Tous les ingrédients étaient réunis pour assister à un bon match de phases finales entre deux équipes aux parcours différents, mais aux niveaux très proches. Rabastens-Couffouleux avait l’avantage du terrain malgré tout pour affronter une équipe du Canton Saint-Lys, capable du meilleur comme du moins bon. Sous les yeux d’Alain Rey, président du Comité du Tarn, et d’un public venu en masse, nous avons assisté à un vrai bon match de phases finales. Après deux ans d’abstinence… (par David Campese, photos Nicolas Mirroir)
Les intentions de jeu étaient manifestes dès le coup d’envoi. L’arrière local Lourmières se dégourdit les jambes rapidement en prenant un intervalle, mais joue mal un deux contre un. Son homologue Finotto n’est pas en reste. Le jeune arrière du Canton Saint-Lys n’aura de cesse de vouloir mettre du rythme, quitte à relancer depuis ses propres 22. A sa palette de relanceur, il rajoute celle de buteur, à deux reprises. Il répondait ainsi à l’ouvreur tarnais Julien Rochas, qui enquillait lui aussi deux pénalités (6-6, 20ème). Ce dernier, très en vue durant toute la partie, sera à l’origine du premier essai du jour sur un attaque en première main d’école, et une redoublée qui fixait la défense bleue. Rochas servait sur un plateau Lourmières qui aplatissait en coin (Essai non transformé, 11-6, 25ème). Rochas alterne bien le jeu au près, au loin, et dans le dos d’une défense adverse qui se met à la faute. L’ouvreur rabastinois enquille trois points de plus (14-6, 30ème). Un en-avant sur le renvoi permet à Saint-Lys de lancer une attaque placée, sans résultat… sauf quand Finotto récupère le ballon et se fait une valise au milieu d’une défense clouée sur place. Finotto transforme lui-même son exploit personnel et ramène les siens à 14-13. Rabastens est dans le dur, joue en infériorité numérique pour un geste d’humeur de son demi de mêlée. Petites causes, grands effets. Saint-Lys joue, balaye le terrain avec maîtrise, jusqu’à trouver un espace à l’aile pour décaler le troisième ligne aile Bethencourt. Les visiteurs viennent de passer deux essais en moins de dix minutes, et mènent logiquement à la pause 14-18.
Des petits détails qui comptent…
Rochas passe trois points de plus sur pénalité dès la reprise (17-18) mais en face, l’ouvreur haut-garonnais n’est pas en reste et claque un beau drop deux minutes plus tard (17-21). Le match est agréable à suivre, l’engagement est total, le rythme soutenu malgré la chaleur. Rabastens envoie le ballon à l’aile sur une belle initiative. Le décalage est fait, mais la passe en bout de ligne est en-avant d’un bon mètre. L’on croit que l’essai sera annulé, mais non. Il échappe à la vigilance de l’arbitre central. Rochas n’en a cure, et fait admirer la précision de son coup de pied (24-21, 50ème). Loin d’être assommés, les joueurs de Saint-Lys repartent à l’assaut et ne tardent pas à trouver une nouvelle faille grâce à Sansas. Finotto, chahuté par les supporters locaux, transforme du bord de touche (24-28, 54ème). Saint-Lys fait parler la puissance de ses avants. Ceux de Rabastens ne ferment pas les yeux. Le combat est rude, mais loyal. Bernetière, entré en cours de jeu pour Saint-Lys, ressort pour dix minutes. Une supériorité numérique rapidement exploitée par Bertrand, le centre local, qui se fait la belle pour aplatir presque entre les perches. Rochas bonifie de deux points supplémentaires (31-28). Il reste dix minutes à jouer. Les intentions restent les mêmes, mais leurs exécutions sont plus aléatoires. Il y a plus de tension. Des petites fautes de mains, des en-avant de passe, un coup de pied direct en touche, ou une conquête mal maîtrisée, empêchent la continuité du jeu. Un jeu que Rochas mène avec maestria toujours, et conclut par deux nouvelles pénalités. Dont la dernière à la 78ème, pourtant en délicate position, qui place ses coéquipiers hors de portée d’un essai transformé (37-28). Le score n’évoluera plus. Rabastens, à deux doigts de plier boutique en début se saison par manque d’effectif, se retrouve en 8ème de finale. Une double victoire donc et un déplacement périlleux à venir du côté de Castelnau-Magnoac, défait une seule fois cette année, contre… Saint-Lys ! Pour le Canton Saint-Lys justement, le coup n’est pas passé loin, mais les petits détails de cette partie accrochée ont bien souvent tourné en faveur de leurs adversaires du jour. De quoi nourrir des regrets, à l’image de cette saison, mais aussi, de beaux espoirs pour la prochaine à condition de garder son effectif en place…
Réactions
Laurent Jalabert (co-entraîneur Canton Saint-Lys) : Frustré par cette défaite car je pense sincèrement que nous étions au-dessus. Mais on ne maîtrise pas des petits détails sur des moments clés du match, on joue à l’envers, on rend des ballons quand il faut le garder, etc… tant mieux pour Rabastens qui a bien joué le coup, mais on peut avoir des regrets sur la physionomie du match.
