Officiel : Eric Mercadier et Castelsarrasin, c’est fini

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Un premier bloc de quatre matchs conclu par deux victoires (Gaillac et Lannemezan) et deux défaites (à Miélan et à Decazeville) suivi de deux nouvelles défaites (à Cahors 29-20 et à l’Isle-Jourdain 26-10) ont eu raison d’Eric Mercadier, qui n’est plus l’entraîneur de Castelsarrasin depuis hier soir. Une surprise quand on sait que le groupe avait été largement impacté par le départ de 14 cadres, et profondément rajeuni en vue d’une reconstruction…

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Le mariage entre Eric Mercadier le CAC n’aura duré que 4 mois (photo M. Delsol)

Eric Mercadier est du genre à dire les choses en face, et il n’en attend pas moins de ses interlocuteurs. C’est pourquoi il est aussi surpris que désabusé aujourd’hui : « On avait un premier bloc difficile, mais on a gagné tous les matchs à domicile. Ce deuxième bloc débutait par deux déplacements. On fait un bon match à Cahors, mais à l’Isle-Jourdain, on s’est écroulé en seconde période c’est vrai. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’on me vire de la sorte. D’autant plus que les présidents m’ont notifié leur confiance vendredi, avant de me téléphoner hier. Je suis tombé de haut. On a pas été bons à l’Isle-Jourdain certes, mais ça peut arriver je crois. On a un groupe jeune, très jeune, qui se construit, face à des mecs en face qui ont plus d’expérience, et de poids parfois. C’est compliqué de restructurer. Au fur et à mesure que les cadres quittaient le club l’été dernier, les présidents m’ont assuré que les jeunes avaient le niveau. Je leur ai fait confiance et j’ai travaillé dur pour les faire progresser. »

Il est vrai que le calendrier ne favorisait pas le CAC en ce début de saison. Mais le coach n’était pas inquiet pour autant : « En décembre, on reçoit 4 fois, et on va se déplacer chez les derniers. Objectivement, je pense que je pouvais mener cette équipe à la 5ème place. 4 joueurs d’expérience, blessés, vont reprendre prochainement. J’ai demandé à ce qu’on me laisse aller au moins jusqu’au mois de décembre, mais visiblement mon sort était réglé sans que je puisse argumenter. »

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Une sanction qui touche au plus profond l’homme autant que l’entraîneur : « Je fonctionne à l’affect, c’est vrai. Je pense que les joueurs apprécient mon travail, leurs nombreux témoignages le prouvent aujourd’hui. Je me remets en question tout le temps, mais là encore plus, forcément avec ce qui m’est arrivé à Blagnac, et avec Castelsarrasin. Je suis un râleur, je suis exigeant, mais je suis toujours respectueux et je ne triche pas. Je n’ai pas caché que ce serait compliqué cette saison. En gros, j’ai travaillé sur les fondations, alors les présidents voulaient que je passe la peinture. Je leur ai dit de faire le deuil des années glorieuses, car ils ont mangé du caviar, mais je leur ai fait comprendre qu’il fallait se réhabituer à manger à la cafétéria ! »

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Après des expériences réussies à Saverdun et Castelnaudary, mais aussi à Blagnac malgré son éviction, Eric Mercadier voit celle de Castelsarrasin écourtée sans s’y attendre (photo archive Itata’é)

Alors quand on demande à « Merca » ce qu’il compte faire, sa réponse fuse et sans prendre de gants il affirme haut et fort sa devise préférée : « Tout ce qui ne tue pas, rend plus fort. Sois j’arrête, sois je prends de la distance, sois je me retrouverai dans un projet où l’humain aura une vraie place. Le rugby c’est ma vie. A tel point que ma femme ne se réjouit pas forcément de me savoir à la maison, ce qui est un comble. Mais je ne suis pas un vautour à guetter si une place va se libérer ou pas. On va bien voir dans les semaines ou les mois prochains l’orientation que je donnerai à ma carrière dans le rugby »

En attendant, Castelsarrasin poursuivra la sienne avec Gérald Fabre, qui reste à son poste d’entraîneur des trois quarts, et il sera épaulé par celui de la réserve, Bastien Mercier. Patrice Pons et Thierry Lavergne, les deux co-présidents du CAC en ont ainsi décidé.

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