Après un match samedi après-midi, contre les jeunes de l’entente Blanzat-Châteaugay en 8ème de finale U18 du Challenge Sud-Est, un junior du Rugby Club de Billom (dans le Puy de Dôme), âgé de 17 ans, a été retrouvé sans vie dimanche matin, dans son lit, au domicile de ses parents…
Victime d’un KO après un plaquage, Adrien s’est relevé assez rapidement, et a rejoint le banc de touche normalement. Il n’a pas fait l’objet d’un suivi particulier. Le journal « Le Progrès » mentionne d’ailleurs que le jeune joueur a même participé à un barbecue organisé par le club.
« C’était une action de jeu normale, comme il s’en produit des dizaines à chaque rencontre. Il s’est rapidement relevé, a regagné le banc de touche avec le soigneur, puis les vestiaires après le match, pour prendre sa douche. A aucun moment, nous n’avons décelé la moindre anomalie dans son attitude. Évidemment, s’il y avait eu quelque chose d’alarmant, nous aurions immédiatement réagi », a déclaré à La Montagne un responsable de l’équipe. Mais plus tard dans la soirée, des maux de têtes ont poussé Adrien à aller se coucher plus tôt.
Les dirigeants de Billom, dont le père d’Adrien fait partie, confirment n’avoir rien vu d’anormal, ni après le match, ni pendant cette soirée.
«Des compléments d’expertises et des auditions vont être menés pour déterminer les circonstances et la prise en charge (de la blessure)», a déclaré Laurent Béard, substitut du procureur de la République à Clermont-Ferrand. Une autopsie effectuée hier aurait révélée que le décès aurait été provoqué par un traumatisme crânien.
De fait, chacun est en droit de se demander pourquoi un avis médical n’a pas été sollicité, juste par précaution ? Au delà du drame, et le deuil dans lequel est plongé la famille, les proches et le club, la justice va se pencher sur ce qui n’a pas fonctionné, et ôté la vie à Adrien.