Suite à la réaction du président de Lézat, Patrick Cauhapé, parue hier dans notre rubrique « PH – Causeries et debrief » (voir l’article), avec des propos pour le moins virulents à l’encontre des entraîneurs de Lavelanet, l’un d’eux, Olivier Carbonneau, a tenu à réagir…
Olivier, vous teniez à vous exprimer suite aux propos du président de Lézat, pourquoi ?
Tout simplement parce que c’est insultant, et surtout infondé
Que s’est-il passé pendant le match?
Tout a commencé quand Jérôme Boucheron est rentré sur le terrain pour apporter le tee à notre buteur pour sa première tentative. Là, le président de Lézat a commencé à s’en prendre à lui, parce qu’il discutait avec l’arbitre. Il l’a même insulté. La pénalité ratée, Jérôme est passé devant le carré de Lézat, ils se sont invectivés de plus belle. J’ai écarté Jérôme, et j’ai demandé à ce président pourquoi il nous insultait Je lui ai fait remarquer qu’on ne l’insultait pas nous.Eric Carteaux, leur entraîneur, a eu des mots, les remplaçants s’en sont mêlés, mais bon, ça s’est tassé.
Et une fois le match terminé ?
Le match s’est fini . Mais le président est venu nous provoquer à nouveau, en nous chambrant. Après la douche, quand on est passé devant leur vestiaire, Jérôme a croisé le président, il buvait de l’eau et il a recraché une gorgée d’eau sur son visage. Ca a forcément déclenché des réactions, heureusement que certains sont venus calmer le jeu.
Je ne vais pas excuser la réaction de Jérôme Boucheron, qui s’est contenu tout le match. Il s’est « vengé » de cette façon. Ce n’est pas bien, mais je peux vous garantir qu’il en a entendu de belles.
Vous avez tenu à aller à la réception malgré tout ?
Ce n’est pas forcément dans mes habitudes, mais là, je trouvais que c’était un moyen de calmer le jeu. Et ce fameux président nous en a interdit l’accès. Des joueurs de Lézat nous ont alors ouvert une autre porte afin de rentrer. Ce qui a provoqué la colère du président qui s’en est pris à un de ses joueurs. Ils se sont fortement accrochés et ce joueur a même dit qu’il ne rejouerait plus.
Vous avez pu vous exprimer mais ne trouvez-vous pas cela dommageable d’en arriver à de telles réactions ? Il y avait eu notamment un incident majeur lors de la réception de Saint-Orens (voir l’article) ?
Oui c’est vrai, mais le joueur avait provoqué tout le match, c’était malsain. On peut chanter, chambrer, dans le public, ça fait partie du folklore. Que ça parle sur le terrain aussi, c’est normal. Mais il y a des limites à ne pas dépasser. Car après, il ne faut pas se plaindre d’en payer les conséquences. Que mon message soit clair, tout ceci est ridicule. J’entraîne par passion du rugby. On a perdu 51 joueurs en deux ans, depuis notre titre de champion en 2014.
J’ai tenu ma parole jusqu’au bout à Lavelanet, ce qui n’a pas été le cas de nombreux joueurs. Je ne viens pas me plaindre, ni faire la morale, mais je demande juste un minimum de respect. Et qu’on ne vienne pas s’attaquer à ma personne.