel. Avant de se retrouver finalement au RC Montauban. C’est d’ailleurs lui qui m’a convaincu de revenir jouer avec les anciens de l’USM, pendant 3 ans. Je tiens à souligner que Tom devait arrêter le rugby cette année, mais c’est le seul mec qui est capable de faire 4 jubilés dans la même année ! »

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Un match nul qui a permis aux deux potes d’aller boire un verre ensemble

Au moment d’évoquer le match de dimanche, Thomas redevient sérieux, visiblement déçu d’avoir été remonté à la dernière minute par la Vallée du Girou (les deux équipes ont fait match nul 30-30) : « Antoine m’avait mis en garde contre mon vis-à-vis (Dylan Sournia) et il ne m’a pas menti, car j’ai passé une dure après-midi (rires). Je n’ai pas eu l’occasion de croiser Antoine pendant le match par contre, sauf sur l’essai que la Vallée marque, entaché d’un un gros en avant. En se replaçant, Antoine m’a glissé à l’oreille « voilà ce que c’est un arbitrage maison ». 

Et quand on demande à Antoine de nous livrer sa version de la rencontre et du match, on constate en effet que le chambrage était à l’honneur : « C’était la première fois que l’on se rencontrait. On s’est pas mal appelé dans la semaine oui, mais pas plus que d’habitude en fait. Il pensait être remplaçant puisque le groupe tourne, mais bon finalement le « cousin » en a décidé autrement (rires). On ne s’est pas trop croisé pendant le match, sauf sur l’essai. Je suppose qu’il a dit qu’il y avait en avant sur l’essai non ? Moi, je répondrai juste que l’arbitre a toujours raison. Plus sérieusement, comme prévu pour la Vallée, ce match a été très compliqué, on s’en sort bien avec ce nul, car cela aurait pu être pire. Heureusement qu’on fait match nul entre parenthèses, car c’est ce qui nous permis de boire un verre ensemble. Je l’avais prévenu, si on perdait, je rentrais directement à la maison (rires).

Thomas, bon prince, attend son compère sur son pré pour le match retour maintenant. L’amitié en bandoulière, il tenait aussi à rendre hommage à son pote Gaetan (qui vient de perdre sa mère récemment), et saluer aussi sportivement un autre ami : « Je profite de ce temps de parole pour dire bravo à mon grand ami, arrière, et mannequin de la Vallée, William Astolfi, qui a su remettre les siens dans le bon sens. » 

30 A, balle au centre, vivement le match retour. Avec, à n’en pas douter, des textos, des appels, et des courses rentrantes qui devraient encore circuler entre les deux « potos » que l’on remercie de s’être prêté au jeu de l’amitié-chambrage…

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Thomas attend avec impatience le match retour maintenant (photo A. Monté)
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