En 2017, Clément Cassan, Florian Thuriès et Arno Bocquet, qui se connaissent depuis l’école de rugby, deviennent les plus jeunes présidents d’un club amateur en France (voir article : « 3 présidents pour un coup fin »). Le trio prend la tête de Caraman, leur club de coeur, qui se meurt, qu’ils ont réveillé avec énergie et volonté. La vie de la Jeunesse Sportive Caramanaise n’a pas été un long fleuve tranquille depuis cette prise de fonction surprise, mais elle a trouvé un épilogue joyeux et mémorable dimanche dernier…
Sans tomber dans le cliché facile, c’est une belle leçon de vie, sportive et humaine, que la JSC nous donne. Un exemple aussi pour tous ces clubs en manque d’air et qui ont l’impression de nager à contre courant : « Quand nous avons repris le club il y a 5 ans déjà avec Florian et Arno, le club n’était pas au mieux, nous avons traversé des moments compliqués, de doute. Et puis, il y a eu le covid. Mais nous avons pu compter et nous appuyer sur des joueurs, des entraîneurs et des dirigeants bénévoles fantastiques, qui ont agi pour la bonne cause, l’amour d’un club, leur club. »
Caraman vit comme dans un rêve cette saison 2021-2022. Premier de poule à la fin de la phase régulière, les Lauragais ont validé cette étape par un bouclier des terroirs. Un premier titre qui donnait encore plus de confiance et d’appétit à un groupe qui n’en avait pas besoin. Les phases finales du championnat occitan commencent par un match piège, contre la rugueuse et valeureuse formation de Kercorb. La victoire sur son pré (31-20), qui s’est dessinée en seconde période grâce notamment à des ballons portés ravageurs, ressemble à une libération (voir notre article et le résumé de ce match). Celle d’une pression mise sur les épaules dans un match où l’on a plus à perdre qu’à gagner. Le quart de finale sera une formalité face à Coeur de Lomagne, avec une victoire nette et sans bavure (41-5). La demie face au Rougier s’annonçait compliquée contre un adversaire coriace et équipée de quelques anciens, habitués à ces joutes finales. Mais Caraman dispos dans ses rangs de plusieurs joueurs d’expérience aussi, ayant évolué plus haut, entourant les plus jeunes avec bienveillance. Le succès (23-9) contre les Aveyronnais ouvrait en grand la route d’une nouvelle finale.
« Le travail paye ! »
Dimanche dernier, c’était du 50-50 face à Murviel-Thézan, seule équipe à avoir battu Caraman cette année, et à avoir perdu un match aussi, contre… Caraman. La belle se tenait à Sigean. Au terme d’un match engagé mais cadenassé par de vaillantes défenses, la JSC menait 3-0 à la pause. Puis 10-0 grâce à ce qui sera le seul essai du jour (inscrit par le centre Visentin et transformé par l’arrière Hébrard). Les Héraultais reviendra à 10-3, puis 10-6, histoire de donner encore plus de piquant à cette fin de bras de fer. Mais Caraman tiendra jusqu’au bout son avantage et remporte un deuxième titre, plus beau encore forcément : « On gagne le bouclier des terroirs en avril, le bouclier d’Occitanie un mois plus tard, c’est fabuleux, un rêve même. Pour tout un groupe de copains qui se sont donnés sans compter sur le terrain, même en plein hiver. Ces mecs sont formidables, disciplinés, respectueux, travailleurs. Comme quoi, le travail paye oui ! »
L’histoire est belle, la fête qui s’en est suivie aussi. Pour autant la saison n’est pas finie, mais à l’heure des remerciements, les présidents ne veulent oublier personne : « Il faut rester mobilisés pour le championnat de France maintenant oui. Mais on profite de cette occasion pour remercier très chaleureusement Lilian, Michel, Pascal, Sylvain et Alexandre, entraîneurs du groupe séniors, sans qui nous ne serions pas là à parler de réussite sportive. Un grand merci à tous les bénévoles qui ont vraiment fait un travail énorme tout au long de la saison. Et pour finir, une pensée pour Thomas Patego qui nous a donné un supplément d’âme durant ces dernières années. »
Ce titre régional, c’est celui de tout un village, de toute une famille, qui font de Caraman rugby, un club à part. Dont la jeunesse sportive semble éternelle…
