A quelques jours de la reprise du championnat de Fédérale 2, Rugby Amateur fait le point sur les équipes « midi-pyrénéennes » engagées dans la compétition. Nous nous arrêtons aujourd’hui sur celles de la poule 5, composée de Pamiers, Villefranche de Lauragais, Cahors, Castelnaudary, Mazamet, Gaillac, Millau, Decazeville, Levezou/Segala, Nègrepelisse, Castelsarrasin et Malemort. Un beau programme en perspective… (par Marco Matabiau)
Après s’être incliné en seizièmes de finale face au SC Mazamet au printemps dernier, le Cahors Rugby du président François Sudreau ne désarme pas. En effet, même si l’équipe managée par Christian Gajan a dû faire face à de nombreux départs (le troisième ligne Essid vers Albi, le jeune et talentueux arrière Bouzerand vers le Castres Olympique par exemple) ou arrêts de carrière (le troisième ligne Henrion ainsi que Magné, Rodriguez et Zonghero), elle s’est plutôt bien comportée sur la marché des transferts. Les ciel et blanc ont attiré dans leurs filets des joueurs tels que l’Appaméen Hart (polyvalent ouvreur, centre ou arrière), le seconde ligne international marocain Lahlali (Castelsarrasin) et le véloce ailier Geles (passé par le BO dans ses jeunes années). Cahors a également fait revenir au bercail Queyrel (Castanet), formé à l’école de rugby du club. L’ailier passé par Brive en a même profité pour rapporter son coéquipier castanéen Salut (demi de mêlée) dans ses bagages.
Auteur d’un exercice 2017-2018 en demi-teinte, le CA Castelsarrasin a vu sa côte remonter à l’intersaison. La valse des entraîneurs a pris fin lorsqu’a été annoncé le retour au club de Gilles Taché. Tout juste auréolé d’une montée en Fédérale 1 et d’une finale de Fédérale 2 avec l’AS Fleurance, le sorcier gimontois connait bien la maison Caciste pour ne l’avoir quittée que l’espace d’une saison. Egalement de retour au club, le co-entraîneur Jean-Marc David, jusqu’ici au centre de formation de l’US Montauban, aura en charge les lignes arrières. Pour en finir avec l’encadrement, le club bénéficiera aussi de l’apport du manager Mouss Garioub qui, la saison passée, a réussi à mener Négrepelisse en Fédérale 2 en éliminant au passage l’ultra favori du championnat de Fédérale 3, à savoir Beaumont de Lomagne. Côté joueurs, pour compenser les départs de l’ouvreur Aperley, de l’arrière Barrès (ce dernier pour Négrepelisse) ou de Lahlali, le CAC a frappé fort puisqu’il s’est adjoint les services de l’ouvreur sud-africain Dunlop (Aubenas, Fédérale 1) et du trois-quart centre Mariner (Négrepelisse), accessoirement champion de France de Pro D2 avec Toulon en 2008. Les deuxièmes lignes argentin Cappezone Saez (Rieumes) et géorgien Razmadze (Saint Junien) ainsi que le troisième ligne centre carmausain d’origine Oro (Pamiers) viennent quant à eux renforcer le paquet d’avants. De quoi ambitionner de jouer les premiers rôles dans une poule 5 des plus homogènes.
Un autre club tarn-et-garonnais figure dans cette poule 5. Il s’agit du Sporting Club Négrepelisse. Même si les rouge et blanc avaient réalisé un exercice 2017-2018 superbe, il faut bien avouer qu’on ne les attendait pas à pareille fête, qui plus est, lorsque le tirage au sort a désigné Beaumont de Lomagne, grandissime favori au titre de de Fédérale 3, comme l’adversaire en seizièmes de finale. Mais comme tout derby, le match a réservé son lot de surprises, la plus grande s’avérant être l’élimination de l’ogre beaumontois sur sa pelouse lors d’un match retour épique. Il s’agit à présent de bien figurer dans cette compétition relevée. Mis à part les défections de Garioub et Mariner pour le CAC, Yoann Azémar a fait ses valises pour partir entraîner Saint Antonin en 4ème séire, valises dans lesquelles il a pris l’ailier Gavin et l’arrière Pradal. Pour sa part, Boris Lombrail, en charge de la réserve, quitte le SCN pour Monclar où il sera rejoint par le pilier Malbrel et le troisième ligne Resseguier. Du côté des arrivées, on note celles des coachs Jean Este (Montauban) et Jean-Rémi Larroque, du pilier Prax (Revel), des secondes lignes Bouziane (Valence d’Agen) et Lacassagne (Racing Montauban), du trio du CAC Gachi (pilier), Hechaso (demi de mêlée) et Barres (arrière) ainsi que des Caussadais Penard (demi de mêlée ou ailier) et Galscock (centre ou ailier). Tout ce beau petit monde ne sera vraisemblablement pas de trop si le SCN compte se maintenir à cet échelon.
