Côté compétition, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Irlande et l’Espagne confirment leurs bonnes dispositions du matin. La France enchaîne un deuxième succès face à l’Italie (34-10). Il est 16h, l’heure du goûter pour les enfants. Les adultes eux, pensent à s’hydrater sous cette forte chaleur. Le houblon, peu calorique, est donc consommé allègrement. Les manèges carrés sont pris d’assaut, les bières se font mousser. A l’image des Anglais qui réalisent la passe de trois, avec une victoire « kolossale » contre l’Allemagne (33-7). « Ils seront durs à prendre ces Anglais » entend-on ici ou là. Une inquiétude confirmée par une équipe de France qui clôture cette journée épique, par une victoire étriquée face à des Portugais entreprenants et pas forcément récompensés de leurs efforts. Mais qu’importe, les deux équipes sont qualifiées pour les quarts de finale. La Géorgie terrasse la Lituanie, et sera l’adversaire des Bleus le dimanche matin à 11h.
Il est 19h00, le soleil baisse en intensité, quand la bodéga columérine augmente la sienne. Les mange-debout sont surtout des bois-debout. Les retrouvailles entre anciens sont nombreuses, qu’ils soient professionnels ou amateurs, les bises, les poignées de mains, les éclats de rires vont bon train. Les photos avec les supporters de tous les pays présents se multiplient. Il faut dire que certains ne manquent pas d’imagination pour se faire remarquer. Luigi et Mario, deux jumeaux, démontrent que les plombiers ne rouillent pas au contact de l’eau… et de toute autre boisson. La nuit sera longue, ou courte, c’est selon.
Dimanche, 10h00. La France joue dans une heure, et pourtant, il y a déjà beaucoup de monde aux guichets. Cette journée décisive attire la foule des grands jours. Et le gratin du rugby français. Serge Simon et Bernard Laporte ont fait le déplacement. On croise la route de glorieux anciens (Patrick Tabacco, Hervé Manent, Jérôme Cazalbou, Emile Ntamak, Christophe Deylaud, Jean-Claude Skrela, …). Ils assistent au succès de la bande à Barraque face à de valeureux géorgiens. L’Irlande victorieuse des Allemands, sera le prochain adversaire. Les choses sérieuses commencent. Dans l’autre partie du tableau, les Anglais respectent les Italiens jusqu’à la dernière seconde du match et se qualifient très tranquillement. Nos chers amis d’outre manche auront pour adversaire… le Portugal. Car oui, dans la confrontation la plus équilibrée de ces quarts, le derby ibérique, l’Espagne est passée à côté de son sujet en première période, et ne refera pas son retard.
Les joueurs vont se plonger dans de l’eau glacée, histoire de mieux récupérer. Le public se contente de se restaurer, de s’hydrater et de se tenir à l’ombre. Les enfants, nombreux, profitent des animations mises à disposition. 14h. Les matchs de classement débutent. Sans enjeu sportif véritable, chacun se motive à sa façon. Nos amis hongrois, défaits pour la quatrième fois en autant de matchs, n’ont pas inscrit le moindre point. Contre la Russie, l’objectif est donc tout trouvé. Et malgré une nouvelle défaite, le compteur points sera ouvert, enfin. Une sorte de victoire en quelque sorte, pour le plus grand bonheur des quelques supporters verre-blanc-rouge, aussi joyeux que bruyants.
15h00. La France entre sur le terrain face à l’Irlande. Les Verts, soutenus par quelques dizaines de supporters, dont un certain Dan Leavy, troisième ligne du Leinster. Et ses compatriotes vont le ravir en ouvrant le score. Mais les Bleus n’ont pas le temps de douter en inscrivant deux essais coup sur coup. Le combat est total jusque dans les dernières secondes du match. La tension est palpable, mais finalement, les Français préservent leur avance et s’ouvrent les portes de la finale. Et d’un crunch ! Les Anglais écartant sans souci des Portugais quelque peu émoussés. Ces derniers, lors du match pour la troisième place, ne pourront rien contre l’Irlande. La route des Jeux Olympiques s’arrête donc ici pour les Loups. L’Irlande jouera les repêchages en juin 2020.
Les matchs de classement font passer le temps à la foule, impatiente d’assister à ce crunch prometteur. En se baladant ici ou là, on assiste à des moments de pure émotion, notamment quand les Espagnols se donnent des accolades remplies de tristesse après leur élimination. Ou ce moment de franche camaraderie, quand les Allemands et les Russes, à dix minutes de rentrer sur le terrain, s’échauffent ensemble en faisant… un petit foot.
