Les demi-finales s’annonçaient disputées. Elles l’ont été. Marssac est venu à bout de Quint-Fonsegrives et Castelnau Bastide a contré Caraman. Petite consolation pour les représentants haut-garonnais, leurs équipes réserves se rencontreront en finale ce dimanche. Retour sur ces deux matchs, avec les réactions des quatre camps.
Dans la première demi-finale, on s’attendait à une opposition de style entre Quint-Fonsegrives très habitué au jeu de mouvement, face à Marssac, dont le huit de devant a plus souvent fait basculer les matchs que les arrières. Ces derniers ont prouvé au meilleur des moments que le club pouvait compter aussi sur eux, et stoppent la belle saison de Quint, en l’emportant 23 à 10.
Eric Jamin (co-entraîneur Quint) :
Ma réaction sur le match de dimanche est avant tout une réaction de frustration. La défaite fait bien entendu partie du jeu à partir du moment où on met tout en œuvre pour aller chercher la victoire. Dimanche on n’a pas senti qu’on pouvait tuer le match quand on mène 7 à 0 en jouant à 15 contre 13.
Au lieu de continuer à mettre du rythme pour enfoncer le clou, on a commencé à subir et on a permis à Marssac de revenir trop facilement dans la partie. Et de passer devant au score juste avant la mi-temps. Ensuite sur la seconde mi-temps on n’a pas su inverser la tendance et en jouant à 13 contre 15 on a laissé Marssac prendre le large définitivement. Il nous reste maintenant le championnat de France pour évacuer cette frustration.
J’espère qu’on saura se mobiliser pour terminer la saison sur une bonne note après le bon parcours réalisé en phase de poule qui nous permet d’accéder la saison prochaine à la deuxième série. Félicitations aux joueurs de la réserve qui accèdent à la finale. Merci aux supporters qui étaient présents dimanche ainsi qu’à tous les bénévoles et partenaires qui font vivre le club sans oublier bien sur la municipalité.
Benoît Laurens (co-entraîneur Quint) :
On n’a pas sorti le match espéré. On fait une bonne entame pourtant mais on n’a pas su faire le break. La faute à Marssac qui a été très virulent dans les rucks et nous a bien contré dans le jeu. On n’a pas toujours respecté les consignes aussi. Sans que ce soit une excuse, il nous manquait quelques éléments importants de l’équipe, qu’on ne remplace pas aussi facilement à ce niveau. On est déçu, forcément, mais il ne faut pas oublier ce que l’on a fait cette saison avec cette première place synonyme de montée. On va tout faire pour remobiliser tout le monde pour le championnat de France. Car c’est quelque chose de beau à vivre. Et puis, on va tous soutenir notre équipe réserve qui s’est brillamment qualifiée pour la finale. Ca n’a pas été toujours facile pour eux cette année, donc je suis ravi pour tous ces gars qui méritent de gagner. On sera derrière eux samedi !
Didier Cannivenc (manager Marssac)
On a été fort, vraiment fort sur ce match. En arrivant en retard, on s’était attiré les foudres du corps arbitral qui s’est révélé à la limite de la correction et le début de match a confirmé nos craintes. Rien ne nous a été épargné, avec 2 cartons en 2 min nous contraignant à jouer à 13 contre 15 pendant 10 minutes. Quint en a profité pour marquer en bonne position. Si le carton jaune est légitime pour plaquage haut, le blanc qui suivit l’était beaucoup moins puisque, l’arbitre l’a reconnu et c’est tout à son honneur. Il pensait notre capitaine assistant plaqueur alors que ce n’était pas le cas. Mais on est resté serein, bien dans le match, sans s’affoler. Et les gros ont entrepris leur travail de sape, au près d’abord, par des groupés pénétrants efficaces comme on leur avait demandé afin de resserrer cette belle équipe de Quint. Ensuite, derrière, on les savait joueurs, alors on avait opté pour une défense inversée qui a porté ses fruits, les contraignant souvent à revenir dedans, ou à user du pied. La suite, et bien le scénario envisagé par le staff s’est déroulé à merveille, ce sont nos 3/4 souvent brocardés cette année pour leur manque d’efficacité, qui se sont réveillés et ont inscrit par notre arrière, deux superbes essais. On a consolidé le tout avec un drop et une pénalité en coin. Cette rencontre s’est disputée dans un excellent esprit avec, de l’avis même des dirigeants locaux, une qualité dans le contenu des 2 équipes qui a fait honneur au rugby de 3ème série. Je retiendrai pour ma part la maturité de mes gars malgré ce début de match compliqué, le gros boulot du 8 de devant avec un Loubet au four et au moulin, Micka Abéjan enfin au niveau qu’on lui soupçonnait. Mais le boulot est loin d’être fini, l’objectif était la montée, il n’est toujours pas atteint. On est à 80′ d’obtenir ce qu’on cherche depuis septembre. Ce ne sera pas simple car Castelnau, c’est du solide, mais comme disent les gars : « ensemble on craint degun ».
J’en profite pour remercier nos amis de Monclar et du Brulhois pour leurs messages d’encouragements, ainsi qu’à nos amis de Vabre, malheureux en demi des réserves, mais qui ont poussé derrière nos couleurs, jouant à fond la solidarité tarnaise.
La deuxième demi-finale s’annonçait indécise également. Caraman et Castelnau Bastide ont composé avec le vent. Et à ce petit jeu, les Ariégeois ont su plier sans rompre. Victoire finale pour Castelnau Bastide 22 à 13.
Bertrand Murillo (président Castelnau Bastide 117)
On ne connaissait pas trop cette équipe de Caraman, qui était plus dense physiquement que nous. ils nous ont dominé territorialement en ayant le vent pour en première mi-temps, mais sans marquer trop de points. Au contraire, nous avons fait preuve de beaucoup de réalisme car à chacune de nos incursions chez eux, on les a mis à la faute, et notre buteur, en réussite, a fait le boulot. En début de seconde mi-temps, on prend un carton jaune dont Caraman profite pour marquer, mais on a su revenir, et marquer un bel essai pour passer devant. On a dans le foulée une pénalité que l’on passe et qui nous met à l’abri d’un retour possible. Cette qualification est une belle récompense, une satisfaction pour tout le monde car on joue le haut du tableau depuis quatre ans. On n’arrivait pas à gagner en phase finale, on a progressé. Marssac ? on ne les a jamais joués, mais on va se focaliser sur notre jeu avant tout.
Philippe Pradel (co-entraîneur Caraman)
Le tournant du match intervient à la 65ème minute. On mène 13 à 12, et on est cinq mètres de leur ligne. On fait le forcing mais sur une mêlée, ils récupèrent le ballon. Leur joueur tape un coup de pied par dessus qu’il récupère, et file à l’essai. Au lieu de faire la différence, ce sont eux qui nous prennent en contre. Ca tient à peu de choses. Ils ont été plus réalistes. On les acculés sur leur ligne, mais ils ont bien résisté. Ils ne volent pas pour autant leur victoire. On va garder à l’esprit la montée, mais on est très déçu, car on espérait aller au bout. Ce sera peut être le cas de notre réserve qui s’est imposée à l’arrachée, après prolongations contre Roquettes (17-20).