La Palme, petit village de l’Aude de 1700 habitants, quasiment face à la mer, est fier de son équipe de rugby, l’Espoir Olympique de la Palme (EOLP). L’équipe fanion, s’était en effet qualifiée pour les 16èmes de finale de 4ème série. Mais au jeu des oppositions croisées, les Audois ont dû se rendre à Capvern, dans les Hautes Pyrénées, soit à plus de 3h de bus de leur club house. Il a donc fallu s’organiser pour parcourir les 600km aller-retour. Retour sur un weekend au pays du rugby amateur…
L’occasion était trop belle de s’offrir un weekend de deux jours, 100% rugby, 100% solidaire. Histoire de se créer des souvenirs, mais aussi de se donner plus de chances de gagner. Alors le bus est parti le samedi matin, et s’est arrêté à « mi-chemin ». Pourquoi ? Tout simplement parce que, Gaby, le frère de Claudia Courtoux, dirigeante au club, tient un restaurant à Rieux-volvestre (31). Un rendez-vous en terrain connu donc, chaleureux, convivial où tous les estomacs étaient repus d’un bon repas, au fameux resto de la Halle.
Il était temps de reprendre le bus pour faire escale près de Capvern, dans un gîte réservé spécialement pour l’occasion, à Montsérié. Léa, la soigneuse, pas rassurée à l’idée de dormir avec les joueurs, a dormi chez les parents de Claudia. Aussi, Léa, Claudia et ses parents donc, sont montés au gîte au petit matin, avec le repas sportif concocté par Gaby. Les joueurs eux, avaient eu droit à un petit réveil musculaire entre temps.
15h, l’heure du match tant attendu est arrivée. Une rencontre qui commence bien pour les Palmistes, avec un essai d’entrée, non transformé. Et puis c’est le bal des buteurs. 3-5, 3-8, 6-8, score à la pause. Marmouget, le buteur capvernois, donnait l’avantage aux siens (12-11, 55ème). Les deux équipes ne fermaient pas le jeu, loin de là. La Palme était récompensée par un nouvel essai, transformé, à l’heure de jeu. Cinq minutes plus tard, Capvern revient à trois unités sur pénalité. 15-18, le suspense est à son comble. Les Bigourdans tentaient bien de recoller au score, en vain. Une somme de petits détails aura finalement fait basculer la rencontre du côté de la mer, plus que de la montagne. Embrassades, accolades, chants, une bonne douche, une bière, et un retour au pays avec des images plein la tête.
Le rugby de clocher existe toujours, la preuve dans la verte et jolie campagne bigourdane, la preuve avec cette organisation familiale d’un périple mémorable, et ce bel accueil du club de Capvern, qui est aussi à souligner. Le retour en bus, conduit de main de maître par Cédric, chauffeur de Narbotrans, a été long, très long même, pour quitter le plateau, la ville thermale et revenir au niveau de la mer. Quoi de plus normal après un barrage nous diez-vous.
Mais le bus aura été le théâtre de quelques animations d’usage (du grand spectacle selon nos informations), qui auront permis de garnir un peu plus l’armoire à souvenirs. Un week-end pas tout à fait comme un autre donc, au pays du rugby amateur. Mais tellement plaisant…
Le premier essai du match de la Palme