A 17 ans, Giulia Bonadei est une jeune fille comme les autres… ou presque. Car après deux années d’arbitrage derrière elle seulement, elle commence à se faire remarquer sur les terrains, et se faire un prénom. Car son nom, lui, est associé à une grande famille du rugby ariégeois. Licenciée à Saverdun, elle joue aussi avec les cadettes de l’UAS, au centre généralement. A croire que la demoiselle aime bien être… au centre des débats… (photos Pascal Villalba)
A quand remonte ta passion pour le rugby ?
Le rugby, j’aime ça depuis toute petite, j’ai grandi dans ce milieu. Mon papa a joué, entraîne et est maintenant président, mon grand-père jouait aussi, mon cousin joue, et la majeure partie de mes amis également. C’est tout naturellement que le rugby fait partie de ma vie, à part entière.
Mais quand on a 17 ans, comment en vient-on à arbitrer ?
J’avais arbitré dans d’autres disciplines et ça me plaisait. Le rugby est mon sport favori et ne pouvant y jouer car les clubs étaient trop loin, je me suis donc tournée vers l’arbitrage, histoire de participer au jeu. J’arbitre les cadets- juniors, garçons et filles. Je suis au niveau stagiaire (2ème année) et je vais passer mon examen territorial à la fin de l’année.
On te sent très motivée, jusqu’où comptes-tu aller ?
Le plus haut possible, je me plais vraiment dans ce domaine et j’ai énormément de personnes qui m’encouragent et qui m’ont aidée depuis mes débuts, donc j’irai au plus haut niveau que je puisse.
Est-ce plus difficile d’arbitrer quand on est un fille ?
Je pense d’abord que les principales difficultés sont l’apprentissage des règles, et le bon comportement à adopter. Etre une jeune fille qui rentre dans un monde d’hommes, peut ne pas être évident, mais c’est rentré dans les mœurs depuis un petit moment quand même. Et puis, je pense qu’être une fille sur le terrain, au milieu de garçons, ça calme, c’est d’ailleurs un des avantages.
Peux-tu nous faire part de quelques anecdotes ?
Lors de mon premier match, je suis tombée en me tordant le poignet, donc le match est resté le temps que le soigneur de Calmont me strappe. J’étais au milieu du terrain, seule au monde. Il y a aussi la moitié d’une équipe qui m’a ajouté sur facebook suite à un match. Ce qui m’a beaucoup fait rire.
Les joueurs oseraient donc draguer une arbitre ?
(rires) Un peu oui. Mais pas sur le terrain, ils sont plus timides.
As-tu des exemples qui t’inspirent dans l’arbitrage ?
Oui, Romain Poite, Joy Néville, Cédric Marchat qui est notamment notre responsable
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué depuis tes débuts ?
J’ai énormément de bon souvenir sur les terrains, mais je pense que ce qui me fait le plus plaisir, c’est quand les joueurs, dirigeants et même le public viennent me féliciter à la fin d’un match, c’est toujours une fierté. Je retiens aussi les moments passés avec les autres arbitres du comité. Je profite de cette occasion pour remercier Vincent Mascarenc qui m’a bien aidé depuis le début et sur qui je peux toujours compter. Un grand merci au comité de l’Ariège et tous mes formateurs qui m’ont soutenu et m’encouragent encore. Et puis je ne peux pas oublier mes parents, merci à eux !