C’est l’histoire d’un passionné bien sûr, comment pourrait-il en être autrement. Une histoire riche d’un parcours de joueur dès le plus jeune âge, jusqu’à devenir arbitre, pour cause de… santé. Un cheminement fait d’émotions, des plus belles aux plus difficiles, mais toujours avec la même volonté, celle d’aller de l’avant. Jusqu’à la dernière étape, et ranger au placard ses affaires. Mais sûrement pas tous les souvenirs qui ont jalonné tant d’années ovales…
Tout a commencé à l’école de rugby stade Lavelanétien, où le jeune Romain fait ses premiers pas. En cadet, il part à l’US Quillan. Le troisième ligne aile se mue en talonneur « plus on montait de niveau, et plus j’étais petit pour joueur troisième ligne, alors talon, ça m’allait bien » (rires). Il enchaînera deux ans de juniors Danet au village de Chalabre, unique équipe de l’histoire, puis Balandrade au RPO Pays d’Olmes. Ses premiers pas en séniors se feront à Chalabre, en septembre 2003, avec qui il sera champion des Pyrénées en 2004-2005 4ème série. Il en portera fièrement les couleurs jusqu’en 2012, en promotion d’Honneur.
Le moment pour lui de répondre à l’appel d’Olivier Carbonneau, son cousin, et rejoindre le club de ses débuts, Lavelanet. Heureux de pouvoir porter la tunique jaune et noire tant d’années plus tard. Mais cette année-là justement, restera celle où on lui diagnostique un cancer, aux testicules : « Je n’ai aucun mal à en parler car il faut en parler justement. C’est presque un sujet tabou, mais quand j’en parle, je me rends compte que beaucoup d’hommes sont touchés par ce problème. Il faut donc dire que les traitements sont efficaces aussi. »
La chimio et la double opération sont efficaces en effet. Cette période reste forcément un moment douloureux, doublement même : « Ma compagne m’avait quitté d’un commun accord pour partir travailler à Perpignan », mais rassurez-vous, comme dans tous les bons films romantiques, il y a un happy end à cette histoire : « Je l’ai rejoint en toute fin d’année 2013. On est toujours ensemble aujourd’hui, et on a deux magnifiques enfants. J’en profite ici pour la remercier, pour tout. » En 2014, Marine trouve un emploi à Carcassonne : « J’étais en intérim et en pleine reconstruction morale et physique, je l’ai suivie bien entendu. A Noël, mon beau frère, Sébastien Not, licencié à Quillan-Limoux m’a demandé si je voulais arbitrer. »
Une expérience déjà découverte trois ans auparavant à Foix. Des Pyrénées au Languedoc, Romain balade son sifflet avec autorité et passion, jusqu’en Honneur au centre, et fédérale 2 à la touche. Certains noms lui reviennent en tête au moment de faire un premier bilan de cette deuxième carrière. Certains ne sont plus là aujourd’hui : « David Amiel, Yvan Moreno, Francis Gracia, trois de mes camarades juniors… et tant d’autres à qui je pense souvent ». Comme son papa, qui avait été arbitre après sa carrière de joueur, lui aussi.
Au rayon des anecdotes, ce match qu’il a arbitré en chaussettes car il avait oublié ses crampons. Côté meilleurs souvenirs, « les phases finales, au centre comme à la touche, que de beaux moments. » Pour son implication auprès des jeunes arbitres le samedi, notre referee a été cité comme arbitre méritant lors de la saison 2019-2020. Comme un symbole de tout un parcours finalement, d’une passion absolue pour le rugby.
A 37 ans, la décision est prise, Romain va ranger les crampons au placard, ainsi que la panoplie de l’arbitre qu’il aura arborée pendant huit saisons : « La vie de famille, deux enfants en bas âge, la maman qui travaille le weekend, c’est difficile, voire impossible de tout concilier. » Il rajoute dans un soupir qu’un autre facteur a pesé dans la balance : « Le rugby d’aujourd’hui me correspond moins, les mentalités ont évolué, pas toujours dans le bon sens selon moi. Les noms d’oiseaux qui descendent des tribunes, ça faisait partie du folklore. Mais les insultes sur le terrain, ça non. »
Pour terminer sur une note plus souriante, Romain nous confie la remarque la plus étonnante et drôle qu’il ait entendu depuis une tribune : « Et ben dis donc, on est pas prêt de te voir sur Canal + toi ! ». Le sourire aux lèvres, le néo retraité des terrains n’oublie pas de souligner tout ce que le rugby signifie pour lui : « Une put… d’école de la vie, des souvenirs à jamais gravés, des bringues d’anthologie, des amis, avec qui on a vu du pays. Et un réseau de connaissances précieux. » Et cette pointe de nostalgie naissante, déjà, qui pourrait presque nous laissait croire qu’un retour aux affaires serait presque possible un jour.
