Solidarité : Destiny, un joueur nigérian qui attend ses papiers, menacé d’expulsion

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De nombreuses personnes se sont manifestées aujourd’hui pour que nous puissions mettre en avant l’histoire de Destiny Onuhua. Ce jeune homme de 22 ans (menacé par des gangs, et torturé) a été contraint de fuir le Nigéria, son pays natal , pour arriver en France il y a deux ans. Il a posé ses quelques affaires à Saint-Maximin, où il a trouvé une nouvelle famille, celle du rugby. Mais la menace d’une expulsion est réelle aujourd’hui, suite à des demandes d’obtention de papiers restées sans succès. Son club se mobilise pour le faire savoir au plus grand nombre, et sensibiliser les instances pour lui permettre de rester en France. RugbyAmateur assure donc fort logiquement le relais de cette action (via l’article de Var Matin, ainsi que d’une vidéo à découvrir en fin d’article) pour aider Destiny et le club à trouver une issue favorable le plus rapidement possible…


Contraint de fuir son Nigeria natal, Destiny Onuoha est arrivé en France en 2017. Accueilli à Saint-Maximin, le garçon de 22 ans y a trouvé une nouvelle famille, notamment grâce au rugby. Après des demandes avortées pour obtenir des papiers, il est menacé d’expulsion. Sous le choc, son club lance un appel à l’aide pour lui permettre de rester en France…

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Depuis son arrivée à Saint-Maximin il y a deux ans, Destiny Onuoha s’est intégré grâce au rugby. Il souhaite rester en centre Var où il a reçu des offres d’emploi auxquelles il ne peut répondre, faute de papiers. (Photo Hélène Dos Santos)

Depuis un mois, l’émoi s’est emparé des esprits au Rugby Saint-Maximinois XV. Un des joueurs du club, Destiny Onuoha, a reçu de la préfecture une obligation de quitter le territoire français (OQTF).Arrivé du Nigeria en juin 2017 à Saint-Maximin, guidé par l’association Welcome, il a intégré le club quelques semaines plus tard. Actuellement, le jeune homme est sans-papiers. »Quand il est arrivé à Saint-Maximin, nous avons fait avec l’association Welcome (dédiée à l’accueil de réfugiés, Ndlr) une demande de papiers pour régulariser sa situation de demandeur d’asile, raconte Christian Drevet, fondateur du Rugby Saint-Maximinois XV. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides a estimé qu’il n’était pas vraiment en danger de mort, malgré son parcours terrible… Son dossier a donc été refusé ».

Destiny Onuoha, âgé de 22 ans, n’a pas compris cette décision: « Pendant mon entretien, j’avais l’impression que personne ne comprenait ce que je ressentais. Ni à quel point mon parcours avait été dur ».

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« IMPLIQUER TOUTE LA FAMILLE RUGBY »

Néanmoins confiant, le dirigeant misait sur la possibilité de faire appel. Un projet avorté: « Les mois passaient et nous n’avions toujours pas de réponse. L’avocat de Destiny disait que les délais étaient normaux. Mais on s’est aperçu qu’il n’a jamais transmis la demande d’appel, alors qu’il fallait le faire dans les deux mois suivant le jugement. Pour moi, Destiny s’est fait escroquer par cet avocat ».

Doté d’un nouvel avocat, « bien plus professionnel et spécialisé dans ce domaine », Destiny Onuoha et l’association Welcome vont demander un réexamen du dossier au bâtonnier de Marseille. Objectif pour le rugbyman, obtenir ses papiers pour poursuivre son intégration: « J’ai reçu plusieurs offres d’emploi, notamment dans le bâtiment. J’aimerais travailler, mais sans papiers c’est impossible. Depuis septembre, je ne peux plus non plus avoir de licence fédérale ».

Au club, tout le monde fait front commun: « J’ai contacté Henri Mondino, vice-président de la Fédération française de rugby, pour qu’il intervienne dans ce dossier. J’ai également mis sur le coup André Herrero. Il faut impliquer toute la famille du rugby, insiste Christian Drevet. Nous avons aussi sollicité la sénatrice Christine Lanfranchi-Dorgal ».

Reste le risque que Destiny Onuoha soit contrôlé par les autorités: « C’est vrai nous prenons un risque en racontant publiquement son histoire, admet Christian Drevet. En théorie, s’il passe six mois sans se faire arrêter, il peut redéposer une demande, c’est-à-dire en février. D’après moi, la prochaine demande sera la bonne ».

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