Le complexe des Clauzades, à Lavaur, était le centre du rugby féminin occitan dimanche. En effet, la Ligue y avait programmé la finale de fédérale 2 entre deux équipes invaincues cette saison : les Petitas du Piémont et Millau. Leurs victimes en demi-finale étaient conviées pour disputer une petite finale également, à savoir les le rassemblement Léguevin-Colomiers face aux Surricates du MCV 82. Une belle fête du rugby féminin donc, suivie par de nombreux supporters… (par Fidel O’Phost, photos Christophe Fabriès)
La « petite » finale
Cette petite finale entre Surricates et Columérines, donnait le ton à cette belle journée. Dans un match équilibré et engagé, ce sont finalement les Haut-Garonnaises qui s’imposaient 18-12 et validaient ainsi leur ticket pour les phases finales du championnat de France. Les Surricates ne pouvaient que regretter la non concrétisation de leurs occasions durant la première période. A l’inverse, avec trois essais et une pénalité, les protégées du manager Christian Lajous pouvaient savourer une qualification somme toute méritée, ce qu’il nous confirmait : « Avec un groupe très jeune et dans le cadre d’un rassemblement qui n’a connu qu’une année pleine de fonctionnement (COVID oblige), nos filles ont réussi à atteindre l’objectif que nous avions défini ensemble : disputer les phases finales du Championnat de France. Les joueuses étaient déterminées, et même si ce n’était qu’une petite finale, remporter une finale face à une valeureuse équipe des Surricates, devant tous ces supporters et amis restera pour toujours gravé dans leurs mémoires. Cette victoire nous permet de disputer un 8ème de finale avec l’ambition d’accéder à la Fédérale 1 dès la saison prochaine. Cette première réussite est le fruit d’un travail régulier et du sérieux des filles mais aussi de l’implication des entraineurs Wilfrid (Lonjou), Christophe (Géraud), ainsi que tous les bénévoles de Colomiers et de Léguevin qui nous aident beaucoup. »
La grande finale
Passée les émotions de ce levé de rideau de luxe, la grande finale pouvait débuter à 16h00. Une rencontre qui sera dirigée de main de maître par la régionale de l’étape, Oxanna Vinet. Les Millavoises se créaient les premières occasions. Les assauts d’Assiam, au four et moulin durant toute la rencontre, étaient récompensés par un essai en coin de Sanch (5-0, 24ème). Durant ce temps forts aveyronnais, les filles du Piémont défendaient au mieux et évitaient un écart plus conséquent. Durant les arrêts de jeu de premier acte, grâce à la botte de Perefarres, elles revenaient même à deux longueurs (3-5)
Au retour des vestiaires, les Pyrénéennes prenaient le jeu en main, et Perefarres le ballon au pied, pour passer une deuxième pénalité (6-5, 50ème). Les débats allaient dès lors s’équilibrer avec des périodes alternatives de domination. Les dernières minutes étaient crispantes, les supporters poussaient, les uns pour maintenir le faible écart, les autres pour repasser devant au score. La fatigue gagnait les deux camps, expliquant sans doute les fautes de mains nombreuses. Dans les dernières minutes, Vidaillac trouvait néanmoins les ressources nécessaires pour inscrire l’essai libérateur. Magnoac est décidément une terre de champion et de championnes. Las Petitas sont devenues les « gigantas », en remportant une partie engagée mais toujours d’une correction exemplaire. Le souvenir d’une défaite en finale 2014 Grand Sud, perdu contre… Millau, était donc quelque peu effacé, d’autant plus que certaines joueuses ont disputé ces deux finales à huit ans d’intervalle. Oui, le Piémont Pyrénéen pouvait savourer sa victoire, et les malheureuses millavoises se consoler avec les prochaines échéances en championnat de France.
Et comme le veut la tradition rugbystique, avec un soleil revenu comme par miracle, tout ce beau monde s’est retrouvé autour de la buvette pour refaire le match et fêter dignement le grand vainqueur de la journée : Le rugby féminin.
