La fin de saison a été plus que compliquée pour bon nombre de clubs de séries, contraints de jongler avec un effectif incertain, inégal, et forcément insuffisant. Certains ont dû déclarer forfait, une ou deux fois, par manque de combattants, notamment lors des deux dernières journées régionales. Démontrant ainsi l’agonie des équipes en difficulté numérique, mais aussi mentale, pour motiver des troupes désabusées, à jouer jusqu’au bout. Et dans ce paysage quelque peu maussade, il y a l’équipe du Brulhois, qui aura manifestée une solidarité à toute épreuve pour terminer la saison tête haute…
Souvenez-vous, en novembre dernier, nous écrivions déjà un article sur le RCB 82, qui signait sa première victoire après plus d’un an et demi d’attente (voir article). Une véritable performance pour cette équipe, qui avait du mal à aligner 22 noms sur la feuille de match, repartie de zéro, ou presque, au propre comme au figuré, tant certaines défaites étaient larges. Et même si ce succès « historique » n’a pas eu de lendemain, le groupe est resté uni, jusqu’au bout. Comme nous le disait Kévin « The rock », pilier de l’équipe, « on n’a rien lâché, c’est notre plus belle victoire ! ». En effet, tout le monde ne peut pas se targuer d’avoir empilé les défaites, sans avoir pensé à déclarer forfait une fois ou deux.
Alors oui, le RC Brulhois n’est pas le seul dans ce cas en France, assurément, mais il est un exemple de solidarité. Une preuve aussi des difficultés grandissantes du rugby d’en bas pour les plus pessimistes. Mais plutôt que de voir le verre à moitié vide, nous préférons encore le boire voir à moitié plein.
Xavier Dutour, entraîneur-joueur des Tarn-et-Garonnais, dresse ainsi le bilan de la saison : « C’est un groupe en pleine reconstruction, n’ayant conservé qu’une dizaine de joueurs de la saison passée. Il y a eu un gros travail de recrutement en début de saison pour arriver à 38 licenciés. Après une première partie de championnat compliquée due à un manque d’effectif (17 licenciés pour le premier match) et un manque de cohésion vu le nombre de nouveaux joueurs (confirmés et novices). Dans cette phase aller, le groupe n’a pas lâché et a continué de bien bosser aux entraînements, malgré de lourdes défaites. La phase retour était pour nous le début d’un autre championnat, on a été plus en place, avec un groupe bien plus large, les matchs étaient plus accrochés au final. On a montré un autre visage, comme quoi, le travail paye. Mon seul regret dans cette phase, c’est de ne pas avoir accroché une ou deux victoires de plus, que l’on méritait je pense. J’en profiter ici pour féliciter encore mes joueurs qui n’ont rien lâché, c’est une grande fierté ! Maintenant il ne nous reste plus qu’à préparer la saison prochaine, car on sera toujours là ! »
Un message d’espoir pour le rugby amateur, qui perd des licenciés, parfois même des équipes, voire des clubs entiers. Mais tant qu’il y aura des joueurs et des dirigeants comme ceux du RCB 82, il y aura de l’espoir. Et si vous voulez rejoindre cette joyeuse bande aux valeurs bien enracinées, n’hésitez pas. Oui, définitivement, il y a des lanternes rouges, très éclairantes…
Quel bonheur pour le rugby qu’il y ait encore des équipes comme vous. Au final ,même les équipes qui seront championnes n’auront pas créé des liens d’amitié comme les vôtres. Et comme disait Jean Pierre RIVES le rugby c’est des hommes autour d’un ballon, et quand il n’y a plus le ballon , il reste les hommes. Respect MESSIEURS .