Les graves incidents du 1er octobre dernier, à l’issue de la rencontre de Régionale 1 Occitanie, entre Fleury Salles Coursan et le Foyer Laïque Haut Vernet, ont fortement marqué le monde du rugby amateur. Pour rappel, après le coup de sifflet final, de violentes et détestables bagarres à répétition ont éclaté, et des insultes racistes auraient été proférées. Nous avions d’ailleurs décidé de diffuser les vidéos de ces affrontements, pour que chacun prenne conscience que ces comportements sont aussi inacceptables que détestables. Après de premières sanctions de la Ligue Occitanie, les deux clubs avaient porté réclamation auprès de Commission d’appel de la Fédération Française de Rugby. Cette dernière, a notamment retenu le motif d’atteinte à l’intérêt supérieur du rugby », et a alors ajouté de nouvelles sanctions dont l’exclusion des deux clubs de toute compétition pour cette saison. Indigné, Benoît Castanedo, président du Haut Vernet, avait immédiatement tenu une conférence de presse, et informé qu’il allait interjeter appel auprès du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). L‘appel, suspensif, pouvait même permettre au FLHV de rejouer en Régionale 1, au moins temporairement, ce que le président catalan n’excluait pas encore ce jour. Mais dans le même temps, la FFR a réagi ce vendredi pour confirmer sa sanction. Explications de ces rebondissements à répétition…
CNOSF – FFR, le bras de fer ?
L’effet suspensif désigne la suspension d’une décision judiciaire ou administrative, lors d’un recours ou appel contre celle-ci. Autrement dit, tant que le CNOSF ne rend pas sa décision concernant les sanctions établies par la FFR, celles-ci ne sont pas exécutées. Ainsi, l’audience ayant eu lieu jeudi dernier, les Catalans auraient même pu jouer dès le dimanche suivant, à Revel . Mais, suite aux fortes pluies de la semaine dernière en Haute-Garonne, un arrêté municipal a… suspendu les terrains. Le premier match du Haut Vernet depuis le 3 décembre devait donc avoir lieu ce dimanche 21 janvier à domicile, contre Uzès. C’était en tout cas la volonté affirmée par Benoit Castanedo, qui attendait la réaction de la FFR après que le CNSOF ait proposé un retrait de quatre points au lieu de l’exclusion du championnat.
« Cette exclusion est par conséquent maintenue. »
La FFR indique également qu’elle ne peut pas souscrire à l’analyse selon laquelle la sanction infligée à l’association FOYER LAIQUE HAUT VERNET RUGBY devrait être diminuée en raison des défaillances sécuritaires de l’association organisatrice de la rencontre, sanctionnée par ailleurs. Les sanctions prononcées par les commissions régaliennes de la fédération sont en effet basées sur la responsabilité individuelle. D’autant plus dans un contexte de lutte permanente contre les phénomènes de violences.
La FFR confirme donc que « L’association FOYER LAIQUE HAUT VERNET RUGBY a donc été exclue des compétitions de Régionale 1 et Réserves Régionale 1 en réponse à ses propres agissements, à savoir sa participation objective à des faits d’une rare violence qui appelaient des sanctions justes mais exemplaires. Le conciliateur n’a pas relevé de disproportion manifeste dans les mesures retenues par la commission d’appel de la FFR au regard des faits reprochés au FOYER LAÏQUE HAUT VERNET RUGBY et cette exclusion est par conséquent maintenue. »
Le communiqué de la FFR se veut particulièrement clair, comme un message envoyé à tous les clubs qui en viendraient à de telles extrémités : « Profondément attristée et indignée par ces incidents, la FFR réaffirme ainsi que le rugby, sport fondé sur le respect, la solidarité et la loyauté, ne saurait tolérer aucune forme de violence, ni faire preuve d’aucune clémence quant à leur traitement. Nous sommes déterminés à renforcer la sécurité et à prévenir de tels incidents à l’avenir. Notre engagement envers ces valeurs est inébranlable. Nous continuerons à travailler sans relâche pour les préserver et assurer un environnement sûr pour tous les joueurs et supporters. »
Précisons que l’avocat du Haut Vernet, Maitre Pons-Serradeil, avait anticipé cette décision dès hier, tout en indiquant : « Si la FFR ne suit pas l’avis du CNOSF, nous irons devant le tribunal administratif. » Donc le feuilleton continue. Prochain épisode à suivre dès dimanche : jouera, jouera pas ce weekend ? A suivre…
Rappel de l’évolution des sanctions
Pour rappel, la commission de discipline de la Ligue Occitanie s’était d’abord rapidement emparée du dossier. Après avoir suspendu les deux clubs pour deux matchs dès le 3 octobre, le temps de réunir suffisamment d’informations, elle a ensuite prononcé des premières sanctions, le week-end du 21 et 22 octobre. Fleury Salles Coursan écopait alors d’un huis-clos pour l’ensemble de ses matchs à domicile, d’un retrait de 4 points, d’une amende de 3000€, d’une exclusion du Challenge des Vertueux et d’une mise en sursis d’exclusion du championnat en cas de nouvel incident disciplinaire extra sportif. En face, le Foyer Laïque Haut Vernet avait 3 matchs de suspension de terrain avec sursis, 1 000€ d’amende, et une exclusion du Challenge des Vertueux.