18h11. Jacques Breda, le speaker du jour, annonce l’entrée des joueurs. Le Stade Bendichou est bouillant. Le God save the Queen et surtout la Marseillaise, en ce 14 juillet, font monter la tension, déjà bien palpable. Mais Daniel Norton, le virevoltant ailier britannique va se charger de mettre un virus dans la défense tricolore qu’il contamine à trois reprises sur trois accélérations dévastatrices, en sept minutes. Le mal est fait, les Français tenteront bien de revenir au courage et à l’orgueil, mais la victoire (31-7) et le ticket olympique reviennent logiquement à nos meilleurs ennemis. Que leurs supporters ne se privent pas de saluer par un « Swing low, sweet chariot » des plus agaçants quand vous êtes juste à côté. Les Français ont la tête basse, ils savent qu’ils sont passés à côté de dernier rendez-vous, mais ils auront une dernière chance de composter leur ticket pour Tokyo dans un an, lors d’un repêchage mondial. Jérôme Daret, l’entraîneur des Bleus était lucide : « L’Angleterre a maîtrisé son sujet, c’est la cinquième nation mondiale, nous sommes huitièmes, et leur qualification ne souffre d’aucune contestation. Ils ont assumé leur statut de favoris. »
Ce grand week-end de rugby européen touchait à sa fin. Et malgré la déception sportive de ne pas être certain de voir nos Bleus à Tokyo en 2020, on était certain d’une chose : Rugby Europe a bien fait de confier ce rendez-vous international à la France, et à la Ligue Occitanie. L’institution régionale s’est montrée en effet particulièrement à la hauteur de l’événement avec une organisation sans faille. Alain Doucet, son président et toute son équipe (Pierre Cros, Pierre Cibot, Christophe Bastié, Karine Estrade, Sébastien Giner, pour ne citer qu’eux, ainsi que tous les bénévoles), sont à féliciter. La mobilisation générale de la ville et du club de Colomiers ont également rendu ce weekend inoubliable. Reste à nos Bleus et nos Bleues de bien se préparer pour la saison prochaine, et qu’au terme de celle-ci, ils valident enfin leur présence au Japon.
L’album du weekend
Côté compétition, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Irlande et l’Espagne confirment leurs bonnes dispositions du matin. La France enchaîne un deuxième succès face à l’Italie (34-10). Il est 16h, l’heure du goûter pour les enfants. Les adultes eux, pensent à s’hydrater sous cette forte chaleur. Le houblon, peu calorique, est donc consommé allègrement. Les manèges carrés sont pris d’assaut, les bières se font mousser. A l’image des Anglais qui réalisent la passe de trois, avec une victoire « kolossale » contre l’Allemagne (33-7). « Ils seront durs à prendre ces Anglais » entend-on ici ou là. Une inquiétude confirmée par une équipe de France qui clôture cette journée épique, par une victoire étriquée face à des Portugais entreprenants et pas forcément récompensés de leurs efforts. Mais qu’importe, les deux équipes sont qualifiées pour les quarts de finale. La Géorgie terrasse la Lituanie, et sera l’adversaire des Bleus le dimanche matin à 11h.
Il est 19h00, le soleil baisse en intensité, quand la bodéga columérine augmente la sienne. Les mange-debout sont surtout des bois-debout. Les retrouvailles entre anciens sont nombreuses, qu’ils soient professionnels ou amateurs, les bises, les poignées de mains, les éclats de rires vont bon train. Les photos avec les supporters de tous les pays présents se multiplient. Il faut dire que certains ne manquent pas d’imagination pour se faire remarquer. Luigi et Mario, deux jumeaux, démontrent que les plombiers ne rouillent pas au contact de l’eau… et de toute autre boisson. La nuit sera longue, ou courte, c’est selon.
Dimanche, 10h00. La France joue dans une heure, et pourtant, il y a déjà beaucoup de monde aux guichets. Cette journée décisive attire la foule des grands jours. Et le gratin du rugby français. Serge Simon et Bernard Laporte ont fait le déplacement. On croise la route de glorieux anciens (Patrick Tabacco, Hervé Manent, Jérôme Cazalbou, Emile Ntamak, Christophe Deylaud, Jean-Claude Skrela, …). Ils assistent au succès de la bande à Barraque face à de valeureux géorgiens. L’Irlande victorieuse des Allemands, sera le prochain adversaire. Les choses sérieuses commencent. Dans l’autre partie du tableau, les Anglais respectent les Italiens jusqu’à la dernière seconde du match et se qualifient très tranquillement. Nos chers amis d’outre manche auront pour adversaire… le Portugal. Car oui, dans la confrontation la plus équilibrée de ces quarts, le derby ibérique, l’Espagne est passée à côté de son sujet en première période, et ne refera pas son retard.