Julien Rochas (ouvreur Rabastens) : On est très contents car on a fait un gros match, il faisait beau, il y avait du monde, on voulait s’amuser, rendre hommage à notre capitaine qui arrête le rugby, et à la sortie on gagne contre une belle équipe. On va essayer de profiter au maximum encore.
Christophe Vialar (président Rabastens) : très heureux, car le match a été âpre. Je félicite mes gars et le staff car ce n’était pas simple. Ils ont su gérer les moments importants du match en notre faveur, et ça n’a pas été souvent le cas cette année. Mais le groupe répond présent le jour J, je suis fier d’eux. On a un match en plus à jouer, à Magnoac, qui semble être l’ogre de ce niveau, mais on ira dans le pays d’Antoine Dupont avec plaisir et fierté.
G. Brigard (2ème ligne Saint-Lys) : On paye le manque d’investissement aux entraînements depuis le début de saison. C’est très frustrant car malgré tout, on arrive à proposer des choses intéressantes. On va continuer à travailler pour l’année prochaine.
Tristan Fadier (talon Rabastens) : Il faut rendre hommage à cette équipe de Saint-Lys qui a livré un gros match. On a rien lâché, on a montré qu’on était une équipe de copains, solidaires. On est les plus heureux, car c’était compliqué en début de saison, ne serait-ce que de repartir. Donc, tous les joueurs, entraîneurs, dirigeants qui aiment ce club sont récompensés aujourd’hui. On va aller à Castelnau-Magnoac pour faire quelque chose, mais sans pression.
Charly Goze (co-entraîneur Rabastens) : On est tombés sur une très belle équipe de Saint-Lys qui a proposée beaucoup de jeu, alors qu’on les attendait plutôt devant. Il nous est arrivés de perdre le fil en étant menés au score, mais aujourd’hui, les gars ont su répondre présent, ils ont été grands. Magnoac ? On sait qu’ils ont fini premiers de leur poule avec une seule défaite, on va y aller sans pression, et livrer le meilleur match possible.
Tous les ingrédients étaient réunis pour assister à un bon match de phases finales entre deux équipes aux parcours différents, mais aux niveaux très proches. Rabastens-Couffouleux avait l’avantage du terrain malgré tout pour affronter une équipe du Canton Saint-Lys, capable du meilleur comme du moins bon. Sous les yeux d’Alain Rey, président du Comité du Tarn, et d’un public venu en masse, nous avons assisté à un vrai bon match de phases finales. Après deux ans d’abstinence… (par David Campese, photos Nicolas Mirroir)
Les intentions de jeu étaient manifestes dès le coup d’envoi. L’arrière local Lourmières se dégourdit les jambes rapidement en prenant un intervalle, mais joue mal un deux contre un. Son homologue Finotto n’est pas en reste. Le jeune arrière du Canton Saint-Lys n’aura de cesse de vouloir mettre du rythme, quitte à relancer depuis ses propres 22. A sa palette de relanceur, il rajoute celle de buteur, à deux reprises. Il répondait ainsi à l’ouvreur tarnais Julien Rochas, qui enquillait lui aussi deux pénalités (6-6, 20ème). Ce dernier, très en vue durant toute la partie, sera à l’origine du premier essai du jour sur un attaque en première main d’école, et une redoublée qui fixait la défense bleue. Rochas servait sur un plateau Lourmières qui aplatissait en coin (Essai non transformé, 11-6, 25ème). Rochas alterne bien le jeu au près, au loin, et dans le dos d’une défense adverse qui se met à la faute. L’ouvreur rabastinois enquille trois points de plus (14-6, 30ème). Un en-avant sur le renvoi permet à Saint-Lys de lancer une attaque placée, sans résultat… sauf quand Finotto récupère le ballon et se fait une valise au milieu d’une défense clouée sur place. Finotto transforme lui-même son exploit personnel et ramène les siens à 14-13. Rabastens est dans le dur, joue en infériorité numérique pour un geste d’humeur de son demi de mêlée. Petites causes, grands effets. Saint-Lys joue, balaye le terrain avec maîtrise, jusqu’à trouver un espace à l’aile pour décaler le troisième ligne aile Bethencourt. Les visiteurs viennent de passer deux essais en moins de dix minutes, et mènent logiquement à la pause 14-18.
