Parmi les grandes familles du rugby, le nom de Revaillier figure en bonne place. Jordy, 27 ans, s’est construit un joli parcours depuis ses débuts en Fédérale 1 à 18 ans à… Graulhet. Passé par Béziers, Castanet et Blagnac, le solide deuxième ligne est revenu dans le Tarn cette saison. Par amour de ce maillot rouge et noir, et pour des raisons familiales aussi. Le voici parmi les « anciens » à encadrer un groupe jeune et plein d’avenir. Il revient avec nous sur son premier match sous ses « nouvelles couleurs », que le hasard du calendrier a voulu se disputer face à ses anciens partenaires de Blagnac. (par Jonah Lomu)
Jordy, pour ce retour avec Graulhet, vous avez joué contre Blagnac, où vous jouiez l’an passé. Comment avez-vous abordé ce match ?
Normalement en fait. Certes, c’était bizarre, mais dans la préparation et pendant le match, on fait abstraction de tout et on se concentre sur le jeu. Ca reste un match comme les autres finalement.
Un jeu qui justement, est resté fermé
Oui, je ne crois pas qu’une seule équipe soit rentrée dans les 22 adverses ! Il faisait très chaud, ce qui ne nous avantage pas trop, puisque notre pack est assez lourd. Mais on a dominé devant, en touche et en mêlée. On a secoué Blagnac en leur prenant des ballons. Ils ne s’y attendaient pas je pense.
Finalement ce match nul est logique ?
On a cette dernière mêlée, à 30m face aux poteaux, que l’on enfonce et l’arbitre lève le bras. Mais on sort le ballon et on perd le bénéfice de l’avantage. On grille cette pénalité qui nous tendait les bras, c’est dommage. Ceci dit, Blagnac rate aussi une pénalité facile un peu avant, donc, ça s’équilibre. Même si quand on joue à domicile, faire match nul, c’est perdre deux points.
Quelle est la différence entre le Graulhet d’aujourd’hui est celui que vous avez connu il y a cinq ans ?
Il y a moins de noms, moins confirmés tout du moins. Mais l’équipe a un gros potentiel, avec une belle marge de progression pour certains qui découvrent la fédérale 1. Je pense être un des seuls à avoir connu ce niveau régulièrement. Par contre, ce qui ne change pas, c’est l’appui des supporters, ils étaient encore 1 500 dimanche. C’est vraiment extraordinaire d’être soutenu ainsi, ça aide vraiment.
Quelle est la différence majeure avec Blagnac ?
Je dirais qu’on a trouvé une meilleure cohésion devant en quelques semaines avec Graulhet, qu’avec Blagnac, où il a fallu attendre plusieurs mois avant d’y arriver. Les valeurs de Graulhet restent inchangées avec le temps. Avec pas grand chose, on arrive à faire beaucoup (rires). Et puis, j’en reviens au public. Mais Blagnac a démontré que leurs ambitions n’étaient pas infondées, et je pense qu’ils iront loin. Nous, on va jouer notre chance à fond, comme un outsider.