On y est, à l’heure de la dernière à domicile, et l’occasion de rendre hommage à ceux qui vont tirer leur révérence à la fin de la saison, que chacun espère la plus lointaine possible. En attendant, cette « der des der » à la maison, est souvent source d’émotions fortes. Et ce n’est pas Damien Clawette Claverie qui nous dira le contraire. Exemple parmi d’autres glorieux anciens qui foulent pour la dernière fois « leur » terrain, avant de ranger définitivement les crampons au placard…
La famille et les amis sont venus en nombre. Damien savait bien qu’il y aurait quelques surprises pour cette dernière sortie à Luc, ce village de 190 habitants qui abrite l’Entente Sportive des Coteaux de l’Arrêt. Mais le solide a été pris par l’émotion. Les discours dans les vestiaires, quelques tremolos dans la voix, une poussière dans l’oeil, la présence exceptionnelle de madame, et du fiston, cet ultime maillot porté à l’époque par le papa, et remis par les copains. Le coeur tient, mais il bat fort, très fort.
Souvenirs passés et futurs
La sortie des vestiaires, l’entrée sur le terrain, les cris, les encouragements, des regards qui se perdent, et qui se posent sur des têtes connues, mais pas forcément attendues. De surprise en surprise, cette journée devient vraiment spéciale.
Damien Clawette Claverie, dit… Clawette, a joué tant d’années pour l’ESCA. Il y a débuté en 10 ou 15, comme Charly, son papa. Sa vista et son coup de pompe ont mené son équipe vers les sommets. Avec le temps et les années, le numéro dans le dos s’est réduit aussi vite que sa belle chevelure d’antan. Voilà Clawette devenu deuxième ligne, il faut dire qu’il a le physique pour, et qu’il aime mettre la tête dans la ruche le coquin.
« T’as tellement pris de cartons dans ta carrière, que tu pourrais monter une société de déménagements! »
Il en a vécu des embrouilles, entendu des messages d’amitié depuis les tribunes adverses : « le 4, on t’a vu ! », « le 4, voyou », et même un magnifique hommage resté gravé dans les mémoires : « Claverie, t’as tellement pris de cartons dans ta carrière, que tu pourrais monter une société de déménagements! ». Dimanche, c’était donc la der à domicile, sur ce terrain foulé pendant 24 ans. Pas de carton rouge, pas cette fois. La famille et les amis s’étaient pourtant habillés à la couleur du carton préféré du héros du jour.
La double victoire du jour restera comme le gâteau sur la cerise : « Encore 4 matchs minimum, dont cette finale le 22 mars à Bagnères contre Juillan, la cerise sur le gâteau oui, et quelques tours en championnat de France pour finir tout ça, qui l’eut cru… »
De grands souvenirs à venir assurément, mais ceux de dimanche dernier, auront une place à part…