Pour ne pas revivre une saison aussi compliquée que la précédente, le Sporting Club Decazevillois semble avoir retenu la leçon et fait le nécessaire. Les coachs Fabrice Landes et Cyril Petit ont d’abord dû faire face à bon nombre de départs: Loumingou, Souleyman et Bessolles s’en sont allés tenter leur chance en Fédérale 1 du côté du Stade Rodez Aveyron, tout comme le troisième ligne sud-africain Davis (Graulhet). Rey, Quarmouchi et Sanchez se sont pour leur part expatriés chez le voisin de Lévezou Ségala, ce qui promet de belles retrouvailles cette saison. Côté recrues, on notera tout d’abord les retours des secondes lignes Rivas (Arpajon) et Brandy (Maurs) et des troisièmes lignes Cordéro (Palavas) et Besombes (Tulle). Rodez et Figeac sont aussi de grands pourvoyeurs dans le recrutement du SCD puisque les Ruthénois Salhi (pilier), Raynal (seconde ligne) et Pisano (trois-quart polyvalent) ainsi que les Figeacois Nigou (talonneur), Fiches (seconde ligne) et Roux (ailier) complètent la belle moisson decazevilloise. De quoi ranger définitivement au placard le souvenir douloureux d’une relégation en fédérale 3, annulée quelques semaines plus tard par un repêchage in-extrémis.
Autre équipe aveyronnaise de la poule : le Lévezou Ségala Aveyron XV. La belle histoire continue pour ce club issu de l’entente entre Luc La Primaube, Cassagne-Bégonhès et Réquista. En effet, le LSA XV entamera en septembre sa quatrième année consécutive à ce niveau, ce qui est déjà en soi un petit exploit. Le plus gros chamboulement intervient au niveau du staff puisque les coachs en place depuis le début de l’aventure en Fédérale 2, Jérôme Broseta et Claude Laroque, passent la main à Alexandre de Barros, tout jeune retraité du Stade Rodez Aveyron, et à Richard Pioch, qui s’occupait jusque-là des équipes de jeunes du club ruthénois. Côté joueurs, outre l’arrêt de l’ailier Murat, le club perd notamment son pilier Tchouta (FCTT) et son seconde ligne Ducros (Saint Affrique). Les ententistes pourront en revanche compter sur Rey, Quarmouchi et Sanchez (Decazeville), Lafont (Bort les Orgues) ainsi que sur Bayol et Rey, de retour au club. La saison s’annonce difficile encore, le maintien tout autant, mais les valeurs des jaune et vert sont désormais bien connues, et il faudra compter sur eux pour ne rien lâcher, surtout sur son pré.
Pour compléter le tableau d’honneur aveyronnais de cette poule 5, penchons-nous sur le cas du Stade Olympique Millavois Rugby Aveyron. Éliminés l’an passé en seizièmes de finale du championnat par Lannemezan, les Millavois auront certainement à coeur de faire au moins aussi bien cette saison. Néanmoins, ils devront s’atteler à la tâche sans leur emblématique entraîneur Henri Ferrero. En effet, après 14 ans de bons et loyaux services, celui qui est également passé par le RC Narbonne (et qui a été nourri à la méthode biterroise de Raoul Barrière) a décidé de prendre une retraite bien méritée. Son co-entraîneur, Sébastien Kuzbik (que sa carrière de joueur a conduit de Grenoble à Montpellier en passant par l’UBB et Clermont) passe lui aussi la main pour prendre en charge les Héraultais du RC Jacou Montpellier Nord (Fédérale 3). Pour leur succéder, le président Thierry Perez a opté pour Didier Chouchan (manager, ancien troisième ligne à Nimes, Biarritz et Montpellier), Baptiste Majorel (jusque-là en charge des juniors) et Jean-Louis Caramel. Côté joueurs, suite à une grave blessure, l’arrière Solana a mis un terme à sa carrière et entraînera le Rugby Club Palavas (Fédérale 3) où il sera accompagné par le seconde ligne Aleyrangues. Pour leur part, le capitaine Ecochard et le talonneur Monneret, tous deux Narbonnais, ont été séduits par l’aventure de l’Aviron Gruissanais, champion de Fédérale 3 et promu à l’échelon supérieur. Quant aux arrivées, outre le retour au club de l’arrière Castan, les Agathois Ruggiero (talonneur) et Amoros (arrière), le pilier Hérail (Jacou) et le demi de mêlée Chamoulaud (Domont, Fédérale 1) rejoignent les sang et or.
