Il avait programmé d’arrêter sa carrière à la fin de cette saison. Mais il doit y mettre fin un peu plus tôt, vaincu par plusieurs blessures à répétition, dont la dernière il y a deux semaines. Julien Rouanet aura été en quelque sorte le Aurélien Rougerie de Brassac, pas que pour avoir porté les couleurs jaunes et bleues, mais pour les avoir défendues pendant pratiquement toute sa carrière de joueur. Il va continuer à la faire comme éducateur. L’arrière tarnais méritait bien un coup de projecteur…
Il y a déjà de la nostalgie dans ses propos. Comme si Julien avait déjà pris conscience qu’il ne rejouerait plus au rugby en compétition. Il nous explique d’abord le pourquoi de cette décision : « J’avais décidé en début de saison que ce serait la dernière, notamment à cause de mes blessures à répétition depuis 2-3 saisons. Encore cette année, je n’ai pas été verni avec une hernie cervicale diagnostiquée en septembre, puis une luxation de l’acromio début décembre, et enfin cette fracture de la rotule pour mon match de reprise il y a 15 jours. Disons que tout cela n’a fait que conforter mon choix d’arrêter. Simplement j’aurais aimé finir d’une meilleure manière, sur le dernier match de la saison qu’on a la chance de jouer à domicile contre le leader Lavelanet. Avec notamment une belle fête prévue avec les sponsors du club, les musiciens de la banda en tribune, les jeunes de l’école de rugby. Bref le programme parfait pour un « jubilé » et une belle sortie. Mais c’est comme ça… »
A la nostalgie, s’ajoute donc une légitime déception, une amertume qui se dissipera avec le temps assurément. Car le bonhomme peut être fier de son parcours, qu’il nous résume : « J’aurais tout connu avec Brassac : l’école de rugby et les équipes de jeunes, même si je suis parti 2 ans en juniors au CO, l’équipe une à 19 ans et beaucoup de saisons avec des phases finales d’Honneur à 1ère série, la montée, puis la Fédérale 3, les matchs de championnat de France, les deux derbys contre l’Aviron Castrais joués au stade Pierre-Antoine devant la foule et aussi les caméras de France Télévision. Mais aussi quelques moins bons moments avec quelques saisons plus compliquées et des descentes, et pas mal de blessures donc. »
Et à la question classique qui consiste à savoir quels souvenirs remontent en premier lieu, Julien en a plein la tête : « Je garderai d’excellents souvenirs collectifs de toutes ces années, et également au niveau personnel. Je regrette juste de ne pas avoir réussi à gagner un bouclier, ce qui aurait récompensé tout un club et un village. On en a été souvent proches avec quatre demi-finales et surtout une finale perdue à Lavaur en 2012. Maintenant, je boucle la boucle si l’on peut dire vu que je m’occupe à mon tour de la formation des jeunes joueurs du club au sein de l’école de rugby. »
Voilà une bonne nouvelle pour le club tarnais, qui a dans ses rangs un passionné, désireux de transmettre ce que d’autres avant lui, lui ont enseigné, et à qui il pense fort évidemment. Gageons que les nouvelles générations sauront écouter ce redoutable finisseur-marqueur d’essais. Car nous avons là un bel exemple de joueur impliqué, doublé d’un mec bien, toujours disponible pour répondre à nos questions, dans les bons comme dans les moins bons. Cette fois, c’était un peu des deux, à parler d’une fin, qui ouvre la porte à un nouveau départ, n’en doutons pas une seconde. La « montagne sidobrienne » abrite un fervent défenseur de son rugby…
Merci juju pour tout ce que as fais et que tu vas faire dans un futur proche pour que notre sport prefere continue a vivre dans le sidobre