Le FLHV, par la voix de son président, Benoît Castanedo avait immédiatement fait savoir qu’il ferait appel de cette décision auprès de la commission d’appel de la Fédération Française de Rugby. À l’issue de sa séance du mercredi 6 décembre 2023, cette dernière a décidé d’exclure les deux associations des compétitions régionales (Régionale 1 et Réserve Régionale 1) pour la saison 2023/2024, et de leur infliger une amende de 1000 €. Elle a retenu que les deux associations se sont rendues coupables de « Troubles causés dans l’enceinte sportive » et notamment d’une « Introduction et/ou [une] utilisation de tous engins ou articles pyrotechniques, de tout moyen d’amplification phonique, bagarre(s), jet(s) d’objet(s) sur ou en-dehors du terrain », et plus généralement d’une « Atteinte à l’intérêt supérieur du rugby ».
Le compte-rendu de cette séance de la commission d’appel de la Fédération Française de Rugby est détaillé dans un courrier envoyé par David Bonnemason-Carrère, son président, à l’intention de Benoit Castanedo, président du FLHV. Dans ce courrier, on retrouve également le rapport rédigé par le représentant fédéral de la rencontre :
« Il faut savoir que le stade de COURSAN est clôturé et que le portail donnant accès au terrain est à environ 30 mètres de la porte d’accès aux vestiaires et cela sans barrière de sécurité entre l’entrée et la sortie des joueurs et le public (aucun tunnel). A la fin de la rencontre, après être resté un petit moment en compagnie de l’arbitre sur le terrain afin de débriefer du match et voir s’il n’y avait aucune tension éventuelle entre les deux équipes, nous sommes rentrés aux vestiaires accompagnés de quelques joueurs de FLEURY. Au passage non protégé entre le terrain et les vestiaires, aucune critique n’est venue du public envers les officiels de match. Nous étions dans le couloir des vestiaires quand nous avons entendu des cris de femmes et des pleurs d’enfants ainsi que des coups de poing, une bagarre avait éclaté entre des joueurs des deux équipes et le public. Les quelques joueurs de FLEURY qui se trouvaient déjà dans le vestiaire, ont voulu ressortir et avec l’arbitre nous avons essayé d’empêcher ces joueurs de FLEURY de rejoindre la bagarre pour y participer, mais hélas sans succès. J’ai pu voir des échanges de coups de poing entre les joueurs des deux équipes, des personnes du public donner des coups de poing aux joueurs du HAUT VERNET. 3 J’ai également vu des visages ensanglantés et marqués des joueurs des deux clubs, l’adjoint terrain du HAUT VERNET le visage en sang et le nez éclaté m’a dit avoir été agressé par derrière par un supporter de FLEURY.
