Benoît, ça y est, Quint-Fonsegrives est assuré de monter en 2ème série, racontez-nous ce match ?
Du vent, de la pluie, de la grêle même, et un score étriqué à la pause, 8-5. On a eu du mal à mettre notre jeu en place face à une équipe du Lherm accrocheuse, remaniée aussi par rapport au match aller. Mais qui a explosé en 2ème, on marque 3 essais de plus, synonymes de bonus, ce que l’on voulait, et avec la manière en plus.
Votre sentiment au coup de sifflet final ?
Une immense joie, de la fierté et beaucoup d’émotion, il y a eu des larmes entre nous. Pour ma part, c’est ma deuxième année au club, ma première comme coach. Le destin nous a fait un sacré clin d’œil, puisque l’an passé, on perd la montée directe pour un essai refusé contre…le Lherm déjà, et on perd la finale du championnat. On a su rebondir, c’est super.
Pour une première année de coaching, c’est une belle réussite ?
Avec Bertrand Joubard, on était dans l’équipe l’an passé, lui comme ouvreur, et moi au centre. Eric Jamin, le manager, nous a fait confiance. Et un an plus tard, voilà la récompense de tout un groupe, qui n’a jamais rien lâché. J’ai une pensée pour les présidents Mondoly, Soler et Texier, et tous les bénévoles qui oeuvrent pour ce club, qui ne méritait pas de végéter à ce niveau. Quint évoluait en honneur il y a dix ans seulement, c’est le début d’une grande remontée ?
David Itier, notre capitaine, était déjà là à l’époque. Il sait comme nous que tout peut basculer très vite. On veut monter en première série, c’est certain. Mais en s’appuyant sur des bases solides, il faudra recruter, avoir une équipe réserve sur laquelle on puisse s’appuyer vraiment,…
Avec le même staff ?
Ecoutez, Bertrand et moi allons passer le brevet fédéral le 27 mai prochain, ce qui signifie qu’on a envie de s’investir encore plus et mieux je crois (rires).
Vous n’avez jamais été tenté de jouer cette saison ?
On aurait pu oui, mais je ne suis pas favorable à ce qu’un entraîneur soit joueur également. les jeunes qui évoluent cette année remplissent très bien leur rôle. A tous ceux-là, on s’est engagé à continuer l’aventure ensemble et on va le faire.
Quel est le moment fort de cette saison pour vous ?
Quand on a joué fin janvier à Haut Salat. Sur la dernière action, alors qu’on est mené 15-14, on a une pénalité. Notre ouvreur, Geoffrey Eychenne, qui avait passé 3 pénalités de plus de 40 mètres ce jour là, nous a regardé, il ne se sentait pas de la tenter et voulait taper en touche. Nous, on lui a dit, vas-y, tente-là. Il a pris son élan et a passé la pénalité de la gagne, 17-15 pour nous. C’était une victoire importante et un moment fort pour tout le groupe.
Enfin, comment abordez-vous ces phases finales ?
On a atteint nos objectifs en montant et en terminant premiers. L’année dernière on avait raté la montée de très peu, et on avait perdu en finale en plus. Cette année est différente. Ca appartient aux joueurs, on va les accompagner comme il se doit, mais c’est à eux d’en profiter.