Dans le Tarn, les ambitions sont toujours aussi élevées pour l’Union Athlétique Gaillacoise. Les coachs Jérôme Arru et Philippe Garrigues, pour leur dixième saison à la tête de l’équipe, entendent bien se frayer une place parmi les qualifiables. Si quelques départs ont été enregistrés (le polyvalent pilier ou seconde ligne Di Nardi vers Carmaux, Fages et Caminati vers Rabastens), les arrivées semblent prometteuses. Le club a choisi de miser à la fois sur des joueurs arrivant de niveau supérieur, comme les Albigeois Raynal et Biscay, le talonneur Marencienne (Chambéry, Fédérale 1) ou l’ailier Bourgade (Rodez) et sur des joueurs de séries régionales tels que Pelissou et Bonvoisin (Lisle sur Tarn), Navarro et Dulac (Rabastens) ou encore Liabastres (Villemur) et Malaterre (Carmaux). Peu avare de kilomètres, les recruteurs rouge et noir ont même poussé jusqu’à Saint Brieuc, dans les Côtes d’Armor, pour enroler l’arrière Urvoy dans leur effectif. Reste maintenant à savoir si le Gaillac 2018/ 2019 sera un grand cru.
Restons dans le Tarn où le Sporting Club Mazamétain, auteur d’une série de 11 succès consécutifs la saison passée, croyait bien tenir son sésame pour la Fédérale 1 avant de se voir dominé par Lannemezan sur l’ensemble des deux rencontres de huitièmes de finale. L’échec digéré, les coachs Anthony Julian et David Aliès restent déterminés à rejoindre l’échelon supérieur. Malgré les départs, entre autres, du centre Homs et du troisième ligne Colombier (Graulhet), des piliers Laporte (Revel) et Pélissier (Aviron Castrais), le club affiche toujours un bel appétit. Pour preuve, les noir et bleu ont effectué un recrutement équilibré. D’une part, des joueurs du coin: le pilier vauréen Bertrand, les anciens d’Aussillon Bessière (pilier) et Bonnet (deuxième ligne), les Castrais de l’Aviron Djarrallah (talonneur) et Escande (pilier) ou du CO (Faux, troisième ligne) ou encore le pilier Behar Rahala (Aussillon XIII). D’autre part, les recruteurs des mégissiers se sont quelque peu éloignés des rives du Thoré et de l’Arnette pour attirer dans leurs filets les Roumains Ciorascu (troisième ligne, Figeac) et Cretu (pilier) ou encore le centre carcassonnais Condou. Ils sont même allés jusque dans la Drôme, à Montélimar (Fédérale 2) plus précisément, afin de s’assurer les services du monstrueux seconde ligne argentin Caila et du trois-quart centre Mingaud, originaire de Limoux et formé à l’école treiziste des Grizzlies. Le SCM fera-t-il, à l’image de son président Laurent Cabrol, la pluie et le beau temps dans cette redoutable poule 5 ? Réponse dans les semaines à venir.
L’an passé, le petit monde du rugby pensait que le Sporting Club Appaméen allait régner sur la poule 5 de Fédérale 2. Il n’en fut rien. Entre des recrues qui ont du mal à s’intégrer, un début de championnat hésitant et des dissensions en interne, la saison de Pamiers s’est plus apparentée à un chemin de croix qu’autre chose. Il est évident que le président Sannac et son équipe ne veulent pas revivre un tel cauchemar. C’est pourquoi, le recrutement a donc été ciblé, notamment chez les voisins de Saverdun : en effet, Teriou (pilier), Jean-Boulbes (seconde ligne) et Jalibert (ouvreur) rejoignent les damiers. Le polyvalent Walencik (ailier ou centre) arrive de Villefranche de Lauragais, le pilier Gilardon de Mâcon (Fédérale 1) et l’ailier Guitoune (passé par Agen et Albi) de chez les Charentais de Saint Jean d’Angély (Fédérale 1). Côté départ, Toffolo file vers Saverdun et les piliers historiques Sandré et Sune mettent un terme à leur illustre carrière. La fin de saison passée semblait signifier que le SCA était revenu sur les bons rails. Reste à savoir si le début de l’exercice à venir confirmera cette tendance.