Les joueurs vont se plonger dans de l’eau glacée, histoire de mieux récupérer. Le public se contente de se restaurer, de s’hydrater et de se tenir à l’ombre. Les enfants, nombreux, profitent des animations mises à disposition. 14h. Les matchs de classement débutent. Sans enjeu sportif véritable, chacun se motive à sa façon. Nos amis hongrois, défaits pour la quatrième fois en autant de matchs, n’ont pas inscrit le moindre point. Contre la Russie, l’objectif est donc tout trouvé. Et malgré une nouvelle défaite, le compteur points sera ouvert, enfin. Une sorte de victoire en quelque sorte, pour le plus grand bonheur des quelques supporters verre-blanc-rouge, aussi joyeux que bruyants.
15h00. La France entre sur le terrain face à l’Irlande. Les Verts, soutenus par quelques dizaines de supporters, dont un certain Dan Leavy, troisième ligne du Leinster. Et ses compatriotes vont le ravir en ouvrant le score. Mais les Bleus n’ont pas le temps de douter en inscrivant deux essais coup sur coup. Le combat est total jusque dans les dernières secondes du match. La tension est palpable, mais finalement, les Français préservent leur avance et s’ouvrent les portes de la finale. Et d’un crunch ! Les Anglais écartant sans souci des Portugais quelque peu émoussés. Ces derniers, lors du match pour la troisième place, ne pourront rien contre l’Irlande. La route des Jeux Olympiques s’arrête donc ici pour les Loups. L’Irlande jouera les repêchages en juin 2020.
Les matchs de classement font passer le temps à la foule, impatiente d’assister à ce crunch prometteur. En se baladant ici ou là, on assiste à des moments de pure émotion, notamment quand les Espagnols se donnent des accolades remplies de tristesse après leur élimination. Ou ce moment de franche camaraderie, quand les Allemands et les Russes, à dix minutes de rentrer sur le terrain, s’échauffent ensemble en faisant… un petit foot.
18h11. Jacques Breda, le speaker du jour, annonce l’entrée des joueurs. Le Stade Bendichou est bouillant. Le God save the Queen et surtout la Marseillaise, en ce 14 juillet, font monter la tension, déjà bien palpable. Mais Daniel Norton, le virevoltant ailier britannique va se charger de mettre un virus dans la défense tricolore qu’il contamine à trois reprises sur trois accélérations dévastatrices, en sept minutes. Le mal est fait, les Français tenteront bien de revenir au courage et à l’orgueil, mais la victoire (31-7) et le ticket olympique reviennent logiquement à nos meilleurs ennemis. Que leurs supporters ne se privent pas de saluer par un « Swing low, sweet chariot » des plus agaçants quand vous êtes juste à côté. Les Français ont la tête basse, ils savent qu’ils sont passés à côté de dernier rendez-vous, mais ils auront une dernière chance de composter leur ticket pour Tokyo dans un an, lors d’un repêchage mondial. Jérôme Daret, l’entraîneur des Bleus était lucide : « L’Angleterre a maîtrisé son sujet, c’est la cinquième nation mondiale, nous sommes huitièmes, et leur qualification ne souffre d’aucune contestation. Ils ont assumé leur statut de favoris. »
Ce grand week-end de rugby européen touchait à sa fin. Et malgré la déception sportive de ne pas être certain de voir nos Bleus à Tokyo en 2020, on était certain d’une chose : Rugby Europe a bien fait de confier ce rendez-vous international à la France, et à la Ligue Occitanie. L’institution régionale s’est montrée en effet particulièrement à la hauteur de l’événement avec une organisation sans faille. Alain Doucet, son président et toute son équipe (Pierre Cros, Pierre Cibot, Christophe Bastié, Karine Estrade, Sébastien Giner, pour ne citer qu’eux, ainsi que tous les bénévoles), sont à féliciter. La mobilisation générale de la ville et du club de Colomiers ont également rendu ce weekend inoubliable. Reste à nos Bleus et nos Bleues de bien se préparer pour la saison prochaine, et qu’au terme de celle-ci, ils valident enfin leur présence au Japon.
L’album du weekend