On a du mal à l’imaginer ballon au pied, et pourtant il a bien joué au foot pendant 15 longues années, comme meneur de jeu en plus. Mais voilà, quand on fait 1.90m et 120kg, et que des copains vous proposent de goûter au rugby, on en vient à se poser des questions, surtout à 20 ans. Alors Timothée a enfin trouvé sa voie. De Grenade, son club de coeur, où il s’est révélé rapidement comme un indispensable élément des trois mi-temps, à Castanet, où il a goûté à la fédérale 1, Gigi a pris la direction du Gers à l’inter saison, du côté de l’Isle-Jourdain. Le sosie officiel de Gillian Galan veut y relever un défi personnel et collectif…tout comme il a passé brillamment son examen d’entrée pour notre interview décalée. Sans pression, entre deux épisodes des Marseillais, Timothée Fonade a répondu présent. Comme d’hab quoi…
Côté privé
Ton surnom ? Il y en a eu plusieurs ces 6 dernières années. A Grenade c’était simplement Tim, à Castanet c’était Gigi, je te laisse deviner pourquoi, et enfin cette année nouveau surnom inattendu à l’Isle jourdain, Jojo. Car un mec de la Dos a décrété que je ressemblais à un Routier. Et quel meilleur nom de routier que Jojo n’est-ce pas ?
On te confond avec qui ? Est-ce réellement nécessaire que je réponde ? Gillian Galan évidement. On a tout fait pour ne plus se ressembler pourtant : il a laissé pousser sa barbe et ses cheveux énormément. Des connaissances que nous avons en commun nous ont présentés. Et c’est avec surprise que j’ai découvert qu’il n’y avait pas que physiquement qu’on se ressemblait. Un gars sympa, simple, un peu comme moi.
Ta musique du moment ? Ma musique du moment, mais aussi celle de l’été je dirais, c’est She Babao de Enzo Siffredi. Mes amis savent de quoi je parle.
Ton film préféré ? Les collègues
Ton acteur préféré ? Will Smith
Ton actrice préféré ? Nathalie Portman
En dehors du rugby, ton sportif préféré ? J’hésite entre Zinedine Zidane et Marco Materazzi, mais je vais dire Zidane quand même.
Ton héros dans la vie réelle ou dans la fiction ? Mon héros, et quel héros, c’est mon ami Pierre Delpech. Réussir, à être ouvreur de l’équipe première de Grenade, Gérant d’un magasin Sport 2000, séducteur hors-pair, et arriver à bringuer avec une vie comme celle-ci, c’est phénoménal. En plus maintenant, il est propriétaire, il s’est fait sa maison, quasiment tout seul, je lui tire mon chapeau.
L’émission télé que tu regardes le plus souvent ? Je vais passer pour un beauf, mais j’assume, Les Marseillais.
L’endroit que tu aimerais faire connaître ? Le restaurant de mon ami Philippe Morron à Castelnau d’Estretefonds, le Paséo. C’est un restaurant que je trouve vraiment bien. La qualité des produits est vraiment énorme, et quand on s’y retrouve entre amis, souvent le vendredi midi, on passe un super moment, et on mange vraiment très bien. Je le conseille à tout bon vivant qui me lira.
Ton passe-temps favori ? Mon passe-temps favori c’est clairement de passer du temps avec mes amis. Que ce soit en bringue, en vacances, et aussi sur un terrain. J’accorde une importance particulière à mes plus proches amis.
Ta plus grosse honte ? Ma plus grosse honte je pense qu’elle a eu lieu sur un terrain de rugby. Il y a quelques années quand je jouais encore à grenade. Match à la maison, 16eme de finale aller de fédérale 3, contre Levezou. J’anticipe un coup de pied à suivre, qui arrive dans nos 22, le ballond rebondi devant moi, je veux la sortir au pied sans le ramasser, mais je me rate. Le ballon rebondi en hauteur, et ne connaissant pas la règle, je mets une brave mandale dans le ballon pour le propulser en touche. Quand j’ai vu les adversaires se précipiter vers l’arbitre en criant au scandale, et mes coéquipiers me demander pourquoi j’avais fait ça, j’ai compris que j’avais encore fait une connerie. Je prends un jaune, on perd le match. Et au retour match nul chez eux, Levezou monte en Fédérale 2 et pas nous.