On termine ce tour d’horizon de la poule 5 avec le Football Club Villefranchois. Eliminé aux tirs au but dès les seizièmes de finale par une valeureuse équipe de L’Isle Jourdain, alors qu’il était pourtant logiquement favori, le FéCéVé a fait peau neuve. Les entraîneurs Stéphane Melliès et Julien Sidobre ont cédé leur place à la tête de l’équipe première. Sont arrivés Claude Guiraud (passé par Tournefeuille et Rieumes ces deux dernières années) et Nicolas Hallinger (ex-coach de Colomiers, Lavaur et Labarguillère, son club de coeur), sorti de son année sabbatique. Quelques joueurs ont également quitté le club: l’ailier supersonique Melliès a suivi les traces de son père et est parti pour le RC Narbonne, le troisième ligne Nerocan rejoint Revel et le seconde ligne Magnier a opté pour le R.O. Castelnaudary, un adversaire de la poule. Côté arrivées, les présidents Nicolas Fauré et Dominique De Sousa n’ont pas fait les choses à moitié : le pilier Willig (Sor Agout), les talonneurs Bortolozzo (Lavaur) et De Castro (Blagnac), le centre Barnagaud (Revel), sans oublier les Tournefeuillais Artigue (seconde ligne), Boistard (troisième ligne) et le polyvalent Eridia (ouvreur, centre ou arrière). Des joueurs confirmés sont également de retour au club: les piliers Grafeuille (Carcassonne) et Muratet (Labastide), les secondes lignes Fontez (Verfeil) et Peybernes, Gérald Mercier (demi de mêlée ou arrière) et Aurélien Impérial, le centre passé par le Stade Toulousain et Revel. En lisant cette liste non exhaustive, on comprend aisément que les rouge et blanc n’entendent absolument pas revivre la même mésaventure que la saison passée.
A quelques jours de la reprise du championnat de Fédérale 2, Rugby Amateur fait le point sur les équipes « midi-pyrénéennes » engagées dans la compétition. Nous nous arrêtons aujourd’hui sur celles de la poule 5, composée de Pamiers, Villefranche de Lauragais, Cahors, Castelnaudary, Mazamet, Gaillac, Millau, Decazeville, Levezou/Segala, Nègrepelisse, Castelsarrasin et Malemort. Un beau programme en perspective… (par Marco Matabiau)
Après s’être incliné en seizièmes de finale face au SC Mazamet au printemps dernier, le Cahors Rugby du président François Sudreau ne désarme pas. En effet, même si l’équipe managée par Christian Gajan a dû faire face à de nombreux départs (le troisième ligne Essid vers Albi, le jeune et talentueux arrière Bouzerand vers le Castres Olympique par exemple) ou arrêts de carrière (le troisième ligne Henrion ainsi que Magné, Rodriguez et Zonghero), elle s’est plutôt bien comportée sur la marché des transferts. Les ciel et blanc ont attiré dans leurs filets des joueurs tels que l’Appaméen Hart (polyvalent ouvreur, centre ou arrière), le seconde ligne international marocain Lahlali (Castelsarrasin) et le véloce ailier Geles (passé par le BO dans ses jeunes années). Cahors a également fait revenir au bercail Queyrel (Castanet), formé à l’école de rugby du club. L’ailier passé par Brive en a même profité pour rapporter son coéquipier castanéen Salut (demi de mêlée) dans ses bagages.
