Les deux joueurs auteurs du plaquage sur Nicolas Chauvin, l’ancien espoir du Stade Français décédé en 2018 des suites de ses blessures, ne seront pas poursuivis par la justice. C’est le verdict prononcé par le tribunal judiciaire de Bordeaux jeudi dernier. Les parents de Nicolas souhaitent faire appel de ce non-lieu…
Décembre 2018, un drame sévissait sur un terrain de rugby girondin. Lors d’une rencontre entre les espoirs du Stade Français Paris et de l’Union Bordeaux-Bègles, le troisième ligne Nicolas Chauvin était victime d’un double plaquage au niveau du visage. En arrêt cardiaque sur la pelouse, le jeune joueur de 18 ans fut réanimé par un massage, puis conduit d’urgence au CHU de Bordeaux. Trois jours plus tard, le natif du Val-de-Marne décédait à cause d’une fracture d’une vertèbre cervicale.
Six ans après ce tragique événement, le tribunal judiciaire de Bordeaux a statué sur cet homicide involontaire. Le verdict est tombé jeudi dernier avec un non-lieu prononcé envers les deux joueurs de l’UBB, à l’origine du plaquage mortel. Selon Le Parisien, le juge d’instruction a bien démontré la faute sportive des deux joueurs, mais n’a pas établi leur responsabilité pénale. La décision du jugement reconnaît Nicolas Chauvin comme responsable, en déclarant que ce dernier avait « fléchi le tronc et baissé la tête avant l’impact. »
En désaccord avec ce verdict, Philippe Chauvin, le père de la victime, a confirmé lors d’une interview pour Le Parisien qu’il comptait faire appel de ce non-lieu : « Nous sommes très, très déçus, ma femme et moi. Il aura fallu six ans et un mois pour réunir des pièces partielles, partiales, certaines ayant dû être refaites, pour en arriver à une histoire cousue de fil blanc expliquant que mourir n’est pas un danger suffisant pour être renvoyé devant un tribunal. » s’est-il exprimé.
Cette dramatique affaire, qui fait beaucoup de bruit depuis le rendu du tribunal, n’est donc pas terminée.