Ta première cuite ? Je m’en souviens très bien. J’avais 14 ans, mon cousin devait me garder chez mes parents, et c’était le 14 juillet. Mon cousin eu l’idée d’inviter des amis. Je lui ai piqué une bouteille de manzana pour me la siffler en cachette dans les toilettes pour faire comme les grands. La suite, au bout de 4 verres j’ai compris que je n’étais pas comme d’habitude, je suis allé me cacher dans ma chambre pour dormir, et aussi pour lâcher une belle galette à coté de mon lit. Personne ne l’a jamais su.
Ta dernière grosse colère ? Ma dernière grosse colère, je ne l’ai pas exprimée à mes coéquipiers car je ne les connaissais pas assez à ce moment là, mais c’était le match amical de début de saison contre Balma. On déjoue complètement alors qu’on a le match en mains. Je voulais absolument gagner car je jouais contre des amis à moi, et surtout toute ma bande d’amis était venu voir ce match, et on perd.
Si tu gagnes des millions au Loto, quels sont tes premiers achats ? Je pense que je m’achète une maison dans mon village natal Saint-Sauveur, j’en achète une à mes parents, et ensuite je fais plaisir à ma famille et à mes amis proches. Puis ce qu’il reste je le mets à la banque pour que cet argent m’en rapporte d’autre.
Ton plat préféré ? Sans hésitation la Tartiflette.
Ton dessert préféré ? Le tiramisu de ma maman. Quand elle m’annonce qu’elle m’en a fait un, j’ai les larmes aux yeux.
Tu peux partager un repas avec trois personnalités, qui choisis-tu ? Je pense que je choisirai Gérard Depardieu, Bernard Laporte et Roger Federer.
Quel est le petit nom que tu donnes à ta chère et tendre ? Pas la meilleure question du moment mais quand j’ai une femme, je suis assez basique sur les surnoms. Mon cœur en général ou bébé.
Quel est le cadeau que tu aimerais recevoir pour ton anniversaire ou pour Noël ?
Très honnêtement, aucun cadeau matériel ne me ferait plus plaisir qu’être avec mes amis, ma famille, un brave repas, du vin rouge et une soirée dont mes amis ont le secret.
Côté terrain
Tes premiers pas sur un terrain de rugby ?
J’ai fait 6 mois de rugby en minimes 1ère année à la Vallée du girou. J’en garde un bon souvenir, même si j’ai repris le football la saison d’après.
Ton joueur préféré ? Mon joueur préféré, c’est Louis Picamoles. Cette faculté à rester debout très souvent et à franchir, j’aime beaucoup ça. J’aimerai beaucoup pouvoir faire un peu ce qu’il fait. J’aime beaucoup mon frère aussi, Gillian.
Ton club préféré ? Le Stade Toulousain bien évidement.
Ton meilleur souvenir rugby ? Je dirai la victoire en 32ème de finale retour à Mérignac. On gagne seulement de 2 points au match aller à la maison. Je m’attendais vraiment à prendre une valise au retour contre une équipe 2 fois plus gaillarde que nous. Et surtout avec un budget incomparable au notre. Finalement, on sort une première mi temps colossale, et on gagne le match. Les adversaires de l’époque nous confiait à la fin du match que nous étions beaucoup plus amis et que nous nous aimions plus qu’eux. Un très très bon souvenir.
Ton pire ? Mon pire souvenir c’est sans conteste l’attentat dont j’ai été victime en septembre dernier. J’arrivais de fédérale 3 pour jouer à Castanet, avec tous les sacrifices que nécessite la fédérale 1. Grosse préparation, et à ma grande surprise, je débutais la saison titulaire en équipe première. Tout se passait comme dans un rêve. Mais le pilier de la Seyne sur Mer est venu volontairement mettre fin à la phase aller de ma saison. Un attentat à l’épaule dans le genou. 4 mois avant de reprendre, j’ai frolé l’opération des croisés. Il a pris un rouge et c’est tout.