Auteur d’un exercice 2017-2018 en demi-teinte, le CA Castelsarrasin a vu sa côte remonter à l’intersaison. La valse des entraîneurs a pris fin lorsqu’a été annoncé le retour au club de Gilles Taché. Tout juste auréolé d’une montée en Fédérale 1 et d’une finale de Fédérale 2 avec l’AS Fleurance, le sorcier gimontois connait bien la maison Caciste pour ne l’avoir quittée que l’espace d’une saison. Egalement de retour au club, le co-entraîneur Jean-Marc David, jusqu’ici au centre de formation de l’US Montauban, aura en charge les lignes arrières. Pour en finir avec l’encadrement, le club bénéficiera aussi de l’apport du manager Mouss Garioub qui, la saison passée, a réussi à mener Négrepelisse en Fédérale 2 en éliminant au passage l’ultra favori du championnat de Fédérale 3, à savoir Beaumont de Lomagne. Côté joueurs, pour compenser les départs de l’ouvreur Aperley, de l’arrière Barrès (ce dernier pour Négrepelisse) ou de Lahlali, le CAC a frappé fort puisqu’il s’est adjoint les services de l’ouvreur sud-africain Dunlop (Aubenas, Fédérale 1) et du trois-quart centre Mariner (Négrepelisse), accessoirement champion de France de Pro D2 avec Toulon en 2008. Les deuxièmes lignes argentin Cappezone Saez (Rieumes) et géorgien Razmadze (Saint Junien) ainsi que le troisième ligne centre carmausain d’origine Oro (Pamiers) viennent quant à eux renforcer le paquet d’avants. De quoi ambitionner de jouer les premiers rôles dans une poule 5 des plus homogènes.
Un autre club tarn-et-garonnais figure dans cette poule 5. Il s’agit du Sporting Club Négrepelisse. Même si les rouge et blanc avaient réalisé un exercice 2017-2018 superbe, il faut bien avouer qu’on ne les attendait pas à pareille fête, qui plus est, lorsque le tirage au sort a désigné Beaumont de Lomagne, grandissime favori au titre de de Fédérale 3, comme l’adversaire en seizièmes de finale. Mais comme tout derby, le match a réservé son lot de surprises, la plus grande s’avérant être l’élimination de l’ogre beaumontois sur sa pelouse lors d’un match retour épique. Il s’agit à présent de bien figurer dans cette compétition relevée. Mis à part les défections de Garioub et Mariner pour le CAC, Yoann Azémar a fait ses valises pour partir entraîner Saint Antonin en 4ème séire, valises dans lesquelles il a pris l’ailier Gavin et l’arrière Pradal. Pour sa part, Boris Lombrail, en charge de la réserve, quitte le SCN pour Monclar où il sera rejoint par le pilier Malbrel et le troisième ligne Resseguier. Du côté des arrivées, on note celles des coachs Jean Este (Montauban) et Jean-Rémi Larroque, du pilier Prax (Revel), des secondes lignes Bouziane (Valence d’Agen) et Lacassagne (Racing Montauban), du trio du CAC Gachi (pilier), Hechaso (demi de mêlée) et Barres (arrière) ainsi que des Caussadais Penard (demi de mêlée ou ailier) et Galscock (centre ou ailier). Tout ce beau petit monde ne sera vraisemblablement pas de trop si le SCN compte se maintenir à cet échelon.
Pour ne pas revivre une saison aussi compliquée que la précédente, le Sporting Club Decazevillois semble avoir retenu la leçon et fait le nécessaire. Les coachs Fabrice Landes et Cyril Petit ont d’abord dû faire face à bon nombre de départs: Loumingou, Souleyman et Bessolles s’en sont allés tenter leur chance en Fédérale 1 du côté du Stade Rodez Aveyron, tout comme le troisième ligne sud-africain Davis (Graulhet). Rey, Quarmouchi et Sanchez se sont pour leur part expatriés chez le voisin de Lévezou Ségala, ce qui promet de belles retrouvailles cette saison. Côté recrues, on notera tout d’abord les retours des secondes lignes Rivas (Arpajon) et Brandy (Maurs) et des troisièmes lignes Cordéro (Palavas) et Besombes (Tulle). Rodez et Figeac sont aussi de grands pourvoyeurs dans le recrutement du SCD puisque les Ruthénois Salhi (pilier), Raynal (seconde ligne) et Pisano (trois-quart polyvalent) ainsi que les Figeacois Nigou (talonneur), Fiches (seconde ligne) et Roux (ailier) complètent la belle moisson decazevilloise. De quoi ranger définitivement au placard le souvenir douloureux d’une relégation en fédérale 3, annulée quelques semaines plus tard par un repêchage in-extrémis.