Réactions
David Pujos, Manager Las Petitas du Pièmont : « Il y a deux ans, alors que nous étions la seule équipe invaincue, l’arrêt des compétitions du fait de la pandémie nous avait empêché de connaître les joies des phases finales. La promotion en Fédérale 1 était assurée, mais comme nous avions un groupe en pleine reconstruction, nous avons préféré décliner l’invitation. Cette saison, malgré l’absence de compétition l’année dernière, tout le groupe a travaillé dur pour retrouver les phases finales. Nous avons fini premières de poule et invaincues, à l’instar de notre adversaire du jour ; l’objectif des phases finales était déjà atteint avant cette rencontre. Le titre vient couronner le tout. C’est la première consécration pour nous, c’est beau de disputer et remporter la première finale pour un titre de Champion d’Occitanie Fédérale 2, qui plus est, face à une solide équipe de Millau. Cette victoire nous la dédions à tous nos supporters qui se sont déplacés en grand nombre et qui nous ont donnés la force de revenir quand nous étions dominés en première période. C’est énorme pour le club tout entier, et pour notre petite bourgade de 800 habitants. Place désormais aux 8ème de finale où un beau déplacement nous attend (à Lyon ou Bourgoin-Jallieu), mais avec l’état d’esprit montré aujourd’hui, rien ne nous sera impossible.
Marion Costes, co-entraineuse Millau : « Arrivée en début de saison , j’ai trouvé une très belle section féminines allant des moins de 12 ans aux séniors, avec des effectifs en quantité et en qualité. Cette première saison est exemplaire tant au niveau de l’engagement et la volonté de tout le groupe, qu’au niveau des résultats puisque nous étions invaincues jusqu’à ce jour. Il est certes toujours triste de perdre, surtout lorsqu’il s’agit d’une finale, mais il faut enchaîner, un évènement très important nous attend avec ce huitième de finale le 8 mai. Nous allons continuer à travailler dur en se servant de cette défaite et en nous appuyant sur les points positifs de notre prestation. L’objectif initial d’accession en Fédérale 1 est plus que jamais d’actualité, et croyez moi que les filles donneront tout pour rebondir en Championnat de France, pour y arriver.
Le complexe des Clauzades, à Lavaur, était le centre du rugby féminin occitan dimanche. En effet, la Ligue y avait programmé la finale de fédérale 2 entre deux équipes invaincues cette saison : les Petitas du Piémont et Millau. Leurs victimes en demi-finale étaient conviées pour disputer une petite finale également, à savoir les le rassemblement Léguevin-Colomiers face aux Surricates du MCV 82. Une belle fête du rugby féminin donc, suivie par de nombreux supporters… (par Fidel O’Phost, photos Christophe Fabriès)
La « petite » finale
Cette petite finale entre Surricates et Columérines, donnait le ton à cette belle journée. Dans un match équilibré et engagé, ce sont finalement les Haut-Garonnaises qui s’imposaient 18-12 et validaient ainsi leur ticket pour les phases finales du championnat de France. Les Surricates ne pouvaient que regretter la non concrétisation de leurs occasions durant la première période. A l’inverse, avec trois essais et une pénalité, les protégées du manager Christian Lajous pouvaient savourer une qualification somme toute méritée, ce qu’il nous confirmait : « Avec un groupe très jeune et dans le cadre d’un rassemblement qui n’a connu qu’une année pleine de fonctionnement (COVID oblige), nos filles ont réussi à atteindre l’objectif que nous avions défini ensemble : disputer les phases finales du Championnat de France. Les joueuses étaient déterminées, et même si ce n’était qu’une petite finale, remporter une finale face à une valeureuse équipe des Surricates, devant tous ces supporters et amis restera pour toujours gravé dans leurs mémoires. Cette victoire nous permet de disputer un 8ème de finale avec l’ambition d’accéder à la Fédérale 1 dès la saison prochaine. Cette première réussite est le fruit d’un travail régulier et du sérieux des filles mais aussi de l’implication des entraineurs Wilfrid (Lonjou), Christophe (Géraud), ainsi que tous les bénévoles de Colomiers et de Léguevin qui nous aident beaucoup. »
La grande finale