Ton plus beau geste réussi sur un terrain ? Je crois que c’est ma chistera pour fabien nougailhon lors de ma dernière saison à Grenade. J’en tente souvent, rarement au bon moment et rarement réussis, mais celle-ci à fait lever la tribune de Jean-Marie Fages, et surtout a permis à mon copain Fabien de faire une percée remarquable de plus dans sa carrière
Ton plus beau raté ? L’an dernier à Castanet, match à la maison, mêlée à sur les 5 mètres adverses pour nous, je démarre comme un fou. Au lieu de me jeter pour aplatir, ou de donner le ballon à mon 9 Thomas Verdier pour qu’il aplatisse lui, je fonce dans l’ailier pour lui mettre un cul. Résultat, en avant dans l’en but. Mon coach de l’époque, ça l’a moins fait rire que moi.
Le coach (ou dirigeant) qui t’a marqué ? Le coach qui m’a marqué, c’est bien évidement Kiki Géraud. Il m’a fait confiance très rapidement alors que j’avais 6 mois de Rugby, et n’a pas hésité à me mettre à moi alors qu’il aurait pu faire jouer beaucoup de ses amis. Il m’a considéré pendant mes années à Grenade un peu comme son fils. Je lui dois énormément, et encore aujourd’hui il me conseille dans mes choix rugbystiques. Il a été exemplaire avec moi alors qu’il m’est arrivé plusieurs fois de faire le con, à faire la fête la veille des matchs. J’espère qu’un jour il reprendra une équipe seniors. Pour que je puisse lui rendre tout ce qu’il m’a donné.
Si le rugby n’existait pas, quel sport aurais-tu fait ? Personne n’est parfait, il m’a fallu 15 années de Football pour enfin comprendre que je m’étais trompé de sport. Donc je dirai le football.
Côté vestiaires
Que fais-tu la veille d’un match ?
LA question que je redoutais… Quand je n’ai rien de prévu, je passe voir mes amis, je bois une bière avec eux et je rentre chez moi. Mais avec le nombre d’anniversaire que j’ai à fêter toute l’année, souvent je me rends le samedi soir à l’anniversaire même si j’ai match. Puis je bois ma boisson sans alcool préférée, le perrier, et vers 23h je rentre chez moi dormir, un brin frustré de ne pas faire la fête avec mes amis. Enfin ça c’est quand ça se passe comme prévu …
Le(s) comique(s) de l’équipe ? Il y en a eu un dans chacun des 3 clubs que j’ai visité. A Grenade, il y a eu mon ami Vincent Brichet. Toujours le mot pour faire rire, même si quelque fois il ne faisait rire que lui. A Castanet, j’ai rencontré ce mec connu de tous, François Cerrati. Un sacré personnage. Et à l’Isle-Jourdain, je découvre un mec un peu con mais quand même gentil et serviable, Julien Olié. Mais il est drôle sans le vouloir, un peu dans le style Pierre Richard.
Le plus fêtard ? Les plus mecs les plus fêtards que j’ai côtoyés sont je pense la paire Louis Durbesson et Aldric Folliot (voir son interview décalée). Niveau bringue ce sont des valeurs sûres. Puis sur le terrain, ils assurent. Mais je suis obligé de citer mon roi, que dis-je mon seigneur, de la bringue malheureusement à la retraite pour cause de relation amoureuse, il était temps : Nicolas Rey (voir son interview décalée). On le regrette beaucoup dans le monde de la nuit, au Wallace notamment.
Le plus gros mangeur ? Je dirai que le plus gros mangeur que j’ai rencontré, c’est Adrien Michel Rowling (voir son interview décalée). Il y a quelques semaines il a déserté le repas du vendredi soir du rugby, car il avait un rôti qui l’attendait à la maison. Il m’en a parlé tout l’entrainement de son rôti à 70 euros. On a même eu droit à la photo sur le groupe seniors du rugby de l’USL.
Le plus râleur ? Le mec le plus râleur je dirai Lucas Orsingher allias chaton. Il râle pour un rien, sur toutes les mêlées, même celles qu’il a dominées. Avec moi par contre, il ne râle jamais. Je pense savoir pourquoi, et lui aussi. Hein chaton ?