Quel est l’élément déclencheur ? impossible de le savoir, chacun donnant sa propre version. Suite à cette violence il a été fait appel à la gendarmerie ainsi qu’aux pompiers (6 gendarmes + 4 ambulances). Je n’ai ni vu, ni entendu des responsables de club appeler à l’apaisement et au calme (y avait-il des présidents ?) ni vus, ni connus. J’ai rencontré la responsable de la gendarmerie qui m’a confirmé qu’une enquête est en cours avec audition des personnes blessées, plusieurs plaintes ont été déposées par les uns et les autres, les pompiers m’ont dit avoir reçu 10 personnes blessées (pour points de sutures, nez cassé, plancher orbital fracturé, dents cassées et plaies diverses). Bien entendu, vu les événements aucune collation ne nous a été proposée par le club local. Les clubs du HAUT VERNET et de FLEURY ainsi que les supporters de FLEURY ont l’entière responsabilité de cette triste fin de journée. Le relationnel entre les deux clubs n’est pas au beau fixe. Nous avons quitté le stade à 18h15 sans aucun problème. »
Les graves incidents du 1er octobre dernier, à l’issue de la rencontre de Régionale 1 Occitanie, entre Fleury Salles Coursan et le Foyer Laïque Haut Vernet, ont fortement marqué le monde du rugby amateur. Pour rappel, après le coup de sifflet final, de violentes et détestables bagarres à répétition ont éclaté, et des insultes racistes auraient été proférées. Nous avions d’ailleurs décidé de diffuser les vidéos de ces affrontements, pour que chacun prenne conscience que ces comportements sont aussi inacceptables que détestables. Après de premières sanctions de la Ligue Occitanie, les deux clubs avaient porté réclamation auprès de Commission d’appel de la Fédération Française de Rugby. Cette dernière, a notamment retenu le motif d’atteinte à l’intérêt supérieur du rugby », et a alors ajouté de nouvelles sanctions dont l’exclusion des deux clubs de toute compétition pour cette saison. Indigné, Benoît Castanedo, président du Haut Vernet, avait immédiatement tenu une conférence de presse, et informé qu’il allait interjeter appel auprès du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). L‘appel, suspensif, pouvait même permettre au FLHV de rejouer en Régionale 1, au moins temporairement, ce que le président catalan n’excluait pas encore ce jour. Mais dans le même temps, la FFR a réagi ce vendredi pour confirmer sa sanction. Explications de ces rebondissements à répétition…
CNOSF – FFR, le bras de fer ?
L’effet suspensif désigne la suspension d’une décision judiciaire ou administrative, lors d’un recours ou appel contre celle-ci. Autrement dit, tant que le CNOSF ne rend pas sa décision concernant les sanctions établies par la FFR, celles-ci ne sont pas exécutées. Ainsi, l’audience ayant eu lieu jeudi dernier, les Catalans auraient même pu jouer dès le dimanche suivant, à Revel . Mais, suite aux fortes pluies de la semaine dernière en Haute-Garonne, un arrêté municipal a… suspendu les terrains. Le premier match du Haut Vernet depuis le 3 décembre devait donc avoir lieu ce dimanche 21 janvier à domicile, contre Uzès. C’était en tout cas la volonté affirmée par Benoit Castanedo, qui attendait la réaction de la FFR après que le CNSOF ait proposé un retrait de quatre points au lieu de l’exclusion du championnat.
« Cette exclusion est par conséquent maintenue. »
La FFR indique également qu’elle ne peut pas souscrire à l’analyse selon laquelle la sanction infligée à l’association FOYER LAIQUE HAUT VERNET RUGBY devrait être diminuée en raison des défaillances sécuritaires de l’association organisatrice de la rencontre, sanctionnée par ailleurs. Les sanctions prononcées par les commissions régaliennes de la fédération sont en effet basées sur la responsabilité individuelle. D’autant plus dans un contexte de lutte permanente contre les phénomènes de violences.
La FFR confirme donc que « L’association FOYER LAIQUE HAUT VERNET RUGBY a donc été exclue des compétitions de Régionale 1 et Réserves Régionale 1 en réponse à ses propres agissements, à savoir sa participation objective à des faits d’une rare violence qui appelaient des sanctions justes mais exemplaires. Le conciliateur n’a pas relevé de disproportion manifeste dans les mesures retenues par la commission d’appel de la FFR au regard des faits reprochés au FOYER LAÏQUE HAUT VERNET RUGBY et cette exclusion est par conséquent maintenue. »
Le communiqué de la FFR se veut particulièrement clair, comme un message envoyé à tous les clubs qui en viendraient à de telles extrémités : « Profondément attristée et indignée par ces incidents, la FFR réaffirme ainsi que le rugby, sport fondé sur le respect, la solidarité et la loyauté, ne saurait tolérer aucune forme de violence, ni faire preuve d’aucune clémence quant à leur traitement. Nous sommes déterminés à renforcer la sécurité et à prévenir de tels incidents à l’avenir. Notre engagement envers ces valeurs est inébranlable. Nous continuerons à travailler sans relâche pour les préserver et assurer un environnement sûr pour tous les joueurs et supporters. »
Précisons que l’avocat du Haut Vernet, Maitre Pons-Serradeil, avait anticipé cette décision dès hier, tout en indiquant : « Si la FFR ne suit pas l’avis du CNOSF, nous irons devant le tribunal administratif. » Donc le feuilleton continue. Prochain épisode à suivre dès dimanche : jouera, jouera pas ce weekend ? A suivre…
Rappel de l’évolution des sanctions
Pour rappel, la commission de discipline de la Ligue Occitanie s’était d’abord rapidement emparée du dossier. Après avoir suspendu les deux clubs pour deux matchs dès le 3 octobre, le temps de réunir suffisamment d’informations, elle a ensuite prononcé des premières sanctions, le week-end du 21 et 22 octobre. Fleury Salles Coursan écopait alors d’un huis-clos pour l’ensemble de ses matchs à domicile, d’un retrait de 4 points, d’une amende de 3000€, d’une exclusion du Challenge des Vertueux et d’une mise en sursis d’exclusion du championnat en cas de nouvel incident disciplinaire extra sportif. En face, le Foyer Laïque Haut Vernet avait 3 matchs de suspension de terrain avec sursis, 1 000€ d’amende, et une exclusion du Challenge des Vertueux.
