Le Stade René Carayol d’Aussillon est devenu une forteresse imprenable cette saison. Les Tarnais entendaient bien préserver leur invincibilité lors de ce dernier match à domicile en barrage. Le RC Mirepoix, auteur d’un bonne saison, s’y déplaçait avec la ferme intention de créer l’exploit… (résumé par Tristan, photos Adeline Faral)
La défense ariégeoise a tenu bon, en première mi-temps
C’est sous un temps capricieux qui oscille entre pluie battante et éclaircies timides, avant ce match, que l’équipe réserve de l’US Aussillon s’est inclinée face au RCM. En tribunes, les discussions des soirées de la veille permettent de patienter jusqu’au coup d’envoi.
Après un moment de recueillement, le coup d’envoi est donné par Mirepoix sous les encouragements des supporters ariégeois venus en nombre. Une minute après, sur une faute de main des locaux, la première mêlée du match permet aux 16 joueurs de devant de se tester. Tant mieux car, avec les ballons glissants comme des savons, ce sont les « gros » qui prennent le jeu à leur compte.
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Toutes les personnes présentes au stade l’ont compris : ce sera le combat, l’envie et l’application qui primeront sur la manière. Rebbouh, débloque le compteur en passant un drop face aux perches dès la huitième minute. 0-3 pour Mirepoix. Mais sans attendre et de fort belle manière, à la dixième minute, réponse du berger à la bergère puisque Assemat inscrit une pénalité de 45 mètres.
Ce dernier récidive trois minutes plus tard pour permettre aux siens de repasser devant au tableau d’affichage avec un drop puissant de quarante mètres (6-3). Du jeu d’affront, des passes courtes et de la hargne, voilà ce que l’on pouvait voir au stade René Carayol. Et paradoxalement, beaucoup de relances à la main dans les 22 mètres de part et d’autre. La pause approche et les deux équipes se tiennent. Mais à cinq minutes de la pause, un essai collectif est inscrit par l’USAM poussé par ses supporters. Avec la transformation, Aussillon devance donc Mirepoix de dix points, 13 à 3.
La détermination d’Aussillon résumée dans ce raffût
Après avoir reçu les consignes des coachs, c’est Mirepoix qui se montre le plus entreprenant en occupant les 22 adverses pendant les dix premières minutes. Puis, suite à une faute des locaux, le buteur mirapicien Saint Martin manque l’occasion de revenir à un essai transformé d’Aussillon. C’est un match dans le match en tribunes aussi, avec un échange de chants de supporters. Les locaux pourront crier encore plus fort quand leurs protégés concrétisent par le biais du puissant Vidal.
Ce dernier transperce la ligne du RCM pour aplatir. Aussillon 20 Mirepoix 3, le break est fait. Dans le dernier quart d’heure, les organismes commencent à souffrir et le rythme du match s’atténue. L’esprit joueur des deux équipes reste très plaisant. le score ne bougera plus. Aussillon-Mazamet se qualifie pour un quart de finale 100% tarnais face à Montredon.
Rentrés aux vestiaires après un chaleureux clapping avec les supporters, les joueurs d’Aussillon chantent et dansent pour célébrer leur victoire. L’anecdote qui reste entre nous, chers lecteurs, est que le président de l’USAM, David Cauquil, a respecté une promesse qu’il avait faite : embrasser sur la bouche le trois-quart centre Vidal quand il inscrirait un essai. Voilà, c’est chose faite.
Clapping tarnais
Réactions :
Vidal (trois-quart centre d’Aussillon) : « On est très content de la victoire parce qu’on s’est battu toute la saison pour ça. C’est très bien également pour le public qui nous a toujours soutenu et il n’y a qu’a voir ce clapping entre nous et eux. En plus de cela, on reste invaincus à domicile, c’est important aussi pour le moral. »
David Cauquil (président d’Ausillon) : « Le contenu était compliqué mais je suis très content du résultat final et surtout de la qualification. On n’a peut être pas gagné avec la manière, mais on avait beaucoup d’envie et c’est ce qui nous a permis de l’emporter. »
Florian Soulet (capitaine de Mirepoix) : « On a commis trop d’erreurs au pied en première mi-temps. En deuxième, on remet la main sur le ballon mais cette fois-ci on fait des fautes de main. C’est dommage pour nous ».