Quand on lui a proposé de constituer son XV de rêve, Pierre Delpech n’a pas hésité une seconde. Et puis, il a réalisé que cette rubrique était dédiée aux anciens, en fin de carrière ou même à la retraite : « Je ne sais pas comment je dois le prendre, car je ne pense pas encore arrêter… même si ça peut arriver après chaque match ! (rires) ». Kiki Géraud, son entraîneur de toujours, dit de lui : « C’est un très grand joueur, un esprit hors du commun, il pèse vraiment sur un groupe, c’est un leader. Quand il y a des séances supplémentaires, il est là. C’est un gros bosseur ! ».
A 33 ans, il voulait mettre le rugby entre parenthèses pour raisons professionnelles, et puis Kiki Géraud, toujours lui, est passé par là, et l’a embarqué dans une aventure humaine forte et folle à la fois, et un titre de champion de France de 4ème série à la clé, avec Grisolles « Un des grands moments de ma carrière assurément » souligne Pierre, qui rajoute « L’humain prend plus d’importance quand on prend de l’âge, ça conditionne certains choix oui ».
De ses débuts à Grenade, à l’âge de 5 ans, en passant par le Stade Toulousain, dont il garde de très bons souvenirs, avec Didier Lacroix ou Emile Ntamak comme entraîneurs, une année héroïque avec la Vallée du Girou, ponctuée par un titre de champion de France, et cette parenthèse avec Grisolles, son club de coeur restera quand même le Grenade Sports. Il y est revenu cette saison, mais une fracture de la malléole l’a éloigné des terrains jusqu’à maintenant. Mais le compétiteur qu’il est, va reprendre très bientôt et entend bien emmener le groupe séniors, Une et Deux comprises, en phases finales.
Un bon moyen de fêter le centenaire du club jaune et noir (les 26-27 et 28 juin prochains). Pour honorer le joueur et le bonhomme, ce XV de rêve lui permet de saluer ceux qui ont compté pour lui. Mais malin comme un demi de mêlée qu’il a été, Pierre a doublé tous les postes.
Piliers – Nico Rey et Laurent Valles : deux valeurs sûres du poste, avec une petite préférence à Nico Rey en impact player, son meilleur rôle… pendant et après le match !
Talons – Vincent Destarac et Benoit Dauch : deux modèles de joueurs indispensables dans une équipe sur et en dehors du terrain. Mais aussi, et surtout, deux très bon amis.
Piliers – Antho Montiel et Juju Nava : Comme nos deux talonneurs, des valeurs humaines qui ne trompent pas. Pour Julien par contre, désolé, mais actuellement je ne peux pas te placer ailleurs que pilier !
Seconde ligne – Tony Rodriguez et Julien Lacrambe : ils font partie de ces mecs dont on dit le dimanche matin : « On ne part pas tant qu’ils ne sont pas dans le bus ».
Seconde ligne : Didier Herrerias et Benoit Blaquière : mes deux amis de la Vallée du Girou, Didier l’homme de base du titre en 2010, Benoit lui, est un joueur élégant, si si ! Malgré des apparences trompeuses pourtant !
3ème ligne aile – Vincent Cubéro / Romain Manas : il se murmure à Grenade que l’un en remettrait une si l’autre le rejoignait l’année prochaine, histoire de peaufiner sa formation… à la sauce Cubéro !
3ème ligne aile – Timothée Fonade / Juju Macua : deux formidables joueurs, très complémentaires. L’un court avec le ballon, très, très loin. L’autre plaque celui avec le ballon… très, très fort.
3ème ligne centre – Michel Delpech, pas le chanteur, mais mon père, Pierre Piquemal et Fabien Noughaillon : vous avez là 50 ans d’histoire au Grenade Sports ! A eux 3, le meilleur n°8 qui puisse exister, avec bien des qualités différentes. Je vous laisse les deviner.
9 – Denis Maldonado / Quentin Daniaud : L’un aura marqué sa génération et le Grenade Sports sur ce qu’il était sur un terrain, le plus jeune a tout pour en faire de même. Il se dit aussi qu’il attend Romain Manas avec impatience…
10 – Jérôme Zumthor / Damien Manas : De mémoire de centenaire, on n’a jamais vu plus gros coup de pied que Jérôme, associé à la plus belle passe du championnat pour Damien dixit Dédé Trinquecostes. C’est dire !
11 – Nico Boiago / Mathieu Arranda : deux ailiers pouvant jouer 3éme ligne, le genre d’ailiers qu’on aime au Grenade Sports depuis un certain Matthieu Pech.
12 Vincent Tortelli / Lucas Marty : Vincent, un bon à tout à ce poste qu’il adore, mais par pudeur, ne l’avouera jamais ! Lucas est un joueur et un personnage que tout entraîneur rêverait d’avoir !
13 – Nicolas Durand / Renaud Bron : L’un cherchera les intervalles, l’autre les bouchera pour lui. Attention quand même de ne par inverser les rôles, sinon danger !
14 – Romain Berrié : le seul et unique type capable de se « déguiser » en joueur de rugby après une finale et échanger ses affaires avec les adversaires.
15 – Lolo Boy / Hugo Mayart : L’ancien plein d’expérience et de malice, et le jeune plein de vitesse et de caractère ! Deux grands artisans du titre de Grisolles l’année dernière !
Comme le staff de l’équipe de France, le mien est « élargi » :
Entraîneurs – Kiki Geraud / JP Metge : Une évidence. L’amitié, la sincérité ,et la compétence, oui les 3 fonctionnent encore dans le rugby ! Plus que des entraîneurs pour moi.
Entraineur de la défense – Dédé Serventi : grand entraîneur du Grenade sports des années 2000, et la meilleure défense… c’est l’attaque !
Directeur de l’attaque, de la touche, de l’arbitre et des terrains : Michel Tortelli ! Et il peut faire les 4 en même temps en plus. Ah, au fait, surtout ne jamais lui avouer lorsqu’il a raison !
Analyste Vidéo – JP Metge : son dada, c’est d’ailleurs là qu’il exprime le mieux sa science du jeu. Le clavier, la souris, le vidéoprojecteur n’ont aucun secret pour lui, un maître en la matière !
Soigneur Kiné – Amor Cubero : on ne le présente plus. Audrey Sevely, qui aura réussi à faire courir une bande de quadragénaires jusqu’au titre national.
Président de l’amicale – Quentin Davail : il tient son rôle malgré son planning surchargé : vélo, Kiné, entraîneur, spectacle de danse, bref, un homme dévoué par excellence !