Le FLHV, par la voix de son président, Benoît Castanedo avait immédiatement fait savoir qu’il ferait appel de cette décision auprès de la commission d’appel de la Fédération Française de Rugby. À l’issue de sa séance du mercredi 6 décembre 2023, cette dernière a décidé d’exclure les deux associations des compétitions régionales (Régionale 1 et Réserve Régionale 1) pour la saison 2023/2024, et de leur infliger une amende de 1000 €. Elle a retenu que les deux associations se sont rendues coupables de « Troubles causés dans l’enceinte sportive » et notamment d’une « Introduction et/ou [une] utilisation de tous engins ou articles pyrotechniques, de tout moyen d’amplification phonique, bagarre(s), jet(s) d’objet(s) sur ou en-dehors du terrain », et plus généralement d’une « Atteinte à l’intérêt supérieur du rugby ».
Le compte-rendu de cette séance de la commission d’appel de la Fédération Française de Rugby est détaillé dans un courrier envoyé par David Bonnemason-Carrère, son président, à l’intention de Benoit Castanedo, président du FLHV. Dans ce courrier, on retrouve également le rapport rédigé par le représentant fédéral de la rencontre :
« Il faut savoir que le stade de COURSAN est clôturé et que le portail donnant accès au terrain est à environ 30 mètres de la porte d’accès aux vestiaires et cela sans barrière de sécurité entre l’entrée et la sortie des joueurs et le public (aucun tunnel). A la fin de la rencontre, après être resté un petit moment en compagnie de l’arbitre sur le terrain afin de débriefer du match et voir s’il n’y avait aucune tension éventuelle entre les deux équipes, nous sommes rentrés aux vestiaires accompagnés de quelques joueurs de FLEURY. Au passage non protégé entre le terrain et les vestiaires, aucune critique n’est venue du public envers les officiels de match. Nous étions dans le couloir des vestiaires quand nous avons entendu des cris de femmes et des pleurs d’enfants ainsi que des coups de poing, une bagarre avait éclaté entre des joueurs des deux équipes et le public. Les quelques joueurs de FLEURY qui se trouvaient déjà dans le vestiaire, ont voulu ressortir et avec l’arbitre nous avons essayé d’empêcher ces joueurs de FLEURY de rejoindre la bagarre pour y participer, mais hélas sans succès. J’ai pu voir des échanges de coups de poing entre les joueurs des deux équipes, des personnes du public donner des coups de poing aux joueurs du HAUT VERNET. 3 J’ai également vu des visages ensanglantés et marqués des joueurs des deux clubs, l’adjoint terrain du HAUT VERNET le visage en sang et le nez éclaté m’a dit avoir été agressé par derrière par un supporter de FLEURY.
Quel est l’élément déclencheur ? impossible de le savoir, chacun donnant sa propre version. Suite à cette violence il a été fait appel à la gendarmerie ainsi qu’aux pompiers (6 gendarmes + 4 ambulances). Je n’ai ni vu, ni entendu des responsables de club appeler à l’apaisement et au calme (y avait-il des présidents ?) ni vus, ni connus. J’ai rencontré la responsable de la gendarmerie qui m’a confirmé qu’une enquête est en cours avec audition des personnes blessées, plusieurs plaintes ont été déposées par les uns et les autres, les pompiers m’ont dit avoir reçu 10 personnes blessées (pour points de sutures, nez cassé, plancher orbital fracturé, dents cassées et plaies diverses). Bien entendu, vu les événements aucune collation ne nous a été proposée par le club local. Les clubs du HAUT VERNET et de FLEURY ainsi que les supporters de FLEURY ont l’entière responsabilité de cette triste fin de journée. Le relationnel entre les deux clubs n’est pas au beau fixe. Nous avons quitté le stade à 18h15 sans aucun problème. »