Autre équipe aveyronnaise de la poule : le Lévezou Ségala Aveyron XV. La belle histoire continue pour ce club issu de l’entente entre Luc La Primaube, Cassagne-Bégonhès et Réquista. En effet, le LSA XV entamera en septembre sa quatrième année consécutive à ce niveau, ce qui est déjà en soi un petit exploit. Le plus gros chamboulement intervient au niveau du staff puisque les coachs en place depuis le début de l’aventure en Fédérale 2, Jérôme Broseta et Claude Laroque, passent la main à Alexandre de Barros, tout jeune retraité du Stade Rodez Aveyron, et à Richard Pioch, qui s’occupait jusque-là des équipes de jeunes du club ruthénois. Côté joueurs, outre l’arrêt de l’ailier Murat, le club perd notamment son pilier Tchouta (FCTT) et son seconde ligne Ducros (Saint Affrique). Les ententistes pourront en revanche compter sur Rey, Quarmouchi et Sanchez (Decazeville), Lafont (Bort les Orgues) ainsi que sur Bayol et Rey, de retour au club. La saison s’annonce difficile encore, le maintien tout autant, mais les valeurs des jaune et vert sont désormais bien connues, et il faudra compter sur eux pour ne rien lâcher, surtout sur son pré.
Pour compléter le tableau d’honneur aveyronnais de cette poule 5, penchons-nous sur le cas du Stade Olympique Millavois Rugby Aveyron. Éliminés l’an passé en seizièmes de finale du championnat par Lannemezan, les Millavois auront certainement à coeur de faire au moins aussi bien cette saison. Néanmoins, ils devront s’atteler à la tâche sans leur emblématique entraîneur Henri Ferrero. En effet, après 14 ans de bons et loyaux services, celui qui est également passé par le RC Narbonne (et qui a été nourri à la méthode biterroise de Raoul Barrière) a décidé de prendre une retraite bien méritée. Son co-entraîneur, Sébastien Kuzbik (que sa carrière de joueur a conduit de Grenoble à Montpellier en passant par l’UBB et Clermont) passe lui aussi la main pour prendre en charge les Héraultais du RC Jacou Montpellier Nord (Fédérale 3). Pour leur succéder, le président Thierry Perez a opté pour Didier Chouchan (manager, ancien troisième ligne à Nimes, Biarritz et Montpellier), Baptiste Majorel (jusque-là en charge des juniors) et Jean-Louis Caramel. Côté joueurs, suite à une grave blessure, l’arrière Solana a mis un terme à sa carrière et entraînera le Rugby Club Palavas (Fédérale 3) où il sera accompagné par le seconde ligne Aleyrangues. Pour leur part, le capitaine Ecochard et le talonneur Monneret, tous deux Narbonnais, ont été séduits par l’aventure de l’Aviron Gruissanais, champion de Fédérale 3 et promu à l’échelon supérieur. Quant aux arrivées, outre le retour au club de l’arrière Castan, les Agathois Ruggiero (talonneur) et Amoros (arrière), le pilier Hérail (Jacou) et le demi de mêlée Chamoulaud (Domont, Fédérale 1) rejoignent les sang et or.
Dans le Tarn, les ambitions sont toujours aussi élevées pour l’Union Athlétique Gaillacoise. Les coachs Jérôme Arru et Philippe Garrigues, pour leur dixième saison à la tête de l’équipe, entendent bien se frayer une place parmi les qualifiables. Si quelques départs ont été enregistrés (le polyvalent pilier ou seconde ligne Di Nardi vers Carmaux, Fages et Caminati vers Rabastens), les arrivées semblent prometteuses. Le club a choisi de miser à la fois sur des joueurs arrivant de niveau supérieur, comme les Albigeois Raynal et Biscay, le talonneur Marencienne (Chambéry, Fédérale 1) ou l’ailier Bourgade (Rodez) et sur des joueurs de séries régionales tels que Pelissou et Bonvoisin (Lisle sur Tarn), Navarro et Dulac (Rabastens) ou encore Liabastres (Villemur) et Malaterre (Carmaux). Peu avare de kilomètres, les recruteurs rouge et noir ont même poussé jusqu’à Saint Brieuc, dans les Côtes d’Armor, pour enroler l’arrière Urvoy dans leur effectif. Reste maintenant à savoir si le Gaillac 2018/ 2019 sera un grand cru.