Le plus bagarreur ? Le plus bagarreur, je pense que c’est mon ami Néné Ludo Destarac. Un mec qui touche, là oui tu en as un. Très rarement le premier à envoyer, mais pas non plus le dernier. Malheureusement, il a fini sa carrière très récemment pour cause de grosse blessure tibia péroné. Qu’il s’est fait en prenant un KO lors d’une partie de gifles avec son nouveau club de Léguevin. Il est, une fois n’est pas coutume, tombé sur plus fort que lui notre ami Néné. Depuis qu’il n’a plus sa coupe Blonde à la Patrick Sébastien, je ne le reconnais plus …
Le plus fashion ? Le plus fashion, je pense que c’est mon meilleur ami Pierrick Pinsard, talonneur en convalescence de Grenade. Adepte du pantalon chino en toute circonstance. Et de la chemise à carreaux qu’il a piqué à Berni, son papa. Puis cette casquette d’ancien qu’il aime mettre souvent, c’est que du bonheur à chaque occasion.
Celui que tu préfères avoir dans ton équipe qu’en face ? Je pense que c’est Julien Nava, maintenant capitaine et meneur de son club de copains de Grisolles. Il est dur au mal et très costaud. Je n’ai jamais vu un mec la ramener avec lui que ça soit sur le terrain ou même en soirée. C’est un rude notre ami Chewbacca.
Celui qui est vraiment au dessus ? Il y en a 2. Le capitaine exemplaire de Castanet Quentin d’Aram. J’ai vu en jouant à ses cotés l’écart de niveau qu’il y avait entre un jeune comme moi qui débarquait de Fédérale 3, et un ancien pro, qui est confirmé et même plus en Fédérale 1. Et le second c’est Cédric Martin, l’ailier-centre de Castanet. Je me demande d’ailleurs pourquoi il ne joue pas à l’échelon supérieur.
Celui qui fait peur sous la douche ? Celui qui fais peur sous la souche, et qui doit sûrement Ravir ces dames, c’est Mathieu Estaque. Un beau-gosse qui à la trentaine, et qui sait ce qu’il veut. Sa ressemblance avec Mamuka Gorgodze pourrait laisser croire qu’il a des origines Géorgiennes mais pas du tout, Mathieu est de Muret. Son tube lui, et quel tube, est très connu dans la région.
Une anecdote mémorable ?
J’en aurais plein, mais celle qui me fait bien rire, presque autant que Jean-Pierre Metge qui se claque en sautant de joie après une victoire, c’est l’anecdote sur Vincent Brichet. C’était il y a 3 ans il me semble. Match important je ne sais plus lequel. Notre ami Vincent Brichet donc, est dans son match depuis longtemps. On rentre sur le terrain, et un jeune cadet de l’équipe d’en face vient donner le coup d’envoi fictif. Tout le monde applaudit, sauf Vincent Brichet qui se précipite sur le ballon croyant que c’était le véritable coup d’envoi. Explosion de rire dans les tribunes.
La phrase préférée du coach ? Stéphane Bohn, n’a pas de phrase préférée. Si on enlève les « présente toi » et les « voyons-voir », ce sont ses expressions qui m’interpellent. Ses « de fait », « au demeurant », et autres expressions soutenues sont drôles… au début.
La question qu’on ne t’a pas posée ? Qu’est ce qui me manque de Grenade ? Je ne regrette pas d’être parti de Grenade pour tenter ma chance. J’y reviendrai un jour c’est certain. Mais c’est vrai que cette ambiance me manque un peu. Je m’y suis fait des amis, des très bons amis même. Les bénévoles, les repas du vendredi soir me manquent un peu. M’occuper de l’amicale avec Quentin Davail aussi. Ce club sera toujours dans mon cœur. J’espère m’amuser autant à L’Isle-Jourdain. C’est bien parti en tous cas.
Une conclusion ? Merci pour cette interwiew, j’ai pris beaucoup de plaisir. Me remémorer tous ces moments m’a bien fait rire. Merci Rugby Amateur, continuez à nous faire vivre le rugby de notre si belle région comme vous le faites.
Fiche d’identité
Né le 13/01/1992 à Toulouse
Profession : Mécanicien Aéronautique
Parcours en club : Foot de 5 à 15 ans (à St Sauveur, Balma, St Jo), Grenade de Janvier 2012 à Juin 2016, Castanet de Août 2016 à Juin 2017 ; L’Isle-Jourdain
Poste : Troisième Ligne Centre
Poids : 124kg mais je vais sur mes 115.
Taille : 1,90m