En 2017, Clément Cassan, Florian Thuriès et Arno Bocquet, qui se connaissent depuis l’école de rugby, deviennent les plus jeunes présidents d’un club amateur en France (voir article : « 3 présidents pour un coup fin »). Le trio prend la tête de Caraman, leur club de coeur, qui se meurt, qu’ils ont réveillé avec énergie et volonté. La vie de la Jeunesse Sportive Caramanaise n’a pas été un long fleuve tranquille depuis cette prise de fonction surprise, mais elle a trouvé un épilogue joyeux et mémorable dimanche dernier…
Sans tomber dans le cliché facile, c’est une belle leçon de vie, sportive et humaine, que la JSC nous donne. Un exemple aussi pour tous ces clubs en manque d’air et qui ont l’impression de nager à contre courant : « Quand nous avons repris le club il y a 5 ans déjà avec Florian et Arno, le club n’était pas au mieux, nous avons traversé des moments compliqués, de doute. Et puis, il y a eu le covid. Mais nous avons pu compter et nous appuyer sur des joueurs, des entraîneurs et des dirigeants bénévoles fantastiques, qui ont agi pour la bonne cause, l’amour d’un club, leur club. »
Caraman vit comme dans un rêve cette saison 2021-2022. Premier de poule à la fin de la phase régulière, les Lauragais ont validé cette étape par un bouclier des terroirs. Un premier titre qui donnait encore plus de confiance et d’appétit à un groupe qui n’en avait pas besoin. Les phases finales du championnat occitan commencent par un match piège, contre la rugueuse et valeureuse formation de Kercorb. La victoire sur son pré (31-20), qui s’est dessinée en seconde période grâce notamment à des ballons portés ravageurs, ressemble à une libération (voir notre article et le résumé de ce match). Celle d’une pression mise sur les épaules dans un match où l’on a plus à perdre qu’à gagner. Le quart de finale sera une formalité face à Coeur de Lomagne, avec une victoire nette et sans bavure (41-5). La demie face au Rougier s’annonçait compliquée contre un adversaire coriace et équipée de quelques anciens, habitués à ces joutes finales. Mais Caraman dispos dans ses rangs de plusieurs joueurs d’expérience aussi, ayant évolué plus haut, entourant les plus jeunes avec bienveillance. Le succès (23-9) contre les Aveyronnais ouvrait en grand la route d’une nouvelle finale.
« Le travail paye ! »
Dimanche dernier, c’était du 50-50 face à Murviel-Thézan, seule équipe à avoir battu Caraman cette année, et à avoir perdu un match aussi, contre… Caraman. La belle se tenait à Sigean. Au terme d’un match engagé mais cadenassé par de vaillantes défenses, la JSC menait 3-0 à la pause. Puis 10-0 grâce à ce qui sera le seul essai du jour (inscrit par le centre Visentin et transformé par l’arrière Hébrard). Les Héraultais reviendra à 10-3, puis 10-6, histoire de donner encore plus de piquant à cette fin de bras de fer. Mais Caraman tiendra jusqu’au bout son avantage et remporte un deuxième titre, plus beau encore forcément : « On gagne le bouclier des terroirs en avril, le bouclier d’Occitanie un mois plus tard, c’est fabuleux, un rêve même. Pour tout un groupe de copains qui se sont donnés sans compter sur le terrain, même en plein hiver. Ces mecs sont formidables, disciplinés, respectueux, travailleurs. Comme quoi, le travail paye oui ! »
L’histoire est belle, la fête qui s’en est suivie aussi. Pour autant la saison n’est pas finie, mais à l’heure des remerciements, les présidents ne veulent oublier personne : « Il faut rester mobilisés pour le championnat de France maintenant oui. Mais on profite de cette occasion pour remercier très chaleureusement Lilian, Michel, Pascal, Sylvain et Alexandre, entraîneurs du groupe séniors, sans qui nous ne serions pas là à parler de réussite sportive. Un grand merci à tous les bénévoles qui ont vraiment fait un travail énorme tout au long de la saison. Et pour finir, une pensée pour Thomas Patego qui nous a donné un supplément d’âme durant ces dernières années. »
Ce titre régional, c’est celui de tout un village, de toute une famille, qui font de Caraman rugby, un club à part. Dont la jeunesse sportive semble éternelle…