Des petits détails qui comptent…
Rochas passe trois points de plus sur pénalité dès la reprise (17-18) mais en face, l’ouvreur haut-garonnais n’est pas en reste et claque un beau drop deux minutes plus tard (17-21). Le match est agréable à suivre, l’engagement est total, le rythme soutenu malgré la chaleur. Rabastens envoie le ballon à l’aile sur une belle initiative. Le décalage est fait, mais la passe en bout de ligne est en-avant d’un bon mètre. L’on croit que l’essai sera annulé, mais non. Il échappe à la vigilance de l’arbitre central. Rochas n’en a cure, et fait admirer la précision de son coup de pied (24-21, 50ème). Loin d’être assommés, les joueurs de Saint-Lys repartent à l’assaut et ne tardent pas à trouver une nouvelle faille grâce à Sansas. Finotto, chahuté par les supporters locaux, transforme du bord de touche (24-28, 54ème). Saint-Lys fait parler la puissance de ses avants. Ceux de Rabastens ne ferment pas les yeux. Le combat est rude, mais loyal. Bernetière, entré en cours de jeu pour Saint-Lys, ressort pour dix minutes. Une supériorité numérique rapidement exploitée par Bertrand, le centre local, qui se fait la belle pour aplatir presque entre les perches. Rochas bonifie de deux points supplémentaires (31-28). Il reste dix minutes à jouer. Les intentions restent les mêmes, mais leurs exécutions sont plus aléatoires. Il y a plus de tension. Des petites fautes de mains, des en-avant de passe, un coup de pied direct en touche, ou une conquête mal maîtrisée, empêchent la continuité du jeu. Un jeu que Rochas mène avec maestria toujours, et conclut par deux nouvelles pénalités. Dont la dernière à la 78ème, pourtant en délicate position, qui place ses coéquipiers hors de portée d’un essai transformé (37-28). Le score n’évoluera plus. Rabastens, à deux doigts de plier boutique en début se saison par manque d’effectif, se retrouve en 8ème de finale. Une double victoire donc et un déplacement périlleux à venir du côté de Castelnau-Magnoac, défait une seule fois cette année, contre… Saint-Lys ! Pour le Canton Saint-Lys justement, le coup n’est pas passé loin, mais les petits détails de cette partie accrochée ont bien souvent tourné en faveur de leurs adversaires du jour. De quoi nourrir des regrets, à l’image de cette saison, mais aussi, de beaux espoirs pour la prochaine à condition de garder son effectif en place…
Réactions
Laurent Jalabert (co-entraîneur Canton Saint-Lys) : Frustré par cette défaite car je pense sincèrement que nous étions au-dessus. Mais on ne maîtrise pas des petits détails sur des moments clés du match, on joue à l’envers, on rend des ballons quand il faut le garder, etc… tant mieux pour Rabastens qui a bien joué le coup, mais on peut avoir des regrets sur la physionomie du match.
Julien Rochas (ouvreur Rabastens) : On est très contents car on a fait un gros match, il faisait beau, il y avait du monde, on voulait s’amuser, rendre hommage à notre capitaine qui arrête le rugby, et à la sortie on gagne contre une belle équipe. On va essayer de profiter au maximum encore.
Christophe Vialar (président Rabastens) : très heureux, car le match a été âpre. Je félicite mes gars et le staff car ce n’était pas simple. Ils ont su gérer les moments importants du match en notre faveur, et ça n’a pas été souvent le cas cette année. Mais le groupe répond présent le jour J, je suis fier d’eux. On a un match en plus à jouer, à Magnoac, qui semble être l’ogre de ce niveau, mais on ira dans le pays d’Antoine Dupont avec plaisir et fierté.
G. Brigard (2ème ligne Saint-Lys) : On paye le manque d’investissement aux entraînements depuis le début de saison. C’est très frustrant car malgré tout, on arrive à proposer des choses intéressantes. On va continuer à travailler pour l’année prochaine.
Tristan Fadier (talon Rabastens) : Il faut rendre hommage à cette équipe de Saint-Lys qui a livré un gros match. On a rien lâché, on a montré qu’on était une équipe de copains, solidaires. On est les plus heureux, car c’était compliqué en début de saison, ne serait-ce que de repartir. Donc, tous les joueurs, entraîneurs, dirigeants qui aiment ce club sont récompensés aujourd’hui. On va aller à Castelnau-Magnoac pour faire quelque chose, mais sans pression.
Charly Goze (co-entraîneur Rabastens) : On est tombés sur une très belle équipe de Saint-Lys qui a proposée beaucoup de jeu, alors qu’on les attendait plutôt devant. Il nous est arrivés de perdre le fil en étant menés au score, mais aujourd’hui, les gars ont su répondre présent, ils ont été grands. Magnoac ? On sait qu’ils ont fini premiers de leur poule avec une seule défaite, on va y aller sans pression, et livrer le meilleur match possible.