Restons dans le Tarn où le Sporting Club Mazamétain, auteur d’une série de 11 succès consécutifs la saison passée, croyait bien tenir son sésame pour la Fédérale 1 avant de se voir dominé par Lannemezan sur l’ensemble des deux rencontres de huitièmes de finale. L’échec digéré, les coachs Anthony Julian et David Aliès restent déterminés à rejoindre l’échelon supérieur. Malgré les départs, entre autres, du centre Homs et du troisième ligne Colombier (Graulhet), des piliers Laporte (Revel) et Pélissier (Aviron Castrais), le club affiche toujours un bel appétit. Pour preuve, les noir et bleu ont effectué un recrutement équilibré. D’une part, des joueurs du coin: le pilier vauréen Bertrand, les anciens d’Aussillon Bessière (pilier) et Bonnet (deuxième ligne), les Castrais de l’Aviron Djarrallah (talonneur) et Escande (pilier) ou du CO (Faux, troisième ligne) ou encore le pilier Behar Rahala (Aussillon XIII). D’autre part, les recruteurs des mégissiers se sont quelque peu éloignés des rives du Thoré et de l’Arnette pour attirer dans leurs filets les Roumains Ciorascu (troisième ligne, Figeac) et Cretu (pilier) ou encore le centre carcassonnais Condou. Ils sont même allés jusque dans la Drôme, à Montélimar (Fédérale 2) plus précisément, afin de s’assurer les services du monstrueux seconde ligne argentin Caila et du trois-quart centre Mingaud, originaire de Limoux et formé à l’école treiziste des Grizzlies. Le SCM fera-t-il, à l’image de son président Laurent Cabrol, la pluie et le beau temps dans cette redoutable poule 5 ? Réponse dans les semaines à venir.
L’an passé, le petit monde du rugby pensait que le Sporting Club Appaméen allait régner sur la poule 5 de Fédérale 2. Il n’en fut rien. Entre des recrues qui ont du mal à s’intégrer, un début de championnat hésitant et des dissensions en interne, la saison de Pamiers s’est plus apparentée à un chemin de croix qu’autre chose. Il est évident que le président Sannac et son équipe ne veulent pas revivre un tel cauchemar. C’est pourquoi, le recrutement a donc été ciblé, notamment chez les voisins de Saverdun : en effet, Teriou (pilier), Jean-Boulbes (seconde ligne) et Jalibert (ouvreur) rejoignent les damiers. Le polyvalent Walencik (ailier ou centre) arrive de Villefranche de Lauragais, le pilier Gilardon de Mâcon (Fédérale 1) et l’ailier Guitoune (passé par Agen et Albi) de chez les Charentais de Saint Jean d’Angély (Fédérale 1). Côté départ, Toffolo file vers Saverdun et les piliers historiques Sandré et Sune mettent un terme à leur illustre carrière. La fin de saison passée semblait signifier que le SCA était revenu sur les bons rails. Reste à savoir si le début de l’exercice à venir confirmera cette tendance.
On termine ce tour d’horizon de la poule 5 avec le Football Club Villefranchois. Eliminé aux tirs au but dès les seizièmes de finale par une valeureuse équipe de L’Isle Jourdain, alors qu’il était pourtant logiquement favori, le FéCéVé a fait peau neuve. Les entraîneurs Stéphane Melliès et Julien Sidobre ont cédé leur place à la tête de l’équipe première. Sont arrivés Claude Guiraud (passé par Tournefeuille et Rieumes ces deux dernières années) et Nicolas Hallinger (ex-coach de Colomiers, Lavaur et Labarguillère, son club de coeur), sorti de son année sabbatique. Quelques joueurs ont également quitté le club: l’ailier supersonique Melliès a suivi les traces de son père et est parti pour le RC Narbonne, le troisième ligne Nerocan rejoint Revel et le seconde ligne Magnier a opté pour le R.O. Castelnaudary, un adversaire de la poule. Côté arrivées, les présidents Nicolas Fauré et Dominique De Sousa n’ont pas fait les choses à moitié : le pilier Willig (Sor Agout), les talonneurs Bortolozzo (Lavaur) et De Castro (Blagnac), le centre Barnagaud (Revel), sans oublier les Tournefeuillais Artigue (seconde ligne), Boistard (troisième ligne) et le polyvalent Eridia (ouvreur, centre ou arrière). Des joueurs confirmés sont également de retour au club: les piliers Grafeuille (Carcassonne) et Muratet (Labastide), les secondes lignes Fontez (Verfeil) et Peybernes, Gérald Mercier (demi de mêlée ou arrière) et Aurélien Impérial, le centre passé par le Stade Toulousain et Revel. En lisant cette liste non exhaustive, on comprend aisément que les rouge et blanc n’entendent absolument pas revivre la même mésaventure que la saison passée.