Aurélie, un mot tout d’abord sur cette demi-finale emportée de justesse
Oui, ce match a été très dur, jusqu’à la dernière seconde. Elles ont marqué un essai, et ont pris le score. On est revenues grâce à des pénalités. On reprend l’avantage 9 à 7. Nérac a fait le forcing. Elles ont une pénalité en fin de partie, mais trop excentrée Elles tapent en touche, on conteste et on récupère une mêlée Là je me suis dit, c’est bon c’est fini Mais sur notre dégagement, on ne trouve pas la touche Nérac a tenté une dernière relance, mais sans réussite Quel stress ! l’arbitre a sifflé la fin, ouf !
Quel est votre sentiment à ce moment là ?
Je me suis dit que c’était incroyable, le match a été tellement dur. Habituellement, on arrive à trouver des solutions pour marquer des essais, mais pas là. C’était frustrant. D’où une énorme libération et une grosse explosion de joie
Et une nouvelle finale pour l’équipe
Oui, la troisième en trois ans. On est montée de fédérale 3 à la fédérale 2 en étant championnes de France. L’an dernier, on a réussi à monter, a ller en finale et la gagner. Et cette année encore, on monte, on se qualifie en finale. Pour le titre, il faudra attendre dimanche… Justement, parlons-en, ce sera une finale 100% tarnaise, contre Castres. Qu’Est-ce que cela vous inspire ?
On connaît bien cette équipe de Castres, très complète, très forte devant. Elles maîtrisent leur sujet. On connaît leurs valeurs aussi. En championnat, on avait gagné assez largement à l’aller mais le score était flatteur pour nous (22-0). Au retour, on avait passé notre temps à défendre, pour gagner d’un petit point. Ce sera un match très difficile, on le sait
Un derby en finale, c’est particulier non ?
C’est sûr. Ma première pensée est de me dire que notre poule était d’un bon niveau déjà puisqu’on retrouve ces deux équipes en finale. Je trouve que c’est bien pour le département et plus généralement pour le rugby féminin de la région. Et puis on se connaît un peu entre nous. On se suit depuis quelques temps. On a terminé premières de poule, donc on part avec le statut de favori mais pour moi, c’est du 50-50. Je le répète, on se prépare à un match très compliqué.
Quoiqu’il advienne dimanche, quel parcours en trois ans tout de même !
C’est une aventure sportive et humaine extraordinaire oui. Il y a une génération de filles super, avec la même ossature depuis trois ans, et quelques arrivées au fur et à mesure. Rien de tout cela n’aurait été possible sans le travail de Damien Cransac, notre coach. Je pense aussi à tous ceux qui ont œuvré pour cette équipe, j’en profite ici pour les remercier. En espérant leur offrir le titre dimanche