Passée les émotions de ce levé de rideau de luxe, la grande finale pouvait débuter à 16h00. Une rencontre qui sera dirigée de main de maître par la régionale de l’étape, Oxanna Vinet. Les Millavoises se créaient les premières occasions. Les assauts d’Assiam, au four et moulin durant toute la rencontre, étaient récompensés par un essai en coin de Sanch (5-0, 24ème). Durant ce temps forts aveyronnais, les filles du Piémont défendaient au mieux et évitaient un écart plus conséquent. Durant les arrêts de jeu de premier acte, grâce à la botte de Perefarres, elles revenaient même à deux longueurs (3-5)
Au retour des vestiaires, les Pyrénéennes prenaient le jeu en main, et Perefarres le ballon au pied, pour passer une deuxième pénalité (6-5, 50ème). Les débats allaient dès lors s’équilibrer avec des périodes alternatives de domination. Les dernières minutes étaient crispantes, les supporters poussaient, les uns pour maintenir le faible écart, les autres pour repasser devant au score. La fatigue gagnait les deux camps, expliquant sans doute les fautes de mains nombreuses. Dans les dernières minutes, Vidaillac trouvait néanmoins les ressources nécessaires pour inscrire l’essai libérateur. Magnoac est décidément une terre de champion et de championnes. Las Petitas sont devenues les « gigantas », en remportant une partie engagée mais toujours d’une correction exemplaire. Le souvenir d’une défaite en finale 2014 Grand Sud, perdu contre… Millau, était donc quelque peu effacé, d’autant plus que certaines joueuses ont disputé ces deux finales à huit ans d’intervalle. Oui, le Piémont Pyrénéen pouvait savourer sa victoire, et les malheureuses millavoises se consoler avec les prochaines échéances en championnat de France.
Et comme le veut la tradition rugbystique, avec un soleil revenu comme par miracle, tout ce beau monde s’est retrouvé autour de la buvette pour refaire le match et fêter dignement le grand vainqueur de la journée : Le rugby féminin.
Réactions
David Pujos, Manager Las Petitas du Pièmont : « Il y a deux ans, alors que nous étions la seule équipe invaincue, l’arrêt des compétitions du fait de la pandémie nous avait empêché de connaître les joies des phases finales. La promotion en Fédérale 1 était assurée, mais comme nous avions un groupe en pleine reconstruction, nous avons préféré décliner l’invitation. Cette saison, malgré l’absence de compétition l’année dernière, tout le groupe a travaillé dur pour retrouver les phases finales. Nous avons fini premières de poule et invaincues, à l’instar de notre adversaire du jour ; l’objectif des phases finales était déjà atteint avant cette rencontre. Le titre vient couronner le tout. C’est la première consécration pour nous, c’est beau de disputer et remporter la première finale pour un titre de Champion d’Occitanie Fédérale 2, qui plus est, face à une solide équipe de Millau. Cette victoire nous la dédions à tous nos supporters qui se sont déplacés en grand nombre et qui nous ont donnés la force de revenir quand nous étions dominés en première période. C’est énorme pour le club tout entier, et pour notre petite bourgade de 800 habitants. Place désormais aux 8ème de finale où un beau déplacement nous attend (à Lyon ou Bourgoin-Jallieu), mais avec l’état d’esprit montré aujourd’hui, rien ne nous sera impossible.
Marion Costes, co-entraineuse Millau : « Arrivée en début de saison , j’ai trouvé une très belle section féminines allant des moins de 12 ans aux séniors, avec des effectifs en quantité et en qualité. Cette première saison est exemplaire tant au niveau de l’engagement et la volonté de tout le groupe, qu’au niveau des résultats puisque nous étions invaincues jusqu’à ce jour. Il est certes toujours triste de perdre, surtout lorsqu’il s’agit d’une finale, mais il faut enchaîner, un évènement très important nous attend avec ce huitième de finale le 8 mai. Nous allons continuer à travailler dur en se servant de cette défaite et en nous appuyant sur les points positifs de notre prestation. L’objectif initial d’accession en Fédérale 1 est plus que jamais d’actualité, et croyez moi que les filles donneront tout pour rebondir en Championnat de France, pour y arriver.