« L’humain doit retrouver sa place car c’est lui qui façonne un groupe », tels étaient les propos de Jonathan Elgoyhen en début de saison lors d’un entretien où l’ex 3ème ligne de 37 ans nous racontait sa retraite forcée des terrains et ses débuts de jeune entraîneur. Il a notamment appliqué ses préceptes et sa vision du rugby sur le banc de Castelsarrasin, avec bonheur. L’élimination aux portes de la fédérale 1, en quart de finale contre Mazamet a malgré tout plombé l’ambiance visiblement. En effet, « Jo » a annoncé qu’il n’entraînerait plus le CAC à la reprise…
Jonathan, vous annoncez et confirmez votre départ de Castelsarrasin ?
Jonathan Elgoyhen : Oui, et pourtant, quitter une équipe qui gagne n’est jamais évident. Sur le plan sportif, nous sortons de deux saisons pleinement abouties pour les premiers pas du club en fédérale 1. Mais la défaite en quart de finale nous a laissé un goût amer. Nous disposions de moyens dérisoires, et l’investissement de tous était une nécessité absolue pour contribuer aux bons résultats du club au fil de ces années. Malheureusement nous ne jouions que le titre, une montée en nationale 2 était inenvisageable pour la santé du CAC.
Et donc incompatible avec votre ambition pour le groupe ?
J’ai vécu deux années exceptionnelles sur les plans humains et rugbystiques. Mon mode de fonctionnement étant entier et sans faux semblant, en tant que compétiteur et ayant l’ambition de relever des défis, je ne me voyais pas continuer ainsi oui. Même si il est dur de laisser des personnes avec qui on a vécu des moments si intenses.
Que retiendrez-vous justement de ces deux saisons au sein du CAC ?
Je garderai les bons souvenirs, et il y en a beaucoup, en me nourrissant de toute l’expérience que m’auront apportées ce groupe, le club de Castelsarrasin et ces belles saisons.