Alors qu’il vient de fêter ses 40 ans il y a peu, l’entraîneur emblématique de Nègrepelisse ne pensait pas rechausser les crampons en match officiel. Et pourtant…
C’était il y a trois semaines, après une défaite cuisante à Saint-Yrieix, que Stéphane Péchambert nous avouait le manque de profondeur de son banc. Une pluie de blessés et d’absents, poussait le coach à réfléchir sérieusement à se mettre remplaçant sur la feuille du prochain match. C’était donc dimanche dernier, à Fumel, leader de la poule. Il nous raconte : « Je ne me suis absolument pas préparé à cette éventualité, même si je m’entretiens par ailleurs et que j’ai un certain capital. La carrosserie est bonne, mais le moteur souffre un peu ». C’est ainsi que « l’ancien » arrière rentre sur le terrain à la 50ème minute…à l’aile. Le score est étriqué, Nègrepelisse mène encore au score 10 à 9. Il poursuit : « Sur une attaque adverse, je rabote un peu, avec la main tendue pour gêner la transmission du ballon à l’ailier. Mais le ballon vient me toucher la main, et l’arbitre a considéré que c’était un en-avant volontaire ». Résultat ? « Ben, carton blanc ! » s’amuse Nicolas Beaudonnet, l’ouvreur tarn-et-garonnais. Pas surpris de voir son coach entrer sur le terrain. Ce dernier concède « Je m’entraine avec le gars, avec l’idée de rentrer en cours de match, donc tout le monde avait imprimé cette probabilité ».
Le compétiteur né qu’il est n’oublie pas de préciser que l’arbitre est venu le voir à la fin du match pour lui signifier qu’il s’était sans doute trompé. Un moindre mal. Jouera-t-il ce dimanche contre Ribérac ? La réponse de l’intéressé : « Je n’ai pas d’alerte musculaire, je rends service avec plaisir, parce que c’est nécessaire. Mais il me tarde de voir le retour des nombreux blessés ». Lui qui rêvait de donner la victoire à son équipe dimanche dernier, il espère un scénario bien plus favorable aux siens pour fêter la première victoire de la saison.