L’ouverture du championnat était calée au 13 septembre dernier pour Lavaur, comme pour toutes les équipes de fédérale 1. Mais la crise du coronavirus en a décidé autrement. Un premier cas positif avait reporté cette grande première au 20 décembre, contre Castanet. Et puis, après un test collectif, une quinzaine de cas supplémentaires ont été détecté dans l’effectif tarnais. Entraînant par la même occasion le report du deuxième match, contre Céret. Exempt de la troisième journée, les Tarnais rongeaient leur frein avant de pouvoir, enfin, débuter leur saison 2020-2021 de fédérale 1. Et puis, alors que l’épidémie était jugulée à l’intérieur du vestiaire, un nouveau décret départemental émanant du préfet, en a interdit l’accès. Mais qu’importe, ce dimanche 4 octobre, Lavaur et Castanet avaient à nouveau rendez-vous pour disputer leur première rencontre depuis le 1er mars dernier. Enfin, c’est ce qui était prévu…
Sept mois d’arrêt forcé, avec une rallonge imprévue donc, et imprévisible aussi. Un tiers seulement des rencontres prévues dans cette poule 3 ont pu se tenir. Un défi d’ores-et-déjà quasi insurmontable pour la Commission des Epreuves afin de trouver des dates de repli, qui se raréfient comme neige au soleil. Vendredi dernier, l’ASV apprenait que « par décision Préfectorale, les matchs qui devaient avoir lieu ce dimanche 4 octobre, contre les équipes séniors de Castanet, étaient annulés. La FFR a confirmé cette décision. » Un nouveau coup de massue dans la gestion d’un calendrier décidément compliqué, et des hommes, qui en viennent à se poser des questions. Ce qui inquiète naturellement Nicolas Hallinger, manager du groupe séniors : « Nous cumulons du retard, nous ne pouvons pas nous entraîner normalement, ni aller dans des salles, fermées elles aussi, avec le froid qui arrive, c’est de plus en plus compliqué, et l’on peut craindre en plus que les joueurs se blessent plus facilement aussi ».
Dimanche prochain, le calendrier, toujours soumis à des changements de dernière minute, envoyait les Vauréens disputer le derby à Graulhet. Mais la situation sanitaire, qui n’incite pas forcément à l’optimisme, rendait incertain le court voyage vers la cité du cuir. Lavaur, après sept mois sans match officiel (!), espèrait bien se dégourdir les jambes et remporter sa première victoire de l’année… celle déjà, de pouvoir disputer un match ! Et commencer sa saison un… 11 octobre ! Or, le derby ne devrait pas avoir lieu. L’information nous est parvenue ce mardi dans la soirée que Graulhet avait demandé un report pour non accès aux vestiaires. Si la FFR accédait à cette requête, il faudra continuer à s’entraîner du côté des Clauzades pour espérer enfin débuter son championnat, le dimanche 18 octobre, avec la réception de Hyères Carqueiranne. Si tel était le cas, les Vauréens auraient quatre matchs de retard, un calendrier totalement chamboulé, à gérer. Et sept mois sans match officiel. Pas simple.
Premier match pour Castanet ce weekend, à Pamiers, à huis clos… normalement !
Pas simple non plus pour Castanet, logé à la même enseigne. Les Castanéens sont les « derniers non partants » de cette course effrénée contre le temps et le virus. Si ce n’est qu’ils devraient disputer leur première rencontre ce dimanche, à Pamiers. Le SCA vient justement de cocher le chiffre « 1 » dans la colonne « journée disputée » au classement. Et le chiffre quatre dans celle qui comptabilise les points. En effet, les Damiers noirs et blancs ont dominé Mazamet 40 à 22. De quoi faire oublier (un peu) les très nombreuses péripéties subies par des Appaméens ces dernières jours et semaines. Après trois reports successifs, dont deux à l’avant veille des matchs, les Ariégeois se sont entendus avec les dirigeants mazamétains pour inverser la rencontre, car les vestiaires étaient interdits par la préfète du département. Mais comme il en était de même dans le Tarn, les deux équipes ont donc décidé de jouer comme prévu, à Pamiers… mais sans spectateurs, puisque le dernier décret en cours impose un huis clos jusqu’au 15 octobre. Jean-Philippe Sannac (président de Pamiers) savourait tout de même : « Malgré les conditions extérieures difficiles, les semaines compliquées, ça fait du bien de retrouver les joueurs sur le pré. On est heureux pour les garçons qui bossent dur depuis des mois ».
A peine le temps de savourer cette victoire, que la presse locale a cru bon de pointer du doigt que le huis clos n’avait pas été respecté à la lettre à Balussou. Un article incendiaire et procédurier utilisant des termes comme « geste fou », qui a eu le don d’irriter fortement le président du SCA, contraint de contre attaquer : « Que le président soit sali, ce n’est pas grave, mais que le club soit ainsi mis à l’index, je ne le pardonne pas. Il y avait en lever de rideau le match des espoirs et donc après la rencontre, avec leurs encadrements respectifs, ils ont rejoint les tribunes. Je tombe à la renverse quand je vois que madame le Maire et ses adjoints, la police, la gendarmerie et enfin des bénévoles ont été dérangés afin de s’exprimer sur le sujet. Et tout ça pour faire le buzz ! ». Ambiance !
Le match Pamiers – Castanet est à ce jour maintenu avec les mêmes conditions : huis clos total, sans buvette, ni avant, ni après match, qui assurent la survie financière d’un club. Mais ça, c’est un autre débat bien sûr, qui risque fort d’être sur la table des négociations prochainement. Le bonheur est dans le pré donc, et en dehors aussi…
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Un président mécontent, et on le comprend. Quant aux politiques…..C’est la politique de l’autruche….. Armons nous et partez!….. Un club de l’Ariège, Lézat je crois a été verbalisé par les gendarmes locaux……. c’est triste.