Photos bonus
C’est l’histoire d’un passionné bien sûr, comment pourrait-il en être autrement. Une histoire riche d’un parcours de joueur dès le plus jeune âge, jusqu’à devenir arbitre, pour cause de… santé. Un cheminement fait d’émotions, des plus belles aux plus difficiles, mais toujours avec la même volonté, celle d’aller de l’avant. Jusqu’à la dernière étape, et ranger au placard ses affaires. Mais sûrement pas tous les souvenirs qui ont jalonné tant d’années ovales…
Tout a commencé à l’école de rugby stade Lavelanétien, où le jeune Romain fait ses premiers pas. En cadet, il part à l’US Quillan. Le troisième ligne aile se mue en talonneur « plus on montait de niveau, et plus j’étais petit pour joueur troisième ligne, alors talon, ça m’allait bien » (rires). Il enchaînera deux ans de juniors Danet au village de Chalabre, unique équipe de l’histoire, puis Balandrade au RPO Pays d’Olmes. Ses premiers pas en séniors se feront à Chalabre, en septembre 2003, avec qui il sera champion des Pyrénées en 2004-2005 4ème série. Il en portera fièrement les couleurs jusqu’en 2012, en promotion d’Honneur.
Le moment pour lui de répondre à l’appel d’Olivier Carbonneau, son cousin, et rejoindre le club de ses débuts, Lavelanet. Heureux de pouvoir porter la tunique jaune et noire tant d’années plus tard. Mais cette année-là justement, restera celle où on lui diagnostique un cancer, aux testicules : « Je n’ai aucun mal à en parler car il faut en parler justement. C’est presque un sujet tabou, mais quand j’en parle, je me rends compte que beaucoup d’hommes sont touchés par ce problème. Il faut donc dire que les traitements sont efficaces aussi. »
La chimio et la double opération sont efficaces en effet. Cette période reste forcément un moment douloureux, doublement même : « Ma compagne m’avait quitté d’un commun accord pour partir travailler à Perpignan », mais rassurez-vous, comme dans tous les bons films romantiques, il y a un happy end à cette histoire : « Je l’ai rejoint en toute fin d’année 2013. On est toujours ensemble aujourd’hui, et on a deux magnifiques enfants. J’en profite ici pour la remercier, pour tout. » En 2014, Marine trouve un emploi à Carcassonne : « J’étais en intérim et en pleine reconstruction morale et physique, je l’ai suivie bien entendu. A Noël, mon beau frère, Sébastien Not, licencié à Quillan-Limoux m’a demandé si je voulais arbitrer. »
Une expérience déjà découverte trois ans auparavant à Foix. Des Pyrénées au Languedoc, Romain balade son sifflet avec autorité et passion, jusqu’en Honneur au centre, et fédérale 2 à la touche. Certains noms lui reviennent en tête au moment de faire un premier bilan de cette deuxième carrière. Certains ne sont plus là aujourd’hui : « David Amiel, Yvan Moreno, Francis Gracia, trois de mes camarades juniors… et tant d’autres à qui je pense souvent ». Comme son papa, qui avait été arbitre après sa carrière de joueur, lui aussi.
Au rayon des anecdotes, ce match qu’il a arbitré en chaussettes car il avait oublié ses crampons. Côté meilleurs souvenirs, « les phases finales, au centre comme à la touche, que de beaux moments. » Pour son implication auprès des jeunes arbitres le samedi, notre referee a été cité comme arbitre méritant lors de la saison 2019-2020. Comme un symbole de tout un parcours finalement, d’une passion absolue pour le rugby.
A 37 ans, la décision est prise, Romain va ranger les crampons au placard, ainsi que la panoplie de l’arbitre qu’il aura arborée pendant huit saisons : « La vie de famille, deux enfants en bas âge, la maman qui travaille le weekend, c’est difficile, voire impossible de tout concilier. » Il rajoute dans un soupir qu’un autre facteur a pesé dans la balance : « Le rugby d’aujourd’hui me correspond moins, les mentalités ont évolué, pas toujours dans le bon sens selon moi. Les noms d’oiseaux qui descendent des tribunes, ça faisait partie du folklore. Mais les insultes sur le terrain, ça non. »
Pour terminer sur une note plus souriante, Romain nous confie la remarque la plus étonnante et drôle qu’il ait entendu depuis une tribune : « Et ben dis donc, on est pas prêt de te voir sur Canal + toi ! ». Le sourire aux lèvres, le néo retraité des terrains n’oublie pas de souligner tout ce que le rugby signifie pour lui : « Une put… d’école de la vie, des souvenirs à jamais gravés, des bringues d’anthologie, des amis, avec qui on a vu du pays. Et un réseau de connaissances précieux. » Et cette pointe de nostalgie naissante, déjà, qui pourrait presque nous laissait croire qu’un retour aux affaires serait presque possible un jour.
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